455Axe 3. Les passés actualisés/fr/axes-de-recherche/455-axe-3
En interrogeant les relations au passé et les rapports à ses traces (matérielles, numériques ou mnésiques), cet axe profite le plus directement de certaines questions posées par les projets qui se sont développés dans le cadre du LabEx PP.
Le premier volet prend acte d’un ensemble de pratiques de recherches concernant l’histoire de notre propre discipline qui repose sur l’étude de multiples documents d’archives et de moyens d’expression de la mémoire. Si l’ethnographie est la principale source de connaissances de l’anthropologue, celui-ci passe également beaucoup de temps à étudier des documents, à en constituer lui-même et à arpenter des services d’archives. Les archives sont à la fois une prolongation du terrain et le second terrain de l’anthropologue. Mais elles sont aussi devenues un enjeu majeur des pratiques de restitution et des nouvelles formes de composition de la mémoire investies par les groupes ethnographiés eux-mêmes.
Fort du détour réflexif sur nos manières de faire le temps ou avec le temps, en tant qu’anthropologues, le deuxième volet de cet axe entend porter un regard renouvelé sur un sujet désormais classique : le rapport des sociétés à leur histoire, et celui des individus à leur passé, en prolongeant l’étude des phénomènes de fabrication rituelle, de patrimonialisation et d’apprentissage, de construction identitaire et politique qui, chacun à leur manière, procèdent d’actualisation de la mémoire et du passé par leur mise en mots, en objets et en corps.
Enfin, le troisième volet approfondit la question de la transmission et de la reconstitution des traditions, en l’abordant à partir des formes de sélection mémorielle et des dispositifs d’oubli, selon des approches qui combinent méthodes ethnographiques et protocoles cognitifs.