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La question de la restitution s’est imposée depuis les années 1990 comme un défi majeur de la relation entre Aborigènes, chercheurs et musées. Qu’elle concerne la numérisation des collections muséales et scientifiques ou les demandes de rapatriement d’objets à leurs communautés d’origine, la restitution génère des pratiques et des discours nouveaux que j’étudie depuis 2003 dans plusieurs communautés yolngu du nord-est de la Terre d’Arnhem. De l’ethnographie d’archives numériques aborigènes, à l’analyse d’un rituel de résolution de conflits mis en scène pour les musées, je reviendrai dans cette présentation sur quelques-uns des effets de la restitution sur cette relative longue durée. De manière plus exploratoire, je partagerai également quelques réflexions inspirées de mon dernier terrain en juillet dernier, qui m’amènent à replacer la parenté (gurrutu) au centre de ces processus.