Sarah Carton de Grammont

 
Sarah Carton de Grammont
Chargée de recherche
Sarah Carton de Grammont
Prix de thèse (2014) :
Prix Aguirre-Basualdo en Lettres et Sciences Humaines de la Chancellerie des Universités de Paris
Prix spécial du jury de l’Union Sociale pour l’Habitat et de la Caisse des Dépôts et Consignations
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Domaines de recherche

Belgique, France, Fédération de Russie
Politique, espace, urbain, contemporain, pragmatisme

Parcours universitaire et professionnel

[English version below]

Anthropologie des espaces habités : politiques des lieux et poétiques spatiales
Les travaux de Sarah Carton de Grammont portent sur les liens entre politique et espaces habités dans le contemporain. Il s’agit aussi bien de prendre les espaces comme entrée dans le politique pour comprendre comment ils sont mobilisés dans des rapports de pouvoir, que de comprendre comment on fabrique des lieux de/du pouvoir ou des territoires/entités politiques. S’intéresser aux espaces habités, c’est s’intéresser aux espaces dans leurs échelles tels qu’ils sont pratiqués, incarnés, vécus, rêvés. C’est poser qu’il y a des liens entre rapport aux espaces et subjectivation politique. Ses recherches prolongent donc le questionnement classique sur la manière dont les sociétés humaines projettent du symbolique sur l’espace pour l’organiser et s’appuient sur l’espace pour s’organiser symboliquement – avec un intérêt marqué pour les processus. La ville – scène, cadre et matière de l’habiter politique – offre ainsi des terrains de prédilection. Dans un premier temps, après une thèse ayant porté sur la poétique politique d’un quartier classé et autogéré de la Moscou contemporaine, il s’agit de mener une anthropologie pragmatique d’un espace politique problématique : la Belgique actuelle, appréhendée par la fabrique et la dispute des espaces qui la composent ; et par la fabrique et la dispute de sa royauté.

Anthropology of Inhabited Spaces: Politics of Place and Spatial Poetics
Sarah Carton de Grammont's work focuses on the links between politics and ihabited spaces in the contemporary era. It also considers spaces as points of entry into politics to understand how they are mobilised in relationships of power, and how we create places of power or political territories/entities. To study inhabited spaces is also to study spaces in the scales as they are practiced, embodied, lived, and dreamed. It is to ask if there are connections between the relationship to space and political subjectivition. Her research expands upon the classic questioning of the manner in which human societies project the symbolic onto space to organise it, and rely on space to organise themselves symbolically - with a marked interest in processes. The city - stage, setting, and material of political inhabitation - is thus her preferred field. After a thesis focusing on the poetic politics of a classed and auto-managed neighbourhood of contemporary Moscow, she proposes a pragmatic anthropology of a problematic political space: Present Belgium apprehended by the creation and disputes of the spaces that cmpose it; and by the creation and dispute of its royalty.

  • Membre du Jury de l’Ecole doctorale ED 395 « Milieux, cultures et sociétés du passé et du présent », Nanterre : 17 juin 2016.
  • Membre du Conseil Scientifique du colloque annuel de la MAE : « (Re)Fonder. Modalités du (re)commencement dans le temps et dans l’espace » qui s’est tenu à Nanterre, MAE René Ginouvès les 15-16-17 juin 2016.

Organisation de séminaires:

  • depuis 2016 : atelier « Chantiers » du LESC, avec Christine Jungen et Carolina Kobelinsky
  • depuis 2017 : séminaire « Anthropologie à Nanterre » en collaboration avec Sylvaine Camelin ; Grégory Delaplace ; Jessica de Largy Healy ; Rémi Hadad ; Christine Jungen ; Baptiste Moutaud (2018-19), et avec Laure Assaf ; Grégory Delaplace ; Rémi Hadad ; Christine Jungen ; Baptiste Moutaud ; Ismaël Moya ; Anne de Sales (2017-2018) : 42h/an (hebdomadaire)

Enseignements depuis 2012

Chargée de cours à l'Ecole Polytechnique (2018, 24h):

  • Anthropologie: disciplines et mondes du terrain

ATER en anthropologie sociale et ethnologie à l’EHESS (Paris, 2014-2015, 96h) :

  • Séminaire « Urbanités politiques »
  • Séminaire « Nourrir Paris. Atelier de méthode de terrain en anthropologie », avec Birgit Müller et Élise Demeulenaere
  • Séminaire de laboratoire : « L’art de se gouverner. L’anthropologie politique des alternatives et des interstices (séminaire du LAIOS) », avec Birgit Müller et Riccardo Ciavolella

ATER en anthropologie sociale et ethnologie à l’EHESS (Paris, 2013-2014, 96h) :

  • Séminaire « Monographies urbaines – temps de l’ethnographie, ethnographies du temps ? Ethnographier les pleins, ethnographier les vides ? »
  • Séminaire « Atelier de méthode en Anthropologie. L’enquête de terrain autour de la nourriture à Paris », avec Birgit Müller et Elise Demeulenaere
  • Co-encadrement du séminaire de préparation au « stage de formation au terrain dans la région de Rabat-Salé », avec Jean-Claude Galey, Tassadit Yacine et Seung Yeon Kim

Chargée de cours à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Quai Malaquais (2011-2012) :

  • Cours de « Sociologie de l’habiter », deuxième année. Travaux dirigés et cours magistraux ; encadrement des travaux individuels et collectifs des étudiants, évaluation finale

Suivi de travaux étudiants

Comités de suivi de thèse :

  • Bonzi Bénédicte, « Faim de Droits : le don à l'épreuve des violences alimentaires. », EHESS Paris (avec Riccardo Ciavolella, thèse sous la direction de B. Müller). Soutenue le 18 juin 2019.
  • Blazquez Adèle, « L'aube s'est levée sur un mort ». Anthropologie politique de la violence armée et de la culture du pavot à Badiraguato (Sinaloa, Mexique), EHESS Paris (avec Riccardo Ciavolella, thèse sous la direction de Michel Naepels). Soutenue le 16 octobre 2019.
  • Caron Emmanuel, "L'influence de l'accès au logement sur les choix migratoires des migrants à Pékin", EHESS Paris (avec Jankel Fijalkow, thèse sous la direction d'Isabelle Thireau).

Tutorat M1-M2 :

  • Carla Rolland-Delon, « La recherche d’autonomie alimentaire par la permaculture. Ethnographie d’une alternative aux engagements multiples », co-direction avec Vanessa Manceron, 2019-
  • Simon Ricordeau-Chen, « Friche urbaine, Friche Humaine : ou comment faire écologie en milieu urbain » (titre provisoire), co-direction avec Virginie Milliot, 2019-
  • Mahault Mandonnaud, M1 Emad, « La musique en manifestation », co-direction avec Nicolas Prévôt, 2019-
  • Poupon Charlène, M1 APE, « La ZAD de Roybon: un "habiter en conscience d'habiter"? » (avec Vanessa Manceron et Emilie Hache), Nanterre, 2018-2019, M2 soutenu le 28/06/2019 devant un jury composé de: Sarah Carton de Grammont, Eric Garine, Emilie Hache, Vanessa Manceron.
  • Bouverot Justine, « Des intimités partagées dans le transsibérien : écologie d'un wagon de troisième classe », M2 Nanterre, 2016-2018 (directrice du mémoire : Virginie Milliot), M2 soutenu en juin 2018 devant un jury composé de Sarah Carton de Grammont, Virginie Milliot, Mina Saidi.

Langumier, M., C. Kobelinsky, C. Jungen, S. Houdart, A. Herrou, A.Y. Guillou et S. Carton De Grammont, 2023, Parier sur l’espérance (Paris, Cambourakis).
Sept anthropologues se réunissent pour parler ensemble de la notion de nostalgie. Chacune d’entre elles, à sa manière, se retrouve confrontée à ce sentiment profondément ambivalent à mesure qu’elle pressent ou assiste à la disparition de son « terrain », ce territoire d’étude au long cours propre à chaque anthropologue. Mais d’où cette nostalgie peut-elle bien venir ? Est-elle légitime ? Et si, parfois, les anthropologues avaient de bonnes raisons d’être nostalgiques ? Tels les canaris au fond de la mine, sentiraient-elles « venir le grisou » ? Pour tenter de répondre à ces questions, elles ont choisi de faire un pas de côté par rapport à leur pratique habituelle : en optant pour la fiction, en renouant avec l’écriture créative, en faisant appel à leurs souvenirs, leurs lectures, et en mettant à l’épreuve leur subjectivité.
Bouillon, Florence, Sarah Carton De Grammont et Marianita Palumbo (éds), 2020, Petits citadins, mauvais citoyens ? (Paris, Presses universitaires de France) [Monde Commun].
Bouillon, F., S. Carton De Grammont et M. Anita Palumbo, 2020, Édito: Petits citadins, mauvais citoyens ?, Monde commun, 4 : 6-7, en ligne : https://www.cairn.info/revue-monde-commun-2020-1-page-6.htm.
La recherche urbaine s’est longtemps focalisée sur les très grandes villes mais aujourd'hui, plus de la moitié de la population urbaine mondiale vit dans des agglomérations de moins d’un demi-million d’habitants. Le projet de ce numéro de Monde commun est né du constat de ce que ces espaces non sensationnels sont le plus souvent décrits comme problématiques : urbanité lacunaire, léthargie économique et anomie culturelle se conjugueraient pour attiser les conservatismes politiques. Sans démentir ce constat, les auteurs montrent que ces espaces périphériques sont également le lieu de formes de politisation à bas bruit, ici documentées à l’échelle micro-locale. Les citadins des villes subalternes sont-ils aussi mauvais citoyens qu’on le dit ? De Tours à Riace, de Mayotte à Saint-Étienne, ce dossier de Monde Commun apporte une contribution significative à la compréhension des formes contemporaines de prise de parole en contextes disqualifiés.
Bouillon, F., S. Carton De Grammont, M. Naepels et M.A. Palumbo, 2020, Les lieux de la politique. Citoyenneté, démocratie, périphérie. Entretien avec Étienne Balibar, Monde Commun, 4 [Petits citadins, mauvais citoyens?] : 10-33, en ligne : https://hal.science/hal-03085220.
Bouillon, F., S. Carton De Grammont et M. Anita Palumbo, 2020, Ella&Pitr. La ville détournée, Monde commun, 4 : 114-139, en ligne : https://www.cairn.info/revue-monde-commun-2020-1-page-114.htm.
La recherche urbaine s’est longtemps focalisée sur les très grandes villes mais aujourd'hui, plus de la moitié de la population urbaine mondiale vit dans des agglomérations de moins d’un demi-million d’habitants. Le projet de ce numéro de Monde commun est né du constat de ce que ces espaces non sensationnels sont le plus souvent décrits comme problématiques : urbanité lacunaire, léthargie économique et anomie culturelle se conjugueraient pour attiser les conservatismes politiques. Sans démentir ce constat, les auteurs montrent que ces espaces périphériques sont également le lieu de formes de politisation à bas bruit, ici documentées à l’échelle micro-locale. Les citadins des villes subalternes sont-ils aussi mauvais citoyens qu’on le dit ? De Tours à Riace, de Mayotte à Saint-Étienne, ce dossier de Monde Commun apporte une contribution significative à la compréhension des formes contemporaines de prise de parole en contextes disqualifiés.
Carton De Grammont, S., 2019, La reine des Marolles et le Roi des Belges : anonymat et souveraineté populaire, Sigila, 43 : 57-67, en ligne : http://www.cairn.info/revue-sigila-2019-1-page-57.htm?ref=doi.
Loar, S., S. Carton De Grammont, G. Delaplace, P.-O. Dittmar, S. Houdart, C. Jungen, S. Le Courant et V. Manceron, 2018, Décapsuler. Une histoire vraie, Gradhiva, 28 [Capsules temporelles] : 170-193, en ligne : http://journals.openedition.org/gradhiva/3815.
En décembre 1972, avec le lancement de la sonde Apollo 17, la Nasa mettait un terme à son programme d’exploration de la Lune. Lorsque cette même année et la suivante, elle envoya Voyager 1 puis Voyager 2 à destination de Jupiter, Uranus, Saturne et Neptune, l’astrophysicien Carl Sagan demanda de fixer sur les sondes une plaque aux dimensions réduites et très légère, qui a atteint la postérité sous le nom de Golden Record. Pour ce « message à destination de possibles civilisations extra-terrestres », Sagan et son équipe choisirent cent dix-huit photographies « de notre planète, de nous-mêmes et de notre civilisation », qu’accompagnaient encore « 90 minutes de la meilleure musique au monde, un essai audio sur l’évolution intitulé The Sounds of Earth, ainsi que des salutations dans une soixantaine de langages humains (et en langage baleine) ».Imaginons.Imaginons que l’occasion soit donnée à une anthropologue de rejouer ce geste. Que choisirions-nous d’envoyer dans l’espace ? Quel serait notre message ? Comment nous accorderions-nous sur son contenu ? Qu’est-ce qui, au regard de l’horizon qui est le nôtre aujourd’hui, mériterait d’être sélectionné, transmis ?
Carton De Grammont, S., 2016, Lénine est mort. Traduction d’une interview d’Alexei Yurchak (UC Berkeley) par Elena Kostyleva, Mouvements, en ligne : http://mouvements.info/lenine-est-mort/.
Carton De Grammont, S., 2015, Polytopographier les temporalités, ethnographier les avenirs, Temporalités, 22, en ligne : http://temporalites.revues.org/3267.
Dans un monde global accéléré et violent, l’anthropologie du contemporain se donne les avenirs pour objet : pour tâcher de rendre ce monde plus intelligible, en tant que les avenirs – socialement situés, pluriels, conflictuels – font pleinement partie de ce qui le compose et de ce avec quoi nous le fabriquons. Il s’agit de regarder, dans le cadre d’une anthropologie politique pragmatique des espaces, comment les gens fabriquent ou contestent des espaces – pour faire des choses ensemble ou guerroyer. Or, pour fabriquer des espaces, les gens mobilisent des temporalités qui sont elles-mêmes spatialisées. Pour faire un quartier, un pays, pour annexer une région, les gens mobilisent des passés pas passés ou pleinement disponibles et/ou des avenirs spatialisés, qui souvent se font écho. Les manières d’ancrer spatialement les temporalités sont prises dans des rapports de pouvoir, et sont des prises de position politique. Cet article se consacre donc aux moyens de décrire les politiques des spatialisations des temporalités avec lesquelles les gens fabriquent ou contestent des espaces dans le contexte russe : comment dresser la topographie plurielle, conflictuelle, des temporalités mobilisées dans la fabrique des espaces ? Sa politique est de ne pas dessiner de frontières conceptuelles ou analytiques, ni de se contenter du pire-qui-est-toujours-probable, mais de laisser leur place à des descriptions ouvertes, et à des pratiques contre-hégémoniques de spatialisations de l’avenir : à d’autres possibles.
Carton De Grammont, S., 2009, Faire un musée vivant : la production d’une autochtonie urbaine à Moscou, Histoire urbaine, 25 (2) [Relire la ville socialiste] : 83-104, en ligne : http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_025_0083.
Carton De Grammont, S., 2008, La mise à distance familière : dénouer les touillons du terrain pour tisser les fils de l’écriture, Altérités, 5 (2) [Penser l’engagement] : 63-81.
Carton De Grammont, S., 2007, Construction du politique et fabrication du patrimoine dans un quartier de Moscou, Revue d’études comparatives Est-Ouest, 1 (1) : 223-260, en ligne : https://www.persee.fr/doc/receo_0338-0599_2007_hos_1_1_1810.
Carton De Grammont, S., 2007, Un objet de pouvoir à Moscou, EspacesTemps.net, en ligne : https://www.espacestemps.net/articles/un-objet-de-pouvoir-a-moscou/.
Carton De Grammont, S., 2002, Moscou est un grand village. Touristes et commerçants, migrants ruraux et intelligentsia, Les Annales de la Recherche Urbaine, L’accueil dans la ville (94) : 33-35, en ligne : http://www.annalesdelarechercheurbaine.fr/IMG/pdf/Carton_de_Grammont_ARU_94.pdf.
Carton De Grammont, S., 2023, La chèvre, le fauve, le jacuzzi et les perce-neige : petites histoires d’appropriations et d’expropriations moscovites, L’Entre-deux-barres. Une ethnographie de la transformation des ensembles de logements collectifs par leurs habitants (Saint-Etienne, Presses universitaires de Saint-Étienne) : 398-423, en ligne : https://hal.science/hal-03102980.
Carton De Grammont, S., 2023, Tu t’appelles Moscou, Parier sur l’espérance (Paris, Cambourakis), en ligne : https://www.cambourakis.com/tout/a-paraitre/parier-sur-lesperance/.
Carton De Grammont, S., 2018, De l’Homme Nouveau au Nouveau Russe: régimes de voisinage à Moscou (1924-2009), Voisiner. Mutations urbaines et construction de la cité du Moyen Âge à nos jours (Tours, Presses universitaires François Rabelais) : 243-260 [Villes et territoires].
La cité-jardin Sokol à Moscou se présente à la fois comme parfaitement unique et comme exemplaire des conditions de logement et de voisinage qui vont se succéder dans la capitale durant la période soviétique et les deux décennies suivant la fin du régime. Le comparatisme diachronique permet de relativiser le rôle de la forme urbaine dans la constitution des formes d'urbanité et de rapports sociaux. Il relativise aussi les débats sur la supposée spécificité d'un sujet soviétique. En proposant la notion de régimes de voisinage, on propose d'élargir la check-list de ce avec quoi l'on voisine, ici ou ailleurs.
Carton De Grammont, S., 2017, Savoir vivre avec son temps. Bref précis de cité-jardinage moscovite postsoviétique, comprenant quelques ruses symboliques de politique locale en période de libéralisation économique extrême, divers conseils et tours de main sur l’art du bon voisinage avec les fantômes, ainsi qu’un menu requiem pour des efforts de bonheur, Toute La Lire (Bayeux, Terracol) : 105-133.
Carton De Grammont, S., 2014, Palimpseste et pléonasme. Ce que les Russes firent à Paris / Palimpsesto y pleonasmo. Los rusos en Paris, México capital del exilio. París: capital del exilio (Paris-Mexico, Casa Refugio Citlaltépetl. Capitales de l’exil) : 131-150.
Carton De Grammont, S., 2014, Fleurs de Sokol, "De vrais joyaux parmi de faux diamants" ou Une conversation, La ville patrimoine: formes, logiques, enjeux et stratégies (Rennes, Presses universitaires de Rennes) : 201-218.
Aborder la ville à partir des stratégies et des enjeux patrimoniaux qui prennent une telle importance aujourd'hui un peu partout dans le monde permet plus largement de mettre en évidence les différentes logiques des politiques, des architectes, des urbanistes et des habitants, leurs confrontations, leurs articulations à l'oeuvre dans la configuration des espaces d'aujourd'hui. Les différentes situations urbaines, décrites et présentées ici, mettant en scène, en image et en récit du patrimoine dit matériel comme immatériel, font apparaître les conditions qui permettent ou pas, selon les acteurs. des formes d'identification à des espaces anciens ou récents (quelquefois même dès leur conception), et les modalités par lesquelles les significations données au passé (sans cesse renouvelées) peuvent susciter adhésions ou conflits. Cette dimension performative du patrimoine peut faire advenir. dans certains cas, de nouvelles formes de localisme (quelque fois à une échelle micro mais toujours en relation avec des contextes beaucoup plus larges), comme de nouveaux regroupements de citadins. Trois parties vont interroger cette mise en jeu du patrimoine à travers le déroulement de différentes logiques. La première partie traite de l'ordonnancement social et symbolique des centres villes à travers des mises en forme du passé. Des études de cas menées à Berlin. Beyrouth. Casablanca, Paris, s'intéressent aux modes de sélection et de transmission d'une mémoire, à partir du legs architectural, concernant aussi bien le passé de la ville que celui du pays. Une seconde partie traite de la fabrique de nouvelles images de ville à partir de mises en scènes architecturales. culturelles et artistiques. Une troisième partie traite des modes de définition de secteurs de ville à travers des mises en récits patrimoniales faisant converger différentes séquences urbaines. Ces formes de reterritorialisation essayent de rétablir. dans un monde globalisé, des repères temporels et spatiaux et ainsi de (re)qualifier leur environnement. (4ème de couverture)
Carton De Grammont, S., 2011, Miroir convexe, miroir complexe ? Le lotissement "Sokol", cité-jardin moscovite, Grands ensembles, intentions et pratiques (1850-1970) (Saint-Brieuc, Ville de Saint-Brieuc) : 183-204 [Rencontres urbaines de Mazier, novembre 2010].
Carton De Grammont, S., 2010, Moscou, une ville en chantier. Les disparités urbaines Chapitre XXIV, La Russie contemporaine (Paris, Arthème Fayard) : 319-331 [Les grandes études internationales].
Carton De Grammont, S. et G. Chepelev, 2010, Kurort [« Ville d’eaux, ville de cure »], L’aventure des mots de la ville à travers le temps, les langues, les sociétés (Paris, Robert Laffont) : 654-660 [coll. Bouquins].
Carton De Grammont, S. et G. Chepelev, 2010, Dvor [« Cour »], L’aventure des mots de la ville à travers le temps, les langues, les sociétés (Paris, Robert Laffont) : 442-448 [coll. Bouquins].
Carton De Grammont, S. et G. Chepelev, 2010, Dom [« Maison, immeuble »], L’aventure des mots de la ville à travers le temps, les langues, les sociétés (Paris, Robert Laffont) : 426-434 [Bouquins].
Carton De Grammont, S., 2016, Compte rendu de : Alice Goffman, On the Run. Fugitive Life in an American City (Chicago-London, University of Chicago Press, 2014), L’Homme, 219-220, en ligne : http://journals.openedition.org/lhomme/29161.
Premier ouvrage d’Alice Goffman, On the Run est le résultat d’une ethnographie menée dans un quartier afro-américain – ni le plus pauvre ni le plus violent – de Philadelphie. Goffman replace son travail dans la longue durée des rapports d’exploitation et de domination de race et de classe aux États-Unis, de l’esclavage à la ségrégation, de la « grande migration » vers...
Carton De Grammont, S., 2012, Compte rendu de : Boris Petric et Elena Filippova (éd.), Panorama de l’anthropologie russe contemporaine (Paris, L’Harmattan, 2011), Ethnologie française, 42 (4) : 828-830, en ligne : https://www.cairn.info/revue-ethnologie-francaise-2012-4-page-823.htm.
Carton De Grammont, S., 2007, Compte-rendu de : Élisabeth Gessat-Anstett, Une Atlantide russe (Paris, La Découverte, 2007, 304 p.), Cahiers du monde russe, 48 (4) : 840-843, en ligne : http://journals.openedition.org/monderusse/6131.
Carton De Grammont, S., 2002, Frédéric Bertrand - L’anthropologie soviétique des années 20-30. Configuration d’une rupture, Revue d’études comparatives Est-Ouest, 33 (3) : 233-236, en ligne : www.persee.fr/doc/receo_0338-0599_2002_num_33_3_3166.
Carton De Grammont, S., 2013, Savoir vivre avec son temps. Bref précis de cité-jardinage moscovite postsoviétique, comprenant quelques ruses symboliques de politique locale en période de libéralisation économique extrême, divers conseils et tours de main sur l’art du bon voisinage avec les fantômes, ainsi qu’un menu requiem pour des efforts de bonheur, thèse de doctorat en anthropologie sociale et ethnologie (Paris, École des hautes études en sciences sociales), en ligne : https://www.union-habitat.org/sites/default/files/articles/documents/2018-03/a2_CartondeGrammont_Sarah_THESE_signets%20actifs.pdf.
Avec une approche pragmatique considérant les émotions dans leurs dimensions politique et performative, la thèse – fondée sur des matériaux historiques et un terrain immersif dans une cité-jardin moscovite classée, soumise à des logiques spéculatives exacerbées, et dont les habitants se sont constitués en autogestion politique – décrit l'art de savoir vivre avec son temps dans la Russie des années 1990-2000. Pour cela, elle déploie le temps lui-même : faillé, accéléré, suspendu ; syncrétique, hétérogène, polymorphe. Et explicite ce que le temps fait à l'espace – et ce que l'espace fait au temps. Elle examine, notamment, la fabrique performative de la communauté et du localisme ; la brutalité du changement, ce que l'argent fait au temps, mais aussi ce que le temps fait à l'argent et à son hyper-puissance du moment ; les débats politiques du micro au macro, les anciennes et nouvelles valeurs et leur valeur pratique et morale à l’aune du présent et de ses avenirs, de ses passés, de ses avenirs d’antan ; comment la présence des absences – des morts de la Grande Guerre Patriotique, des acteurs et des victimes des répressions – (dé)structurent les rapports sociaux, et comment on les organise socialement ; les scansions du rythme effréné et perpétuellement catastrophiste de la société globale ; l'In-fini de l'instant. Ce travail défend la monographie comme méthode et comme genre : accès à des niveaux de réel autrement inatteignables ; non-renoncement au surcroît d’intelligibilité offert par la posture monographique, laquelle permet de montrer les processus d’action/rétroaction des enjeux de différents domaines de la vie sociale saisie dans la pluralité croisée de ses dynamiques.
Carton De Grammont, S., 2015, « Membre du comité d’organisation », deuxième édition des Rencontres annuelles d’ethnographie de l’EHESS, Paris.
Carton De Grammont, S., 2018, « Quand taire, c’est faire ? Politiques des régimes de présence : questions à propos d’une archive de plaintes de voisinage encombrant un placard moscovite », Atelier Chantiers, LESC, Nanterre.
Carton De Grammont, S., 2017, « De la nouvelle Moscou aux nouveaux Russes. Le capital, la capitale, et les habitants, une enquête dans une cité-jardin moscovite », séminaire "Habiter Paris, 19°-20° siècles", EHESS, Paris.
Carton De Grammont, S., 2017, « La chèvre, le fauve, le jacuzzi et les perce-neige : petites histoires d’appropriations et d’expropriations moscovites », colloque "L’entre-deux-barres. Une ethnographie de la transformation des grands ensembles par leurs habitants", Cité de l’architecture et du patrimoine, Paris.
Carton De Grammont, S., 2016, « Discutante de l’ouvrage de Fabienne Wateau "On ne badine pas avec le progrès. Barrage et village déplacé au Portugal" », atelier "Lectures", LESC, Nanterre.
Carton De Grammont, S., 2016, « Sic tranit la transition ? Politiques de la rumeur : bluff, esbroufe et coups fourrés à Moscou », workshop "Transgresser, manœuvrer, héroïser", organisé par D. Picherit, LESC/London School of Economics, Nanterre.
Carton De Grammont, S., 2016, « L’observation anthropologique dans les sociétés russes et chinoises », séminaire "Faire de la sociologie en contexte autoritaire. De la prudence méthodologique à l’inventivité sociologique", EHESS, Paris.
Carton De Grammont, S., 2016, « Encore des ennuis avec l’intentionnalité. Poétiques spatiales, politiques de soi, régimes de présence et modalités de l’action », séminaire "La fabrication du sujet politique. Réflexivité, subjectivités et pouvoir", EHESS, Paris.
Carton De Grammont, S., 2016, « Ruses dans la ville russe : politiques d’une auto-patrimonialisation habitante », séminaire "Frontières et mouvements de la ville. Repères de l’anthropologie urbaine. Objets, approches, actualisations", journée "Patrimonialisations urbaines", EHESS, Paris.
Carton De Grammont, S., 2016, « Poètes, Ethnographes, vos papiers ! L’expérience du terrain comme expérience littéraire », séminaire "Art, Politique, Anthropologie (II)", EHESS, Paris.
Carton De Grammont, S., 2015, « De Moscou à Bruxelles avec son Carpentras sous le bras. Mise en fête de l’urbain, poétique spatiale, et fabrique du politique », journée d’étude en hommage à Michèle de La Pradelle "Michèle de La Pradelle et l’anthropologie du contemporain", IIAC/LAU, EHESS Paris, France.
Carton De Grammont, S., 2015, « Soirs de monstres à Moscou, ou quand taire c’est faire ? Ni jetable ni recyclable, l’ultime enfoui d’un immarcescible récit », Laboratoire d’Anthropologie Culturelle et Sociale (LACS), UNIL, Lausanne, Suisse.
Carton De Grammont, S., 2015, « L’hétérotopie était presque trop parfaite. Démesure des prix de l’immobilier dans un quartier de Moscou et pertinence de l’anthropologie de l’excès », atelier "Les espaces urbains de la démesure", congrès de l’AFEA,, Toulouse.
Carton De Grammont, S., 2014, « Être (dans) une foule belge. Ethnographie d’un Bal National », journées d’hommage à Colette Pétonnet (1928-2012) "Ces villes-là", Université Paris Nanterre.
Carton De Grammont, S., 2014, « Encrer les lieux : Moscou côté jardins, Bruxelles côté Cour », journée d’étude "Traduire la ville", EHESS, Paris.
Carton De Grammont, S., 2014, « Voisinages moscovites, 1924-2009. De l’enthousiasme coopératif à la kommounalka, de la kommounalka à l’autogestion contre la privatisation : anthropo-logiques de l’extrême ? », journée d’étude organisée par U. Krampl et l’équipe "Histoire, villes et sociétés" du CeTHiS pour le lancement du programme "Voisinage, voisiner. Mutations urbaines et constructions de la cité, du Moyen Âge à l’époque contemporaine", Université de Tours.
Carton De Grammont, S., 2014, « La force des choses. Un corpus de lettres au Comité d’immeuble dans les années 1960 : rapports de sens et de pouvoir dans le voisinage », séminaire "L’univers des choses soviétiques", EHESS, Paris.
Carton De Grammont, S., 2013, « De la lutte contre les "comportements anti-sociaux entendue comme "travail social" : patrimonialisation, ostracisme et déclassement dans un quartier de Moscou dans les années 1960 », séminaire "Logement", École Nationale Supérieure de Cachan.
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