Chez les Samburu, pasteurs nomades du Kenya centre-septentrional, les membres de la classe d’âge des lmurran (guerriers) forment des groupes stables, composés d'environ 30-40 individus qui partagent le même territoire d’origine. A première vue, ces groupes (ou clubs, comme les a définis Paul Spencer) semblent être caractérisés par un fort égalitarisme et l'absence de hiérarchie interne. Cependant, un examen plus minutieux révèle la présence d'un ordre hiérarchique et met en évidence comment le charisme de quelques guerriers (parmi les plus âgés), peut influencer les décisions politiques du groupe.
Dans le contexte de la pratique musicale aussi, ces lmurran jouent un rôle prestigieux, car ils sont les solistes principaux de leur groupe. En tant que tels ils ont un accès exclusif aux chants choraux considérés comme les plus importants et les plus anciens du répertoire cérémoniel du district, le mparinkoi et le kukorr. Ce monopole a une fonction charismatique dans le groupe, donnant aux guerriers la possibilité de manifester le poids de leur autorité.
Le séminaire du CREM (Centre de recherche en ethnomusicologie) a lieu deux lundis par mois, de 10h à 12h. Les chercheurs (doctorants compris) membres du CREM ou invités de passage y présentent leurs travaux en cours. Les présentations durent 50 minutes, et sont suivies d’une pause café et d’une heure de discussion.
Occasionnellement, le séminaire prend la forme d’un atelier rassemblant plusieurs chercheurs autour d’un thème commun. Il dure alors un après-midi ou bien une journée complète.
La participation au séminaire est ouverte à tous. Il fait par ailleurs partie du cursus des Master d’ethnomusicologie des universités Paris Nanterre et Paris 8 Saint-Denis.