Évènements

Danse, musique, visible et invisible chez les Gnawa du Maroc, Jean Pouchelon

Séminaire du CREM

Lundi 02 Décembre 2013 14:00 - 16:00
Salle 308F du LESC (3e étage)
MSH Mondes (bât. Ginouvès)
21, allée de l’Université, Nanterre

Présentation

Avec Jean Pouchelon

Les Gnawa sont, au sens large, une communauté marocaine d'adeptes (musiciens, officiants, "possédés") qui se réunit dans un rituel de transe nocturne baptisé la lîla (qui signifie en arabe dialectal : "une nuit").

lappel des genies Noirs photo de de Stephanie Bakouche a loccasion dune lila de Hmida Boussou accueillie en Mayenne 27 Mars 2005.

La musique, la danse puis la transe - qui se distingue de la première selon les croyances des intéressés, lesquelles affirment que la transe est due à l'intervention des génies invisibles - sont omniprésentes dans cette célébration : il s'agit fondamentalement d'appeler des invisibles à joindre la communauté des humains. De la capacité du maître de musique à jouer durant la lîla aux instruments même du rituel, ceux-là sont pour les Gnawa au centre de la performance. Sans leur présence, le rituel est dit "froid".

Parmi les problématiques que soulève le concept d'agentivité (qu'on définira grossièrement comme la capacité d'action concédée à des non-humains), il y a celle de la nature et des modes d'action des génies vis-à-vis des pratiques rituelles et musico-chorégraphiques des Gnawa.

Après un examen des conceptions et des actions propres au rituel, je m'intéresserai à la scène en me posant la question du changement de contexte : leur musique se réduit-elle à "elle seule" lorsque les Gnawa franchissent les estrades ? Et si oui, qu'est-ce qui diffère précisément du rituel ?

Enfin, comment, s'agissant d'une rencontre entre visibles et invisibles, appréhender une réalité dont les Gnawa nous disent qu'il s'agit d'invisibles investissant le corps d'humains ? Je m'interrogerai à ce sujet sur les problématiques épistémologiques que l'approche anthropologique de l'agentivité soulève : comment se situer, comme chercheur et apprenti musicien gnawi, par rapport à cette autre vision du monde ?

En ouverture, je poserai la question suivante : et si finalement, nous n'anthropomorphisions pas tout ce qui est à notre portée (objets, systèmes symboliques) ?

***

Cette séance fait partie d'une série sur le théme Modes d'existence et formes d'action dans l'expérience auditive (coord. Victor A. Stoichiță). Séances précédentes :


LESC CREM Picto C webLe séminaire du CREM (Centre de recherche en ethnomusicologie) a lieu deux lundis par mois, de 10h à 12h. Les chercheurs (doctorants compris) membres du CREM ou invités de passage y présentent leurs travaux en cours. Les présentations durent 50 minutes, et sont suivies d’une pause café et d’une heure de discussion.

Occasionnellement, le séminaire prend la forme d’un atelier rassemblant plusieurs chercheurs autour d’un thème commun. Il dure alors un après-midi ou bien une journée complète.

La participation au séminaire est ouverte à tous. Il fait par ailleurs partie du cursus des Master d’ethnomusicologie des universités Paris Nanterre et Paris 8 Saint-Denis.

Calendrier 2023-2024
Calendrier 2022-2023
Calendrier 2020-2021
Calendrier 2019-2020
Calendrier 2018-2019
Calendrier 2016-2017
  • Accueil
  • Danse, musique, visible et invisible chez les Gnawa du Maroc, Jean Pouchelon
Sauvegarder
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
Flexicontent
Flexicontent
Accepter
Décliner