Baptiste Buob

 
Baptiste Buob
Chargé de recherche
Baptiste Buob
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Domaines de recherche

Maroc, France
Anthropologie filmique, techniques artisanales, apprentissage, monachisme

Parcours universitaire et professionnel

Baptiste Buob a été recruté au CNRS en 2010. Formé à la fois à l'anthropologie et au cinéma, il mène le plus souvent ses recherches caméra au poing et utilise le film comme mode de publication en parallèle de l'écrit. Par ses recherches et ses enseignements, il oeuvre à la promotion d'une pleine intégration des usages de la caméra à l'enquête ethnographique.

2019-2023 : directeur du Lesc

2014-2018 : directeur adjoint du Lesc

2012-2016 : membre de la section 38 du Comité National de la Recherche Scientifique (membre du bureau)

Directeur de publication de la revue Ateliers d'anthropologie

Membre du comité de direction de la revue Ethnologie française

Membre du comité de rédaction de la revue Techniques & Culture

Membre du comité de rédaction de la revue Images du travail, travail des images

 

2019-2020 Enseignant au sein du master 2 "Cinéma anthropologique et documentaire", université Paris Nanterre

2007-2017 Chargé d'enseignement au musée du quai Branly (initiation à la pratique filmique en anthropologie)

2014-2016 [avec Emmanuel Grimaud et Victor Stoichita] : « Praxis 2.0 », séminaire, master 2, Dpt d’anthropologie, Paris Ouest Nanterre La Défense, 2 heures hebdomadaires

2014-2015 [avec Grégory Delaplace] : « Techniques audiovisuelles appliquées », séminaire, licence 2, Dpt d’anthropologie, Paris Ouest Nanterre La Défense, 2 heures hebdomadaires

2003-2012 : « Le Cinéma des ethnologues », atelier de pratique et de réflexion sur l’image animée, chercheurs et doctorants du LESC

2017-2019 : Anthropôle Écran. Labex Les passés dans le présent"

2015-2019 : Moines 3.0. Essai transmédiatique et transdisciplinaire sur le temps présent d'un monastère trappiste. Projet de recherche interlabex ("Les passés dans le présent"/Hastec)

Membre du Groupe de recherche en anthropologie filmique (GRAF), partenaire de l'ANR Visa (Vie savante) portée par Nicolas Adell

Membre du GDR Images et anthropologie portée par Jean-Paul Colleyn

Buob, B., 2009, La dinanderie de Fès, un artisanat traditionnel dans les temps modernes : une anthropologie des techniques par le film et le texte (Paris, Ibis Press/Éditions de la MSH) [Archéologie expérimentale et ethnographie des techniques, 10].
L'artisanat marocain est immanquablement associé à une image féerique au centre de laquelle trônent des artisans aux savoir-faire ancestraux. Spécialisés dans la confection d'ustensiles de ménage et de mobilier en laiton, les artisans dinandiers de Fès n'échappent pas à cette vision stéréotypée. Cependant, la réalité de la majorité des dinandiers et des artisans marocains ne se réduit pas à celle de la poignée de travailleurs généralement mis en avant pour faire montre du génie artisanal. Dans ce riche ouvrage, à la fois de recherche, d'érudition et d'expression esthétique, Baptiste Buob donne à voir et à penser le travail des artisans dans sa complexité et son évolution en s’éloignant des pistes erronées de la tradition ou d’une description misérabiliste. L’argument problématique majeur est de démonter le masque idéologique qui, sous le nom d’artisanat, cache des conditions de vie et de travail très dures. Une telle position d’anthropologie critique n’exclut pas une approche très descriptive et analytique du métier. Baptiste Buob pratique ici un exercice devenu rare qui consiste à « tourner autour » de son objet, à en explorer les facettes, les dimensions économiques, sociales, historiques et techniques, ainsi que les conceptions vernaculaires des artisans. Étude de référence sur les dinandiers de Fès, cet ouvrage dresse un portrait éloquent de la situation contemporaine de bien des artisans pris en tenaille entre la patrimonialisation de leurs produits et l’évolution capitaliste de leur industrie. Les quatre films du DVD qui accompagnent l’ouvrage composent bien plus que de simples illustrations : films et livre sont à la fois autonomes et complémentaires. L’enquête et la réalisation filmiques ont été le principal instrument d’investigation, le pivot de la recherche, car ce que décrivent les films est à la base de l’édifice de la dinanderie : le travail humain, le geste et l’objet travaillé [présentation de l'éditeur].
Buob, Baptiste et Damien Mottier (éds), 2021, Savant cinéma (Paris, Éditions de la Sorbonne) [Revue d’histoire des sciences humaines].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, et dans les années qui suivent la Libération, émergent en France nombre d’institutions qui sont aujourd’hui encore des piliers de l’enseignement, du financement et de la diffusion du cinéma. L’après-guerre est aussi la période durant laquelle vont se fortifier de nouvelles conceptions et pratiques savantes du film. L’acceptation du septième art en tant que fait de culture, la distinction entre théoriciens, critiques et cinéastes, l’éclatement des panoramas nationaux ainsi que la prise de conscience de l’existence d’approches plurielles constituent le terreau d’un renouvellement de la théorie cinématographique. Cette transformation s’accompagne d’une présence croissante des réalisations audiovisuelles à l’université et de l’émergence de réflexions propres à certaines disciplines que l’on regroupera à partir des années 1970 sous l’appellation « sciences humaines et sociales ». Ce dossier thématique vise à interroger les conditions par lesquelles se sont forgés les savoirs disciplinaires sur le film et le cinéma (en sociologie, psychologie, anthropologie, géographie, philosophie, sciences de l’éducation, etc.). Il part de l’hypothèse que c’est par la socialisation au sein de lieux très divers mais contigus que se sont forgés les personnalités et les tempéraments de ceux qui, par la suite, seront reconnus comme des savants cinéastes ou des savants œuvrant au développement du cinéma comme outil et objet de recherche. Qu’est-ce que l’après-guerre et la Libération ont fait aux pratiques et aux savoirs cinématographiques ? Par qui et par quoi étaient-ils réellement constitués ? Quels sont les affinités et les rapports de force qui l’ont structuré ? Pourquoi certaines personnalités ont été oubliées par nos disciplines ? Combinant les approches consacrées à des itinéraires de personnalités et des débuts de carrière, des dialogues théoriques, des lieux, des expérimentations, des films, les articles réunis contribuent à une approche contextuelle et à une histoire inclusive et circonstanciée des sciences humaines et sociales attachée aux savoirs cinématographiques et filmiques.
Buob, Baptiste et Jean-Paul Géhin (éds), 2020, Filmer, travailler, chercher (s.l., s.n.) [Images du travail, travail des images, 8].
Buob, Baptiste, Denis Chevallier et Olivier Gosselain (éds), 2019, Technographies (s.l., s.n.) [Techniques & culture, 71].
Techniques&Culture ouvre la trousse à outils de celles et ceux qui observent, décrivent, analysent et font connaître les techniques afin d’en évoquer l’histoire et de présenter quelques exemples contemporains de ces « technographies ». Si les contributrices et contributeurs de ce numéro mobilisent souvent des outils et concepts dûment éprouvés en technologie culturelle, elles/ils empruntent également aux domaines de l’ingénierie et de l’art et créent des outils sur mesure, avec la volonté partagée de comprendre et faire comprendre comment les techniques et les savoirs sur lesquels elles/ils s’appuient font partie intégrante des sociétés et des cultures. Ce numéro esquisse donc le portrait des technologues en artisanes et artisans. Il inaugure aussi une nouvelle formule, avec l’insertion d’un cahier détachable constitué de « fiches pratiques », destinées aussi bien aux néophytes qu’aux collègues qui souhaitent enrichir leur propre boîte à outils. Il semblait opportun de consacrer ce premier cahier détachable à la chaîne opératoire, concept phare de la technologie culturelle dont traitait déjà le tout premier numéro de Techniques&Culture.
Buob, Baptiste et Valérie Klein (éds), 2012, Luthiers : de la main à la main (Arles/Mirecourt, Actes Sud/Musée de Mirecourt).
Dans le contexte artisanal, le terme "main" ne désigne pas le seul organe préhensile par lequel se concrétise l'activité, mais sert à qualifier, par métonymie, un luthier : un bon luthier est une bonne main. Or, ce qui circule entre des individus fait l'objet aussi bien de persistances que de transformations : les connaissances, les idées, les pratiques ne se transmettent pas sans modifications. En restituant chacune à leur manière un versant de l'expression "de la main à la main", les contributions ici réunies participent de ce processus de médiation : elles proposent au lecteur d'emprunter diverses voies menant à une meilleure compréhension de cet univers où les hommes et les objets forment une seule et même entité. Les auteurs, aux parcours contrastés – certains participent personnellement de cet univers en tant que fabricants et/ou musiciens –, proposent ainsi une multiplicité d'approches susceptibles chacune d'offrir un regard singulier sur la transmission. Les textes ont été regroupés en deux ensembles : les premiers étudient des artefacts (les instruments eux-mêmes et les archives) pour éclairer d'anciens traits d'une profession et certaines de ses évolutions ; les seconds, dans un mouvement inverse et complémentaire, considèrent les activités et les paroles artisanes et musiciennes pour mieux comprendre l'objet lui-même [présentation de l'éditeur].
Maillot, L., J. Demesmaeker et B. Buob, 2023, Reenacter Les Maîtres fous : des formes d’agentivité, Théâtre/Public, 249 : 22-27, en ligne : https://shs.hal.science/halshs-04366559.
Buob, B., 2022, Cordes sensibles. Accords et désaccords de savoir-faire lors d’une enquête sur la lutherie, Ethnologie Française, 52 (1) : 67-76, en ligne : https://www.cairn.info/revue-ethnologie-francaise-2022-1-page-67.htm?ref=doi.
Tout cela remonte un petit peu (environ dix ans) et n’a pas toujours été noté dans des carnets de terrain. Il s’agit de souvenirs d’une enquête sur les évolutions de la transmission et de l’apprentissage dans le monde de la lutherie. Ces souvenirs traitent de moments, de gestes et de choses dissemblables, qui ont à voir avec diverses « localisations » du savoir-faire et sa propriété, avec la façon dont il circule ou se bloque, avec également la singularité du geste cinématographique qui, comme toute activité technique, nécessite également un savoir-faire. Ces souvenirs mettent également au jour certains enjeux de pouvoir qui peuvent accompagner la circulation des savoir-faire.
Buob, B., 2021, André Bazin et la guerre (1938-1944). Du critique sans cinéma au cinéma avant la critique, Revue d’histoire des sciences humaines, 39 [Savant cinéma] : 137-165, en ligne : https://journals.openedition.org/rhsh/6278.
Buob, B. et D. Mottier, 2021, Jalons pour une anthropologie des savoirs cinématographiques, Revue d’histoire des sciences humaines, 39 [Savant cinéma] : 7-22, en ligne : https://journals.openedition.org/rhsh/6278.
Buob, B. et J.-P. Géhin, 2020, Du travail filmé au travail du film, Images du travail, travail des images, 8 [Filmer, travailler, chercher], en ligne : https://journals.openedition.org/itti/277.
Un des contributeurs de ce numéro propose de définir simplement le travail comme une activité qui nécessite l’engagement de certaines capacités physiques et cognitives afin de créer des choses et/ou des idées nouvelles. Cette définition, au demeurant très banale, a l’avantage de pouvoir être appliquée de façon symétrique aussi bien à ce qui peut intéresser un chercheur (le travail comme objet de recherche) qu’à sa propre activité (le processus de recherche comme travail). C’est une comparable...
Buob, B., 2020, Capter, transformer, mentir, agir. Quatre jalons d’un cheminement avec le film ethnographique, Images du travail, travail des images, 8 [Filmer, travailler, chercher], en ligne : https://journals.openedition.org/itti/405.
Les quatre verbes du titre de cet article témoignent de différents cadres théoriques – que d’aucuns pourraient juger inconciliables – qui ont accompagné chacune de mes enquêtes menées caméra au poing. Partant d’une conception de la démarche cinématographique qui conjugue documentation et création, j’ai été amené à m’intéresser à la singularité du savoir issu de la rencontre entre filmant et filmés – au « mensonge » heuristique qu’elle provoque, selon une acception du terme que j’emprunte à Jean Rouch – et à la spécificité agissante de l’acte filmique en ethnographie. L’engagement somatique propre à l’utilisation d’une caméra étant progressivement devenu le principal aiguillon de ma pratique, je propose au final de considérer que le travail de l’ethnographe-cinéaste, à l’instar de celui des personnes qu’il filme, devrait être principalement guidé par les contraintes et les potentialités de la matière première avec laquelle il entre nécessairement en dialogue.
Buob, B., D. Chevallier et O. Gosselain, 2019, Technographies: dans la trousse à outils de celles et ceux qui travaillent sur la technique, Techniques & culture, 71 : 10-25, en ligne : http://journals.openedition.org/tc/11926.
Dans les deux premiers numéros de Techniques&Culture, les participants d’une table ronde tenue à Ivry en 1982 s’interrogeaient sur la façon d’étudier des systèmes techniques culinaires, viti-vinicoles, halieutiques et textiles, d’envisager les relations entre gestes et langage ou de constituer un centre de documentation sur les gestes. Les numéros suivants accordaient une place importante aux réflexions portant sur les façons de décrire les gestes techniques, de classer des méthodes de chasse, de développer des analyses quantitatives, de considérer l’histoire des musées d’agriculture, etc. Si les sujets traités alors perdurent encore dans la recherche en technologie culturelle, d’autres ont récemment fait leur apparition : les déchets, les microbes, les textiles (devenus) électroniques, les plateformes de forage, la création artistique, etc. Ce renouvellement s’est accompagné d’importants débats théoriques témoignant d’un intérêt renouvelé pour les techniques. Mais qu’en est-il du renouvellement des façons d’observer, d’analyser et de restituer les techniques ? Comment répondent-elles aux enjeux contemporains des travaux sur les techniques ? Par exemple, comment fait-on aujourd’hui pour documenter ou réanimer des savoir-faire disparus ? Comment appréhender des processus de création artistique ou la modélisation informatique de procédés de fabrication ? Quelle place est-elle dévolue au dessin, à la vidéo, à la photographie et à la muséographie ? Faut-il différencier les façons dont les chercheurs et les praticiens rendent compte des techniques ? Cette frontière entre fabricants et analystes est-elle d’ailleurs pertinente ?
Buob, B. et J. Demesmaeker, 2019, Dans les pas des Maîtres fous, Techniques & culture, 71 : 202-221, en ligne : http://journals.openedition.org/tc/11660.
Depuis décembre 2016, nous collaborons dans le cadre de la création d’une performance intitulée Les Maîtres fous, en référence au film éponyme de l’anthropologue-cinéaste Jean Rouch. Cette expérience fut pour nous l’occasion d’une singulière inversion des rôles : le premier, anthropologue, s’est transformé en performeur, réalisant des films indissociables de la proposition ; le second, artiste, a adopté une position proche par certains aspects de celle d’un ethnographe, produisant des écrits afin de mieux comprendre la logique du processus de création. En revenant sur l’élaboration de cette performance, au croisement de l’art vivant, du cinéma et de l’ethnographie, il s’agira d’interroger la force agissante non seulement de ces inscriptions produites tout au long du processus mais aussi des actes à l’origine de leur obtention. Since December 2016, we have been working on the creation of a performance entitled Les Maîtres fous, in reference to the eponymous film by anthropologist and filmmaker Jean Rouch. This experience was for us the occasion of a singular reversal of roles: the first, an anthropologist, transformed himself into a performer, making films inseparable from the proposal; the second, an artist, adopted a position similar in some aspects to that of an ethnographer, producing writings about the performance in order to better understand the logic of the creative process. Looking back at the elaboration of this performance, situated at the crossroads of living art, cinema and ethnography, we will question the acting force not only of these inscriptions produced throughout the process alongside the acts that generated them.
Buob, B. et F. Dubois, 2019, Manières de « noter »: des techniques de documentation, Techniques & culture, 71 : 50-73, en ligne : http://journals.openedition.org/tc/11352.
Si les façons de "noter" les techniques des ethnographes sont heureusement diverses, le classement et la documentation de leurs matériaux nécessitent une approche de plus en plus rigoureuse pour permettre aux chercheurs non seulement de traquer l’information, mais aussi de la comprendre. Une rapide immersion dans quelques fonds scientifiques, déposés au sein de centres de ressources spécialisés en ethnologie, permettra de donner un aperçu de la diversité des documents qui concernent les techniques dites « matérielles », d’évoquer brièvement quelques perspectives de recherche comparative ainsi que de présenter les principales compétences mobilisées par les spécialistes en documentation pour préserver ces savoirs et créer les conditions favorables à leur diffusion. Whilst the ways in which ethnographers take notes are, fortunately, diverse, the classification and documentation of their materials requires an increasingly rigorous approach to enable researchers not only to hunt down information, but also to understand it. A brisk immersion into a few scientific collections, housed at French specialized ethnological resource centers, will provide an opportunity to give an overview of the diversity of documents relating to so-called "material" techniques, to briefly discuss some comparative research prospects, as well as to present the activities and skills mobilized by documentation specialists to preserve this knowledge and create favorable conditions for their dissemination.
Buob, B., 2017, Splendeur et misère de la ciné-transe. Jean Rouch et les adaptations successives d’un terme « mystérieux », L’Homme, 223-224 : 185-220, en ligne : https://journals.openedition.org/lhomme/30697.
Empreint de la pensée surréaliste, Jean Rouch avait pour désir de « mettre en circulation des objets inquiétants », il y est parfaitement parvenu avec la ciné-transe, néologisme qu’il qualifiera lui-même de « mystérieux ». La ciné-transe est aujourd’hui convoquée dans une multitude de textes académiques, dont aucun ne propose une même acception. Il faut dire que son « découvreur », Jean Rouch, ne l’évoque que très rarement et en donne des définitions qui se modifient à chaque nouvelle mention. Admettant qu’aucune exégèse de la ciné-transe ne la rendra totalement intelligible, la présente contribution n’espère donc pas dévoiler ses hypothétiques ressorts cachés, mais invite à une déambulation au fil des propos tenus par Jean Rouch, afin de retracer quelques-uns des délinéaments de son histoire intellectuelle et d’y débusquer certaines vertus passées pour partie inaperçues. Il s’agira d’abord de montrer que la ciné-transe peut être lue comme un palimpseste donnant accès à l’ensemble des préoccupations et des aspirations de Jean Rouch, et témoignant de l’abandon progressif d’une conception positiviste du film qu’il a pourtant longuement défendue. Il s’agira ensuite de souligner que cette notion porte en elle un ensemble de pistes de recherches quelque peu délaissées : la ciné-transe, loin d’être réductible à la seule anthropologie partagée – domaine où l’on cantonne habituellement les apports de Jean Rouch –, se révèle être un puissant embrayeur théorique invitant à considérer que l’expérience cinématographique peut conduire à une singulière rencontre avec soi-même, de part et d’autre d’une caméra.
Buob, B., 2016, Ce que la caméra peut faire (dire) aux techniques : la médiation cinématographique et le destinataire (trouble) du geste, Images du travail, travail des images, 3, en ligne : https://journals.openedition.org/itti/1055.
Un geste filmé est-il un geste comme un autre ? Quels peuvent être les effets engendrés par la présence d’une caméra sur une technique matérielle et comment en tirer des vertus heuristiques ? Ce texte propose d’appliquer ces questionnements, récurrents en anthropologie audiovisuelle, à certains gestes de fabrication de violons filmés lors d’une enquête sur l’apprentissage du métier de luthier. En concevant le cinéma comme un dispositif de médiation, l’hypothèse ici défendue est que la présence de la caméra fait advenir un spectateur virtuel et trouble dans la situation filmée qui incite à accroître le regard réflexif que l’agent porte sur ses propres gestes et, en conséquence, renforce la part de ritualité diffuse présente en chaque activité matérielle. Autrement dit, la caméra, en faisant advenir un observateur virtuel, comparable à certains égards au destinataire invisible d’un rituel, fait pencher le geste du côté de l’adresse à un tiers et accentue sa part d’expressivité au détriment de sa vocation opératoire.
Buob, B., 2015, Densità, plasticità, riflessività. Tre virtù della ricerca audiovisiva al servizio dell’etnografia delle tecniche, Antropologia, NS 2 (2) : 157-183, en ligne : http://www.ledijournals.com/ojs/index.php/antropologia/article/view/383.
Troppo spesso succede che gli etnologi che s’interessano tutto a un tratto al film vedano nel cinema esclusivamente un mezzo alternativo al lavoro scritto. Infatti, il film è generalmente concepito come l’occasione per valorizzare in modo diverso i risultati delle ricerche o di astrarsi, per una volta, dai vincoli della ricerca istituzionale. Per il ricercatore abituato a usare una telecamera, quest’unica motivazione è deludente; il film apre all’antropologia prospettive decisamente diverse da quelle offerte dallo spiraglio della divulgazione o dal sentiero già imboccato una volta verso il cinema documentario. Questo testo si propone di analizzare tre delle virtù sostanziali della pratica filmica: la densità, la plasticità e la riflessività. Sottolineerà anche il fatto che l’etnografo che ha la possibilità, grazie al film, di "guardarsi guardando", può essere portato a riconsiderare un certo numero di elementi dati per scontati e a progredire così in un apprendimento sempre rinnovato del suo campo senza per questo credere nel suo possibile esaurimento.
Buob, B., 2015, La caméra-réflexe de l’ethnographie filmée. Se regarder regardé d’un côté, se regarder regardant de l’autre, Entrelacs, hors série 2 : 35-52, en ligne : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01480707/document.
Les avantages qu’un ethnographe peut tirer de l’usage d’une caméra sont pléthoriques et depuis longtemps exploités notamment dans le cadre de l’anthropologie dite réflexive. Si la réflexivité a fait florès en anthropologie audiovisuelle – au point de s’établir comme quasi dogme théorique et pratique –, j’en propose ici un usage différent : il s’agit de considérer la réflexivité comme outil opératoire et heuristique pour comprendre ce qui peut se dérouler lors d’une situation de tournage, des deux côtés d’une caméra.
Buob, B., 2013, Sable, moules, modèles et matrice : le cycle plastique d’une fonderie marocaine, Techniques et Culture, 61 : 122-143, en ligne : http://tc.revues.org/7242.
Il s’agit ici de reconsidérer des données concernant un procédé de fonte au sable filmé au Maroc il y a plus d’une dizaine d’années. Partant du double constat de la rareté des traces historiques laissées par cette technique et de sa relative rétivité à une analyse technologique classique en anthropologie filmique (en raison du constant changement d’état de ses deux principaux matériaux et de l’ambiguïté fonctionnelle des éléments de sa composition), ce texte propose d’envisager la fonte au sable comme le produit de transformations éminemment plastiques. Permettant de se libérer en partie de catégories ambigües, telles qu’outil, objet et matière, la plasticité invite à penser le processus technique comme étant le fruit de rencontres successives entre des corps plasmes et des corps plastes, des « êtres formés » et des « êtres formants ». Le processus de fabrication n’est dès lors plus envisagé comme l’expression de la transformation d’une matière, à l’état naturel, en objet, à l’état fabriqué, mais comme un processus permanent de prise/dation/destruction de formes. La réflexion en termes de plasticité se révèle particulièrement adaptée à la compréhension de la logique à l’œuvre durant ce processus marocain de fonte au sable, technique qui se caractérise par la cyclicité et l’instabilité catégorielle de ses composantes.
Buob, B., 2013, De l’adresse. Remarques sur l’esthétique des gestes du luthier, Gradhiva, 17 : 70-93, en ligne : http://gradhiva.revues.org/2610.
La transformation du bois en musique est ce qui fait le sel de la vie d’un luthier. Une telle assertion, aux allures d’évidence, est pourtant tout à fait discutable. De nombreux luthiers ne sont pas du tout mélomanes et certains ont choisi d’exercer leur profession sans être en relation directe avec le monde de la musique. Ce texte propose d’explorer quelques-unes des raisons qui peuvent expliquer cet apparent paradoxe. Il ressort notamment que la pratique à l’établi est en elle-même gratifiante et que les luthiers fabriquent des instruments non seulement pour les utilisateurs finaux mais aussi pour leurs pairs. En cela, ils ne sont sans aucun doute pas différents d’autres artisans. Cependant, certains fabricants d’instruments ont développé une technophilie particulière – sans aucun doute héritière des principes d’économie propres au travail parcellisé – présupposant que l’habileté technique et le beau geste sont les garants d’un résultat lui-même esthétique.
Buob, B., 2011, Les artisans du patrimoine. Regard ethnologique sur les dinandiers de Fès et la patrimonialisation au Maroc, Hespéris-Tamuda, 45 : 119-128, en ligne : http://www.hesperis-tamuda.com/ekji/ooesj/21/356.htm.
In Morocco, ethnology has often been associated, at least unconsciously, with the activities of the French protectorate. One of these activities was precisely to lay the foundations of patrimonial philosophy which, in many aspects, corresponds to the currently practiced one. Yet, the contemporary ethnologist has distanced themselves from their field of inquiry. They observe patterns and dynamics of which they were once an actor. Thus, it becomes possible to understand how the craftsman has moved into a "sémiophore"(a human cultural referent) which contributes to the staging of the relation that society establishes with time, namely the manifestation of a present whose genius would resides in the past.
Buob, B., 2010, Détenteurs et voleurs du savoir, Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs, 9 : 197-217, en ligne : https://cres.revues.org/472.
Dès les débuts du XXe siècle, la littérature scientifique traitant du Maroc a pris pour habitude de décrire la relation qui s’instaure entre enfants et adultes dans l’artisanat à travers le prisme de l’exploitation. Fondées sur une réalité manifeste, certaines de ces analyses brossent cependant un tableau d’une trop grande partialité : en excluant certaines caractéristiques de la relation d’apprentissage, ces travaux donnent à penser une situation toujours dramatique et inadmissible, une situation dans laquelle les activités des adultes se font systématiquement contre celles des enfants. À partir du cas de la dinanderie de Fès, la présente réflexion propose de nuancer ce propos en traitant successivement de deux situations d’apprentissage coexistantes : d’une part, une forme de transmission sous-tendue par l’acquisition de savoir-faire complexes propre à une ethnothéorie de l’apprentissage qui déborde largement les frontières de l’artisanat marocain ; d’autre part, l’apprentissage d’un travail ouvrier mobilisant de façon mécanique des savoir-faire aisés à acquérir et mettant en lumière les transformations socioéconomiques qui se sont largement opérées dans le milieu artisanal.
Buob, B., 2009, Filmer, montrer, entendre des savoir-faire. Regards et écoutes croisés dans la médina de Fès, Ateliers d’anthropologie, 33 [La relation ethnographique, terrains et textes. Mélanges offerts à Raymond Jamous], en ligne : http://ateliers.revues.org/8206.
En opérant un retour sur le déroulement d’une enquête ethnofilmique menée auprès des dinandiers de la médina de Fès, cet article s’interroge sur ce qui est initialement apparu comme une contradiction : les travailleurs ont tous accepté la présence de l’ethnologue-cinéaste et de sa caméra dans leurs ateliers, mais ils ne s’impliquaient pas lors des entretiens prenant appui sur les films. Ce texte offre un éclairage sur les décalages pouvant exister entre les discours de ces artisans et la réalité sociotechnique de leur condition, tout en présentant une réflexion sur certaines caractéristiques d’une méthode de recherche ethnographique fondée sur une pratique cinématographique. Afin de s’accommoder d’une situation qu’ils rejettent, les artisans reprennent les termes d’un discours patrimonial idéalisant une réalité socio-économique ; le contexte du travail favorise l’établissement d’une forme de coopération originale entre filmant et filmés ; le refus de procéder à un échange de vues prenant appui sur les films peut être productif dans la compréhension d’un objet de recherche.
Buob, B., 2006, Le plateau à thé à l’épreuve du creuset marocain : histoire, fabrication et usages, Horizons maghrébins - Le droit à la mémoire, 55 : 103-113, en ligne : https://www.persee.fr/doc/horma_0984-2616_2006_num_55_1_2381.
Dès les débuts du XXe siècle, la littérature scientifique traitant du Maroc a pris pour habitude de décrire la relation qui s’instaure entre enfants et adultes dans l’artisanat à travers le prisme de l’exploitation. Fondées sur une réalité manifeste, certaines de ces analyses brossent cependant un tableau d’une trop grande partialité : en excluant certaines caractéristiques de la relation d’apprentissage, ces travaux donnent à penser une situation toujours dramatique et inadmissible, une situation dans laquelle les activités des adultes se font systématiquement contre celles des enfants. À partir du cas de la dinanderie de Fès, la présente réflexion propose de nuancer ce propos en traitant successivement de deux situations d’apprentissage coexistantes : d’une part, une forme de transmission sous-tendue par l’acquisition de savoir-faire complexes propre à une ethnothéorie de l’apprentissage qui déborde largement les frontières de l’artisanat marocain ; d’autre part, l’apprentissage d’un travail ouvrier mobilisant de façon mécanique des savoir-faire aisés à acquérir et mettant en lumière les transformations socioéconomiques qui se sont largement opérées dans le milieu artisanal.
Buob, B., 2023, La densité du film, Les savoir-faire de la mode. Tome 1 : Sources (Montreuil, Éditions B42) : 172-178, en ligne : https://shs.hal.science/halshs-04366570.
Buob, B., J. Demesmaeker et C. Noûs, 2021, Essai sur quelques avatars mimétiques des Maîtres fous. Art politique, rituel chorégraphique et performance filmique, Jean Rouch: passeur d’images, passeur de mondes (Paris, Téraèdre) : 331-354, en ligne : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03347422/document.
Le film Les maîtres fous de Jean Rouch a eu des échos considérables dans le domaine des arts vivants. Il apparaît en effet que ce film favorise les transpositions « transesthétiques » – du rituel au cinéma, du cinéma au cinéma, au théâtre et à la danse, etc. – car il repose sur une dynamique mimétique donnant à voir un espace corporel et politique qui fait directement écho à l’espace critique de la création artistique. Cet article se propose ainsi de considérer la façon dont le travail de Rouch a « continué à vivre » dans des univers autres que ceux du cinéma et de l’anthropologie en prenant appui sur le processus d'élaboration d'une performance hybride fruit d'une collaboration entre les deux auteurs.
Buob, B., 2021, La pièce manquante ? Très rapide compte-rendu des prémices d’une recherche traitant des relations de Jean Rouch avec un certain univers théâtral de l’après-guerre, complété par une réédition de La Conférence sur les locomotives d’André Frédérique, Jean Rouch: passeur d’images, passeur de mondes (Paris, Téraèdre) : 355-365.
Au terme du texte « Essai sur quelques avatars mimétiques des Maîtres fous », sont ramassés en trois trop brefs paragraphes conclusifs les résultats d’une recherche en cours sur les relations de Jean Rouch avec le milieu théâtral durant l’après-guerre. Nous avons convenu qu’il pourrait être utile d’en dire davantage et donc de déplier une part de ce cheminement.
Buob, B., 2020, De la ciné-gym à l’ethnographie cinématique en passant par la ciné-transe, Cinéma à l’université : le regard et le geste (Paris, Impressions nouvelles) : 72-78.
Buob, B., 2017, Un geste filmé est-il un geste comme un autre ?, Gestes techniques, techniques du geste. Approche pluridisciplinaire. Hommage à François Sigaut (1940-2012) (Lille, Presses universitaires du Septentrion) : 317-332.
Quels peuvent être les effets engendrés par la présence d’une caméra sur une technique matérielle et comment en tirer des vertus heuristiques ? Ce texte propose d’appliquer ces questionnements, récurrents en anthropologie audiovisuelle, à certains gestes de fabrication de violons filmés lors d’une enquête sur l’apprentissage du métier de luthier. En concevant le cinéma comme un dispositif de médiation, l’hypothèse ici défendue est que la présence de la caméra fait advenir un spectateur virtuel et trouble dans la situation filmée qui incite à accroître le regard réflexif que l’agent porte sur ses propres gestes et, en conséquence, renforce la part de ritualité diffuse présente en chaque activité matérielle. Autrement dit, la caméra, en faisant advenir un observateur virtuel, comparable à certains égards au destinataire invisible d’un rituel, fait pencher le geste du côté de l’adresse à un tiers et accentue sa part d’expressivité au détriment de sa vocation opératoire.
Buob, B., 2012, Du vol à l’appropriation du savoir. Controverse sur l’apprentissage à Mirecourt, Luthiers : de la main à la main (Arles/Mirecourt, Actes Sud/Musée de Mirecourt) : 136-151, en ligne : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01480800/document.
Une curieuse image est parfois mobilisée pour caractériser les anciennes relations d’apprentissage, celle d’apprentis qui, à la façon de Prométhée, voleraient le savoir à des maîtres avares. À Mirecourt, cette parabole est loin de faire l’unanimité et révèle les termes d’une controverse portant sur les façons d’apprendre et la définition même du savoir. En dénonçant l’existence d’anciennes pratiques de rétention, certains luthiers refusent de réduire l’apprentissage à une démarche strictement intime, conception qui contribue à édifier le savoir comme propriété individuelle. Mais il n’en demeure pas moins que l’appropriation des premiers gestes par un apprenti luthier nécessite qu’il développe une faculté personnelle singulière afin de débusquer un savoir qui se cache dans un ensemble technique particulièrement encombré.
Buob, B. et V. Klein, 2012, Introduction, Luthiers : de la main à la main (Arles/Mirecourt, Actes Sud/Musée de Mirecourt) : 15-19, en ligne : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01587792/document.
Buob, B., 2012, Au Maroc, le touriste comme une proie. Cicérones, captation et commission ?, Périples au Maghreb : voyages pluriels de l’Empire à la Postcolonie (Paris, L’Harmattan) : 231-247, en ligne : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01480729/document.
Baptiste Buob s’intéresse au rapport quasi cynégétique qui peut s’instaurer entre le voyageur et son guide dans la médina de Fès au Maroc. L’étude de la circulation de l’argent du tourisme et des procédures de captation met à jour l’existence d’un marché singulier, rendu intentionnellement opaque, où la capacité de débusquer et de masquer les informations est une compétence capitale. Au-delà d’une relation caricaturale entre des chasseurs et des proies, il montre notamment que le déni de la réalité économique, pourtant au fondement de la relation touristique, est une des conditions d’un possible désenchantement.
Buob, B., 2007, Enquête ethnofilmique sur les dinandiers de Fès : éléments de méthode, L’image documentaire: expériences et réflexions (Nanterre, Publidix) : 5-45.
Buob, B., 2012, Compte rendu de : Marie Buscatto, La fabrique de l’ethnographe. Dans les rouages du travail organisé (Toulouse, Octares, 2010), Ethnologie française, 42 (1) : 181-182, en ligne : http://www.cairn.info/revue-ethnologie-francaise-2012-1-page-175.htm.
Buob, B., 2006, Artisanat et tradition au Maroc : étude d’anthropologie filmique sur les dinandiers de la Médina de Fès, thèse de doctorat (Nanterre, Université Paris Ouest Nanterre La Défense).
Cette thèse traite des artisans dinandiers de l’ancienne ville de Fès spécialisés dans la confection d’objets en laiton, les swainiya. Partant des principes de l’anthropologie filmique, discipline qui place l’expérience cinématographique au cœur d’une démarche ethnologique, le travail est composé de deux parties complémentaires et autonomes : d’une part, quatre films ethnographiques décrivant autant de processus de fabrication d’objets (des plateaux à thé, des pièces coulées, un grand plateau circulaire et une enseigne) ; d’autre part, une partie écrite à visée monographique abordant l’histoire, la situation socioéconomique, les savoir-faire et les représentations qui entourent l’acte technique. Les films décrivant des processus de fabrication sont de caractère exploratoire, autrement dit, l’expérience filmique par laquelle a débuté l’expérience de terrain cherchaient a restituer au mieux le déroulement des activités techniques. La partie écrite commence par développer ces points de méthode puis invite à repenser les rapports entre tradition et artisanat au Maroc. La problématique est née de la distorsion des données historiques, des faits observés et des propos des artisans avec les représentations communément attribuées à l’« artisanat traditionnel » marocain : 1) l’artisanat traditionnel est généralement considéré comme un héritage ancestral alors que la dinanderie est une tradition construite par le protectorat français et prolongée par la politique patrimoniale du Maroc indépendant ; 2) l’artisanat est perçu comme une organisation économique à l’abri du mode de production capitaliste alors que la situation actuelle de la dinanderie est le produit direct de l’industrialisation, de la division du travail et de l’instauration de relations de production de type prolétarien ; 3) l’artisanat est censé garantir l’entretien de savoir-faire manuels ancestraux alors que dans la dinanderie s’observe une tendance à la parcellisation du travail et à la simplification des savoir-faire ; 4) l’artisanat traditionnel est considéré comme le lieu de transmission d’un ensemble de valeurs égalitaristes, alors que dans la dinanderie le recours aux valeurs morales apparaissent comme étant une manière pour les artisans de se préserver d’un ensemble de rapports de domination/subordination.
Mottier, D., G. Remillet et B. Buob, 2017, « Organisation », Centenaire Jean Rouch. Cinéma et ethnographie à Nanterre, Université Paris Nanterre.
Buob, B. et D. Mottier, 2015, « Programmation et animation de la séquence "Projection de films" (17 films programmés) », journées "L’ethnologie va vous surprendre", Musée du quai Branly, Paris.
Buob, B., 2015, « Organisation », journée d’étude "Le Labex les Passés dans le présent au sein du LESC. Projets en cours et à venir", LESC, Nanterre.
Buob, B., 2014, « Co-organisation et animation », projection-débat "Portraits de Moines. Explorations filmiques et sonores", EHESS, Paris.
Buob, B., 2014, « Co-organisation et animation », projection-débat "Portraits de Moines. Explorations filmiques et sonores", Musée du quai Branly, Paris.
Buob, B. et D. Mottier, 2014, « Organisation », colloque international "Actualités de l’anthropologie audiovisuelle", Université Libre de Bruxelles, Belgique.
Buob, B., 2013, « Programmation et animation de la séquence "Projection de films" (22 films programmés) », journées "L’ethnologie va vous surprendre", Musée du quai Branly, Paris.
Grimaud, E., D. Mottier et B. Buob, 2020, « A propos de Black Hole et des pièges à fantôme », Théories de l’anthropologie visuelle, Université Paris-Nanterre, en ligne.
Buob, B., 2018, « Moines 3.0 », atelier commun du Labex Les passés dans le présent et du programme Care for the future de l’Art and Humanities Research Council, Nanterre, France.
Buob, B., 2018, « La ciné-transe anthropologique et la ciné-danse chorégraphique. De quelques liens de parenté », colloque international "Ciné-danse: art en mouvement", Cerisy, France.
Buob, B., 2018, « La représentation filmée des gestes », 4e Rendez-vous ethnologique du musée de Salagon "Fait main? Artisanat: l’ordinaire et le remarquable", Mane, France.
Buob, B., 2018, « Quand la caméra épouse le terrain. De quelques possibles du film en anthropologie », atelier "Méthodes et techniques en sciences humaines et sociales", Université de Rouen.
Buob, B., 2018, « La petite sœur de Jean Rouch », journée d’étude "Les couples en anthropologie visuelle", ANR Visa, Toulouse, France.
Buob, B., 2018, « Corps filmé, corps filmant : les techniques du corps de part et d’autre de la caméra », séminaire "Anthropologie des techniques du corps", CNAM, Paris.
Buob, B., 2018, « Travailler la matière : une transmission des savoirs techniques par l’apprentissage du geste, modérateur de session », 143e congrès national des sociétés historiques et scientifiques "La transmission des savoirs", Paris, France.
Buob, B., 2017, « S’entendre parler avec la voix de l’autre. La pratique du commentaire chez Jean Rouch », journée d’étude "Le son et la voix", GDR "L’image en anthropologie", IMAF, EHESS, Toulouse.
Buob, B., 2017, « Les ciné-transes de Jean Rouch », après-midi d’étude "Autour de l’exposition Jean Rouch, l’Homme Cinéma. Quoi de neuf ? Jean Rouch", BNF, Paris, France.
Buob, B., 2017, « Jean Rouch et les voix des autres. Exercices pratiques de désincarnations et d’incarnations », journée d’étude "Voix incarnées, voix désincarnées", LESC, Nanterre, France.
Buob, B., 2017, « Portraits filmiques de moines de la Trappe : des courts-métrages et des rushs, vers un site dédié », colloque "Circulation de la parole dans les communautés religieuses et sédimentation des savoirs : approche comparatiste avec les communautés profanes", ESCP, CéSOR, Paris, France.
Buob, B., 2017, « De quelques enjeux de la mise en public des gestes par le film », séminaire "La "geste technique" : parler objets… par les milieux", Mucem, EHESS, Marseille.
Buob, B., 2017, « Portrait de Jean Rouch sur scène », exposition "La pyramide humaine", théâtre Le liberté, Toulon, France.
Buob, B., 2016, « Moines 3.0 », Workshop "Une autre façon de raconter 2 : journée sur les liens entre sciences et vulgarisation dans les SHS", Centre Norbert Elias, Marseille, France.
Buob, B., 2016, « Jean Rouch et les vicissitudes de la ciné-transe. Adaptations successives et heuristique d’un terme mystérieux », séminaire "Vie savante et anthropologie", ANR Visa, LISST, Toulouse, France.
Buob, B., 2016, « La ciné-transe, ses vicissitudes et quelques-uns de ses avatars », journée d’études "Produire et analyser l’image", GDR "L’image en anthropologie", EHESS, Paris.
Buob, B., 2016, « De la ciné-transe à la caméra réflexe », séminaire "L’enquête filmique et l’analyse des images", Département d’arts du spectacle, HAR, Université Paris Nanterre.
Buob, B., 2016, « Jean Rouch et la notion de ciné-transe », séminaire "Anthropologie à Nanterre", département d’anthropologie/LESC, Université Paris Nanterre.
Buob, B., 2015, « La caméra réflexe de l’ethnographie filmée », séminaire "Films et savoir-faire", EHESS, Toulouse.
Buob, B., 2015, « Un projet collectif : une vie à la Trappe », symposium "Création cinématographique et recherche en sciences humaines et sociales", Toulouse, France.
Buob, B., 2015, « Conjugaisons audiovisuelles. Temporalités et exemplarités du film ethnographique », 1er atelier de recherche franco-britannique "Explorer le passé pour envisager le présent et le futur", Labex "Les passés dans le présent", Abbaye de Royaumont, France.
Buob, B., 2015, « Projection du film "Luthiers, de la main à la main" et participation au débat "Le violoniste et le luthier: art et artisanat" », Festival Haizebegi, Bayonne, France.
Buob, B., 2015, « Ceci est-il un film sur la fabrication d’un violon ? De quelques effets de la médiation cinématographique sur les gestes professionnels », journée d’étude "Quand les groupes professionnels se mettent en image", Poitiers, France.
Buob, B., 2015, « Conférencier invité », École thématique "Lutherie, apprentissage, film et anthropologie", Brest, France.
Buob, B., 2015, « Nouvelles écritures en sciences sociales », Workshop dans le cadre du festival RISC, Marseille, France.
Buob, B., 2015, « Cela étant, quand on voit qu’il ne faut que 32 min pour faire un violon, … c’est un peu cher payé », journée d’étude "Interprétations, mésinterprétations et surinterprétations de l’image", GDR "L’image en anthropologie", EHESS, Paris.
Buob, B., 2014, « Ethnographie filmée de funérailles dans une abbaye cistercienne », colloque de la MAE "Le funéraire. Mémoire, protocoles, monuments", Nanterre, France.
Buob, B., 2014, « Filmer des moines », 1res rencontres du labex Hastec, ESCP, Paris, France.
Buob, B., 2014, « Sur le film ethnographique », séminaire "Les images animées et le chercheur: retour d’expériences en anthropologie", CECMC, Paris, France.
Buob, B., 2014, « Ethnographie filmée d’une abbaye de moines trappistes », journée d’étude "Produire et analyser l’image", GDR "L’image en anthropologie, EHESS, Paris.
Buob, B., 2014, « Retrancher du réel et polir le monde : portrait de l’ethnologue-cinéaste en artisan », journée d’étude "Une autre façon de raconter: journée sur les liens entre sciences et vulgarisation dans les SHS", EHESS, Marseille.
Buob, B., 2013, « Réaliser et produire un film ethnographique aujourd’hui », table ronde "Ethnologie, patrimoine et Cinéma. Images de la France de 1983 à 2012", Maison des Cultures du Monde, Paris.
Buob, B., 2013, « Les gestes du luthiers », colloque "Mémoire des métiers vivants, transcrire et vivre le geste technique", CNAM, Paris.
Buob, B., 2013, « Le film ethnographique entre transformisme et conformisme », séminaire "Controverses anthropologiques", département d’anthropologie, Nanterre, France.
Buob, B., 2013, « Le film technique et son destinataire invisible », colloque "Gestes techniques, Techniques du geste", Archives Nationales du Monde du Travail, Roubaix, France.
Buob, B., 2013, « Modérateur », Rétrospective Robert Gardner, Musée du quai Branly, Paris.
Buob, B., 2017, « Têtes chercheuses: Ce qu’une caméra peut faire à l’anthropologie », journées "L’ethnologie va vous surprendre", Musée du quai Branly, Paris.
Mottier, D. et B. Buob, 2015, « Comment/no comment: Funérailles d’un moine trappiste », journées "L’ethnologie va vous surprendre", Musée du quai Branly, Paris.
Buob, B., 2015, « Enterrement d’un moine trappiste », journées "L’ethnologie va vous surprendre", Musée du quai Branly, Paris.
Buob, B., 2011, La théière marocaine, une copie conforme, Économia, 13 : 80-81, en ligne : http://economia.ma/content/la-th%C3%A9i%C3%A8re-marocaine-une-copie-conforme.
Buob, B., 2013, Le temps des fabriques (Palaviré production/Musée de la lutherie et de l’archèterie française).
Autrefois, un grand nombre de violons étaient conçus dans les fabriques de Mirecourt. Les techniques qui s'y sont développés ont contribué à façonner le corps et les savoir-faire des luthiers contemporains
Buob, B., 2013, Luthiers, de la main à la main (Palaviré production/Musée de la lutherie et de l’archèterie française/Vosges Télévisions), en ligne : https://player.vimeo.com/video/95504460.
Ce film propose une plongée dans l’univers de l’apprentissage de la fabrication d’instruments à cordes au sein de la petite ville vosgienne de Mirecourt, le « berceau » de la lutherie française. Actes de fabrication, situations d’apprentissage, images d’archives, entretiens et échanges entre luthiers viennent éclairer les conceptions actuelles de la transmission et les évolutions les plus saillantes d’une profession qui demeure marquée, malgré elle, par le sceau du secret.
Buob, B., 2013, Ruptures dans la transmission (Palaviré production/Musée de la lutherie et de l’archèterie française).
Au milieu du XXe siècle, la lutherie française est en crise. Dans la ville de Mirecourt, une certaine organisation de la lutherie connaît ses derniers jours.
Buob, B., 2013, L’instrument, entre esthétique et sonorité (Palaviré production/Musée de la lutherie et de l’archèterie française).
Un « bon » instrument doit répondre non seulement à des critères de sonorité mais aussi aux attentes esthétiques tant des musiciens que des luthiers eux-mêmes
Buob, B., 2013, Le choix d’un instrument (Palaviré production/Musée de la lutherie et de l’archèterie française).
Le violoniste Svetlin Roussev esaie et commente différents instruments du Musée de la lutherie et de l'archèterie française de Mirecourt.
Buob, B., 2013, Plaisir ? (Palaviré production/Musée de la lutherie et de l’archèterie française).
Des luthiers de tous âges témoignent de la relation parfois ambivalente qu'ils entretiennent avec la technique et de la place du plaisir lors de la fabrication d'instruments.
Buob, B., 2011, Fabrication d’un violon (Palaviré production/Musée de la lutherie et de l’archèterie française).
Les principales étapes de la fabrication d'un violon effectuées par le luthier Dominique Nicosia
Buob, B., 2011, Fabrication d’un archet (Palaviré production/Musée de la lutherie et de l’archèterie française).
Les principales étapes de la fabrication d'un archet effectuées par l'archetier Roch Petitdemange
Buob, B., L. Glatigny et M. Jaubert, 2010, L’homme derrière le masque (Association Nationale Cultures et Traditions, Programme Culture de l’Union Européenne, Fondation de France/Relais Culture Europe).
Buob, B., 2009, Ovales (1) (MSH-Ibis Press).
Accompagnant le livre La dinanderie de Fès, un artisanat traditionnel dans les temps modernes, Ovales décrit le complexe processus de fabrication de petits plateaux ovales
Buob, B., 2009, Fonderie (2) (MSH-Ibis Press).
Accompagnant le livre La dinanderie de Fès, un artisanat traditionnel dans les temps modernes, Fonderie décrit un cycle complet de fonte de pièces entrant dans la composition des ustensiles utilisés pour servir le thé
Buob, B., 2009, Tifor (3) (MSH-Ibis Press).
Accompagnant le livre La dinanderie de Fès, un artisanat traditionnel dans les temps modernes, Tifor décrit le processus de fabrication d'un grand cabaret
Buob, B., 2009, Place Seffarîne (4) (MSH-Ibis Press).
Accompagnant le livre La dinanderie de Fès, un artisanat traditionnel dans les temps modernes, Place Seffarîne suit la journée d'un artisan à l'occasion de la fabrication de l'enseigne d'un rebouteux
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