Deux séances de Politiques des Sciences, 30 janvier et 6 février : Que faire ? (1) & La « soumission » de projet (2)

Les deux séances ont été filmées et sont consultables en ligne : Séminaire PDS 30/01/2020 - Que faire ? et Séminaire PDS 06/02/2020 - La "soumission" de projet

 

Annonce du blog Politique des sciences. Nous avons conçu deux séances du séminaire en lien direct avec les mobilisations en cours. Ces séances sont ouvertes. La première aura lieu le jeudi 30 janvier (17-21h, en salle Lombard, 96 bd Raspail, à Paris) : « Que faire ? Analyse, critique, stratégie et tactique ». La seconde, qui aura lieu la semaine suivante (6 février, 17-21h, en salle 13, au 105 bd Raspail), envisagera la question lancinante de la « soumission » de/au projet.


La première de ces deux séances sera consacrée à l’analyse stratégique de la situation. Comment nous ressaisir collectivement de nos métiers ? Comment engendrer des transformations des institutions de recherche et de formation conformes aux exigences de la pensée scientifique ?

Comment mettre fin à une période de reprise en main du monde savant et de précarisation ? Nous avons donc convié plusieurs collectifs et associations (AFS, ASES, Facs et labos en lutte, Groupe Jean-Pierre Vernant, RogueESR, Sauvons l’Université), ainsi que des figures du mouvement syndical, pour mettre en commun analyses, critiques et propositions stratégiques. Il sera question de rassembler nos connaissances sur le projet de loi programmation pluriannuelle pour la recherche (LPPR), son calendrier et ses modalités d’adoption (cavaliers législatifs, ordonnances, 49.3, loi). Par ailleurs, la question se pose de déployer une réflexion collective qui se saisisse des problèmes réels du système d’enseignement supérieur et de recherche.


Interviendront :

Bruno Andreotti : Une perspective historique sur les problèmes de l’Université et de la recherche.



    • Annabelle Allouch, pour l’ASES et Cédric Lomba, pour l’AFS: Une perspective philosophique commune entre la LPPR et Parcoursup.
    • Jean-Louis Fournel : Le précédent des « États-Généraux » : risques et enjeux.
    • Laurence Giavarini : Une candidature collective à la présidence de l’HCERES, pour rompre la clôture du sens.
    • Elie Haddad : Que sait-on du contenu, du calendrier et des modalités d’adoption de la LPPR ?
    • Pascal Maillard : Quelle stratégie et quelle tactique déployer pour éviter de reproduire les défaites passées ?
    • François Métivier : Compétition scientifique internationale: on n’a que ce qu’on paye.
    • Des représentants du collectif Facs et labos en lutte ainsi qu’une collègue de Sud Education feront également des présentations.
Deuxième séance, donc : La « soumission » de projet. Bureaucratie, management et capital humain. Interroger les fondements et l’efficace des dispositifs de financement et de recrutement qui affectent la manière de travailler des scientifiques, tel est le propos de la seconde séance de Politique des Sciences, en partenariat avec RogueESR. Si les managers de la recherche, et avec eux certains scientifiques, ne semblent plus avoir pour horizon favorable de la recherche que d’augmenter le taux de sélection de l’Agence Nationale de la Recherche (l’ANR), c’est le signe qu’il faut remettre sur le métier ce qui semble aller de soi dans cette manière de concevoir ladite excellence scientifique.

À quel moment est-il devenu évident que le projet devait être l’élément majeur de l’appréciation de la valeur des scientifiques, et la base légitime du financement de leurs recherches ? Comment peut-on accepter que notre métier soit le seul dans lequel, après de longue études et un processus de sélection étroit, on ne reçoive pas les moyens de l’exercer?

Pour démêler ce que ces processus doivent aussi bien aux schèmes du New Public Management qu’à des théories qui se sont arrimées à autant de pratiques, on examinera à la fois une agence, l’ANR, des théories, celles du capital humain, des techniques de gestions et de contrôle, le management, et un processus, celui de la bureaucratisation néolibérale, qui tend à coloniser les subjectivités, dans la recherche et en dehors, avec parfois l’enthousiasme gourmand de ceux qui « soumissionnent ».

    • Johan Giry, Défaire ou refaire l’autonomie scientifique ? Retour sur un conflit d’interprétations à propos de la genèse de l’Agence nationale de la recherche
    • Béatrice Hibou, Chercher par projet: bureaucratisation néolibérale et liberté académique ?
    • Michel Feher, Facteur de production, entreprise, portefeuille : les métamorphoses du capital humain
    • Johann Chapoutot, Le management, du nazisme à aujourd’hui.
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