BEGIN:VCALENDAR VERSION:2.0 PRODID:-//jEvents 2.0 for Joomla//EN CALSCALE:GREGORIAN METHOD:PUBLISH BEGIN:VTIMEZONE TZID:Europe/Paris BEGIN:STANDARD DTSTART:20220212T100000 RDATE:20220327T030000 TZOFFSETFROM:+0200 TZOFFSETTO:+0100 TZNAME:Europe/Paris CET END:STANDARD BEGIN:STANDARD DTSTART:20221030T020000 RDATE:20230326T030000 TZOFFSETFROM:+0200 TZOFFSETTO:+0100 TZNAME:Europe/Paris CET END:STANDARD BEGIN:STANDARD DTSTART:20231029T020000 RDATE:20240331T030000 TZOFFSETFROM:+0200 TZOFFSETTO:+0100 TZNAME:Europe/Paris CET END:STANDARD BEGIN:STANDARD DTSTART:20241027T020000 RDATE:20250330T030000 TZOFFSETFROM:+0200 TZOFFSETTO:+0100 TZNAME:Europe/Paris CET END:STANDARD BEGIN:STANDARD DTSTART:20251026T020000 RDATE:20260329T030000 TZOFFSETFROM:+0200 TZOFFSETTO:+0100 TZNAME:Europe/Paris CET END:STANDARD BEGIN:DAYLIGHT DTSTART:20220327T030000 RDATE:20221030T020000 TZOFFSETFROM:+0100 TZOFFSETTO:+0200 TZNAME:Europe/Paris CEST END:DAYLIGHT BEGIN:DAYLIGHT DTSTART:20230326T030000 RDATE:20231029T020000 TZOFFSETFROM:+0100 TZOFFSETTO:+0200 TZNAME:Europe/Paris CEST END:DAYLIGHT BEGIN:DAYLIGHT DTSTART:20240331T030000 RDATE:20241027T020000 TZOFFSETFROM:+0100 TZOFFSETTO:+0200 TZNAME:Europe/Paris CEST END:DAYLIGHT BEGIN:DAYLIGHT DTSTART:20250330T030000 RDATE:20251026T020000 TZOFFSETFROM:+0100 TZOFFSETTO:+0200 TZNAME:Europe/Paris CEST END:DAYLIGHT END:VTIMEZONE BEGIN:VEVENT UID:4e9449154a9febd231dcd0bc6f9cc2b4 CATEGORIES:Séminaire du CREM, CREM CREATED:20220711T111922 SUMMARY:Un studio dans la poche. Comment se chante, s’enregistre et se diffuse la jeunesse sur le fleuve Oyapock (Guyane) ? LOCATION:Salle 308F du LESC (3e étage) - MSH Mondes (bât. Ginouvès) \n21\, allée de l’Université\, Nanterre\, \, 92000\, DESCRIPTION:Avec Florent Wattelier (https://www.lesc-cnrs.fr/en/profil-utilisateur/fwat telier)\nDepuis plusieurs décennies, une forme de globalisation culturelle entraine la circulation de plus en plus rapide de genres musicaux exogènes dans les villages amérindiens (teko et wayãpi) de la vallée de l’Oyapock da ns l’est des Guyanes. Zouk, konpa, reggae, dancehall, brega, rap, … Tous ce s genres font aujourd’hui partie des habitudes d’écoute des jeunes gens et de leurs aînés au quotidien, et lors des réunions de boisson. Depuis peu, c ependant, la réappropriation de musiques importées a pris une nouvelle form e et ne se limite plus seulement aux pratiques d’écoutes : de jeunes gens c hantent maintenant dans leur(s) langue(s) leurs aspirations sur des pistes instrumentales de reggae, de dancehall ou de rap. Les titres enregistrés ci rculent de village en village depuis leur foyer de production et intègrent ainsi les répertoires d’écoute des réunions de boissons, côtoyant des objet s musicaux globalisés issus des plus grands studios régionaux (Caraïbes) ou mondiaux (Etats-Unis, Europe).\nLà où il y a encore quelques années, enreg istrer un titre pour les chanteurs imposait de recourir aux services d’un s pécialiste tiers, il est aujourd’hui possible de graver ses inspirations pa r soi-même, sans apparente intermédiation, sur le moment et sans formation aux techniques de prise du son grâce à son smartphone. La miniaturisation d e la technologie permet aujourd’hui aux jeunes chanteurs de se promener ave c leur studio d’enregistrement dans la poche. L’accessibilité (gratuité et disponibilité des applications sur smartphone) et la facilité d’utilisation (pas besoin de connaissances d’ingénierie sonore) permettent une productio n rapide et testimoniale des inspirations musicales. Le musicien se situe a insi dans cette position paradoxale où il se trouve dans une forme de dépen dance vis-à-vis de l’extérieur (pour le développement de la technologie d’e nregistrement, et pour l’offre de pistes instrumentales sur lesquelles pose r sa voix), mais en même temps dans un réseau bien plus resserré dans son l ien entre les prémices de sa créativité et la pièce musicale en tant qu’obj et de diffusion sorti du studio.\nCette communication sera l’occasion de pr ésenter les avancées d’une recherche s’appuyant à la fois sur mon travail d e thèse et sur les données plus récentes issues à mon dernier séjour sur l’ Oyapock en juillet-août 2022. A partir de l’observation des transformations rapides à l’œuvre dans le champ des musiques enregistrées sur le moyen Oya pock, je proposerai des pistes de réflexion afin de comprendre ce qu’une pr atique musicale portée finalement par un nombre réduit de musiciens fait po ur les habitants du moyen Oyapock dans leur ensemble, et pour la jeunesse e n particulier. Je m’attarderai également sur les défis méthodologiques prop res à une recherche sur des objets musicaux numériques, en particulier sur le suivi des circulations desdits objets.\nIllustration : Fernando Yakali s ’enregistre avec son smartphone. Image fixe tirée du film « Camopi One » de Laure Subreville (2022).\n X-ALT-DESC;FMTTYPE=text/html:
Avec Florent Wattelier
Depuis plusieurs décennies, une for me de globalisation culturelle entraine la circulation de plus en plus rapi de de genres musicaux exogènes dans les villages amérindiens (teko et wayãp i) de la vallée de l’Oyapock dans l’est des Guyanes. Zouk, konpa, reggae, d ancehall, brega, rap, … Tous ces genres font aujourd’hui partie des habitud es d’écoute des jeunes gens et de leurs aînés au quotidien, et lors des réu nions de boisson. Depuis peu, cependant, la réappropriation de musiques imp ortées a pris une nouvelle forme et ne se limite plus seulement aux pratiqu es d’écoutes : de jeunes gens chantent maintenant dans leur(s) langue( s) leurs aspirations sur des pistes instrumentales de reggae, de dancehall ou de rap. Les titres enregistrés circulent de village en village depuis le ur foyer de production et intègrent ainsi les répertoires d’écoute des réun ions de boissons, côtoyant des objets musicaux globalisés issus des plus gr ands studios régionaux (Caraïbes) ou mondiaux (Etats-Unis, Europe).
L à où il y a encore quelques années, enregistrer un titre pour les chanteurs imposait de recourir aux services d’un spécialiste tiers, il est aujourd’h ui possible de graver ses inspirations par soi-même, sans apparente intermé diation, sur le moment et sans formation aux techniques de prise du son grâ ce à son smartphone. La miniaturisation de la technologie permet aujourd’hu i aux jeunes chanteurs de se promener avec leur studio d’enregistrement dan s la poche. L’accessibilité (gratuité et disponibilité des applications sur smartphone) et la facilité d’utilisation (pas besoin de connaissances d’in génierie sonore) permettent une production rapide et testimoniale des inspirations musicales. Le musicien se situe ainsi dans cette position para doxale où il se trouve dans une forme de dépendance vis-à-vis de l’extérieu r (pour le développement de la technologie d’enregistrement, et pour l’offr e de pistes instrumentales sur lesquelles poser sa voix), mais en même temp s dans un réseau bien plus resserré dans son lien entre les prémices de sa créativité et la pièce musicale en tant qu’objet de diffusion sorti du stud io.
Cette communication sera l’occasion de présenter les avancées d’u ne recherche s’appuyant à la fois sur mon travail de thèse et sur les donné es plus récentes issues à mon dernier séjour sur l’Oyapock en juillet-août 2022. A partir de l’observation des transformations rapides à l’œuvre dans le champ des musiques enregistrées sur le moyen Oyapock, je proposerai des pistes de réflexion afin de comprendre ce qu’une pratique musicale portée f inalement par un nombre réduit de musiciens fait pour les habitants du moye n Oyapock dans leur ensemble, et pour la jeunesse en particulier. Je m’atta rderai également sur les défis méthodologiques propres à une recherche sur des objets musicaux numériques, en particulier sur le suivi des circulation s desdits objets.
Illustration : Fernando Yakali s’enregistre av ec son smartphone. Image fixe tirée du film « Camopi One » de Lau re Subreville (2022).
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