El altiplano surandino (Bolivia) se caracteriza por su rudo clima de altura, donde una mínima variación en las temperaturas anuales, o en el régimen de lluvias, pueden significar para las poblaciones locales la pérdida total de sus cosechas y ganado. Varios registros paleoambientales confluyen en señalar que estas condiciones ambientales se agravaron sustancialmente, en términos de sequía y frío, durante los siglos XIII y XV. En este contexto de fuerte inestabilidad ambiental, las poblaciones que habitaron las vecinas regiones Intersalar y Carangas desarrollaron modelos de sociedad sustancialmente distintos. A la luz de los nuevos datos, en este seminario reflexionaremos sobre las distintas respuestas generadas por estas dos sociedades altiplánicas frente a las contingencias ambientales, particularmente sobre la relación entre lo individual y lo colectivo, la manera en que pudo intervenir la religión, y los factores que regularon la desigualdad social.
Traduction du résumé en français (la présentation sera en espagnol) :
Voisins contrastés. Deux sociétés préhispaniques du haut plateau andin confrontées à un même scénario d'instabilité environnementale (Bolivie, XIIIe-XVe siècles de notre ère).
Le haut plateau sud-andin (Bolivie) se caractérise par son climat rigoureux, où une variation minime des températures annuelles ou du régime des pluies peut entraîner pour les populations locales la perte totale de leurs récoltes et de leurs troupeaux. Plusieurs données paléoenvironnementales convergent pour indiquer que ces conditions environnementales se sont considérablement aggravées, en termes de sécheresse et de froid, au cours des XIIIe et XVe siècles. Dans ce contexte de forte instabilité environnementale, les populations qui habitaient les régions voisines d'Intersalar et de Carangas ont développé des modèles de société sensiblement différents. À la lumière des nouvelles données, ce séminaire nous permettra de réfléchir aux différentes réponses apportées par ces deux sociétés des hauts plateaux face aux aléas environnementaux, en particulier sur la relation entre l'individu et le collectif, la manière dont la religion a pu intervenir et les facteurs qui ont régulé les inégalités sociales.
Cliché : Sajama (© P. Cruz)
Le séminaire de l’EREA (Enseignement et recherche en ethnologie amérindienne) est un espace de discussion, ouvert à tout public, flexible et modulable, qui a pour vocation de stimuler les échanges entre la formation américaniste du département d’anthropologie de l’université Paris Nanterre et les chercheurs du Centre ainsi que des invités extérieurs. Tout en étant un foyer de réflexion sur les recherches américanistes en cours, il sert également de plate-forme pour la divulgation des travaux des doctorants, post-doctorants et chercheurs associés.
Sous forme de présentations individuelles, de cycles thématiques ou de demi-journées d’étude, il apporte ainsi un espace de recherche complémentaire aux réunions du Séminaire d’anthropologie américaniste (SAA) et au Groupe d’enseignement et de recherche sur les Mayas et la Mésoamérique (GERM).
Certaines séances sont disponibles en replay sur la chaîne Erea de Canal U.
Organisation : Philippe Erikson, Romain Denimal Labeguerie et Vincent Hirtzel
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Le laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (Lesc–UMR 7186, CNRS/Université Paris Nanterre), propose un dispositif de soutien aux candidat.es au concours 2026 au poste de chargé.es de recherche au CNRS se reconnaissant dans les perspectives scientifiques du laboratoire et souhaitant leur rattachement au Lesc en cas de recrutement. Plus d'informations ici