Cette présentation a pour prétexte la publication en septembre 2012 chez Mahoor, grand éditeur musical d’Iran (livres, cd, revue...) d’un double CD de mes compositions, que je pensais titrer en anglais : Overture, Persian compositions of J D. Il s’agit d’une trentaine de pièces dans lesquelles de nombreuses personnes se sont investies de façon souvent désintéressée, y trouvant un caractère à la fois traditionnel et une piste à suivre. On évoquera la genèse de cette entreprise et les réactions qu’elle a soulevées, tout en restant discret sur certains aspects polémiques.
Plusieurs problématiques apparaissent dans ce genre d’entreprise.. L’une d’elle répercute et amplifie des données traitées dans mon article passé inaperçu : “L'autre dans le miroir. Le regard croisé de l'ethnomusicologue”, in M.Grabocz éd.,Méthodes nouvelles, Musiques nouvelles, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 1999 (:57-80). Elle pose une question simple : pourquoi et comment -dans des mesures à évaluer- certaines cultures musicales sont ouvertes à l’Autre et certaines plus fermées. Cela relève-t-il de l’idéologie ou d’une exigence esthétique ?
Une autre problématique à évoquer est celle de la demande et de la réception des changements, qui varie en fonction de nombreux facteurs restant à analyser. Par ailleurs, il faudrait aussi se demander ce qui pousse ou motive un musicien à composer, à fixer ou à arranger des pièces.
Enfin cette expérience est avant tout celle de la composition, de ses références, des techniques d’agencement, et au-delà la question de l’originalité, de la créativité, de la spécificité de la création qui prend son temps, par rapport à celle dite en temps réel qui relève de l’improvisation. On donnera un aperçu de quelques techniques utilisées, en illustrant ce propos par des exemples tirés du CD et de leurs notations.
Le séminaire du CREM (Centre de recherche en ethnomusicologie) a lieu deux lundis par mois, de 10h à 12h. Les chercheurs (doctorants compris) membres du CREM ou invités de passage y présentent leurs travaux en cours. Les présentations durent 50 minutes, et sont suivies d’une pause café et d’une heure de discussion.
Occasionnellement, le séminaire prend la forme d’un atelier rassemblant plusieurs chercheurs autour d’un thème commun. Il dure alors un après-midi ou bien une journée complète.
La participation au séminaire est ouverte à tous. Il fait par ailleurs partie du cursus des Master d’ethnomusicologie des universités Paris Nanterre et Paris 8 Saint-Denis.