Dans L’effondrement de la civilisation occidentale. Un texte venu du futur (Ed. Les Liens qui Libèrent, 2014), Naomi Oreskes et Erik Conway imaginent un historien qui, à l’occasion de la commémoration de la fin de la Culture occidentale, écrirait, depuis 2093, « sur un passé qui est notre présent et notre avenir (possible) ». Prophétie de malheur ou entreprise de conjuration, l’ouvrage repose sur l’idée que ce qui nous est contemporain est au moins autant lié à l’histoire dont nous héritons qu’aux projets que nous formulons et aux états du monde que nous anticipons.
Il s’agira, dans cette nouvelle édition du colloque de la Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès, de réfléchir sur ce qu’une société considère comme un changement d’état, comme une rupture aux conséquences importantes. Un événement pouvant se définir comme un bouleversement par rapport à un état antérieur, à tout le moins comme un marqueur temporel impliquant une certaine radicalité et une certaine soudaineté, nous proposons de travailler sur la durée, le rythme et l’agencement des faits entre eux à plusieurs échelles d’analyse… [Lire la suite]