BEGIN:VCALENDAR VERSION:2.0 PRODID:-//jEvents 2.0 for Joomla//EN CALSCALE:GREGORIAN METHOD:PUBLISH BEGIN:VTIMEZONE TZID:Europe/Paris BEGIN:STANDARD DTSTART:20221030T020000 RDATE:20230326T030000 TZOFFSETFROM:+0200 TZOFFSETTO:+0100 TZNAME:Europe/Paris CET END:STANDARD BEGIN:STANDARD DTSTART:20231029T020000 RDATE:20240331T030000 TZOFFSETFROM:+0200 TZOFFSETTO:+0100 TZNAME:Europe/Paris CET END:STANDARD BEGIN:STANDARD DTSTART:20241027T020000 RDATE:20250330T030000 TZOFFSETFROM:+0200 TZOFFSETTO:+0100 TZNAME:Europe/Paris CET END:STANDARD BEGIN:STANDARD DTSTART:20251026T020000 RDATE:20260329T030000 TZOFFSETFROM:+0200 TZOFFSETTO:+0100 TZNAME:Europe/Paris CET END:STANDARD BEGIN:DAYLIGHT DTSTART:20220402T100000 RDATE:20221030T020000 TZOFFSETFROM:+0100 TZOFFSETTO:+0200 TZNAME:Europe/Paris CEST END:DAYLIGHT BEGIN:DAYLIGHT DTSTART:20230326T030000 RDATE:20231029T020000 TZOFFSETFROM:+0100 TZOFFSETTO:+0200 TZNAME:Europe/Paris CEST END:DAYLIGHT BEGIN:DAYLIGHT DTSTART:20240331T030000 RDATE:20241027T020000 TZOFFSETFROM:+0100 TZOFFSETTO:+0200 TZNAME:Europe/Paris CEST END:DAYLIGHT BEGIN:DAYLIGHT DTSTART:20250330T030000 RDATE:20251026T020000 TZOFFSETFROM:+0100 TZOFFSETTO:+0200 TZNAME:Europe/Paris CEST END:DAYLIGHT END:VTIMEZONE BEGIN:VEVENT UID:233488e405a541ae42d71c58b15f470f CATEGORIES:Séminaire du CREM, CREM CREATED:20220711T112146 SUMMARY:« Devenir la meilleure version de soi-même » Connexion, expériences-flux et récits de développement personnel dans les danses afro-latines du Cap LOCATION:Salle 308F du LESC (3e étage) - MSH Mondes (bât. Ginouvès) \n21\, allée de l’Université\, Nanterre\, \, 92000\, DESCRIPTION:Avec Alice Aterianus-Owanga *\n>“Something was very wrong in my life. Bu t I couldn't fix it because I didn't know what it was. And nobody else knew what it was. But then I went to salsa.”\nIbrahim, trentenaire issu d’une f amille coloured des townships du Cap et aujourd’hui inscrit dans les classe s moyennes aisées, débute ainsi son récit d’apprentissage de la salsa, et s on explication de la dimension profondément transformatrice des rencontres vécues et des efforts consentis pour parvenir à entrer en « connexion » ave c ses partenaires de danse. La découverte de la salsa a représenté le point de départ d’un parcours de refondation de sa manière d’être aux autres et au monde, le conduisant du statut d’« inapte social » à celui de camarade e t de partenaire apprécié au sein de cette communauté d’amateurs.\nLes référ ences à ce pouvoir transformateur de la connexion et de l’apprentissage de la danse abondent dans les conversations ordinaires et entretiens collectés auprès des danseurs de salsa et d’autres danses afro-latines au Cap. Si le s récits diffèrent en fonction des origines sociales, le dénominateur commu n de nombre de témoignages de passionnés repose sur la lecture psychologiqu e de ces expériences des corps en contact, et sur l’utopie de résolution de s maux individuels et des cicatrices collectives qu’elles viendraient incar ner. Ainsi, la connexion apparaît comme le ferment de production d’une comm unauté de passionnés dont les liens déborderaient le registre du « semi-ano nymat » décrit à propos d’autres danses de couple (Törnqvist, 2018), et qui romprait avec l’effet de « clique » et de ségrégation caractéristique de l a société post-apartheid du Cap (Lemanski, 2007 ; Turok et al. 2021).\nMa p résentation tâchera de réconcilier différentes lectures qui pourraient être apportées à propos ces pratiques du développement personnel et de la reche rche du bonheur par la connexion, entre une lecture phénoménologique des te chnologies d’enchantement et des dispositifs sensoriels impliqués dans ces expériences, un examen du contexte sociohistorique dans lequel ils se dével oppent (celui de revendication de droit à la consommation, à la ville et au cosmopolitisme des nouvelles classes moyennes du Cap), et une prise en con sidération des rapports de pouvoir et paradigmes néolibéraux qui les imprèg nent. En partant de diverses narrations de soi d’amateurs de danses afro-la tines, je discuterai de la façon dont cet univers est nourri par une éthiqu e du développement personnel imprégné de la littérature de psychologie popu laire, et la volonté d’exister comme être social au-delà de certaines assig nations raciales et genrées, en résonance avec différents idéaux promus dan s la société sud-africaine. Nous verrons qu’une compréhension nuancée de ce s pratiques nécessite de penser à l’intersection de plusieurs niveaux de co mpréhension, et donc de (ré)concilier le social et le sensible (Laplantine 2005). \n* Alice Aterianus-Owanga est anthropologue, actuellement boursière Marie Skłodowska-Curie à l'Université de Genève et à l'Université du Cap. Spécialiste de l’anthropologie des musiques et des danses dans l’Afrique po stcoloniale et sa diaspora, elle a dirigé plusieurs numéros de revue sur ce s questions, et elle est l’auteure de nombreux articles dans des revues de sciences sociales (Journal of African Cultural studies, Critical African st udies, Ethnologie française, Politique Africaine, Open cultural studies, Gr adhiva, etc.). Sa monographie (Le rap, ça vient d’ici ! Musiques, pouvoir e t identité dans le Gabon contemporain, MSH Éditions) a été primée en 2018 p ar l’Académie de musique Charles Cros. Elle a également réalisé quatre film s documentaires. \nSes recherches ont d'abord porté sur les rapports entre musiques urbaines, politique et identité au Gabon, ainsi que sur la patrimo nialisation des sociétés initiatiques depuis les indépendances. Elle a par la suite développé un projet à propos des circulations des danses sénégalai ses entre l'Europe (France et Suisse) et le Sénégal, et analysé les rencont res postexotiques que ces danses génèrent. Elle travaille actuellement sur la production tactile des sociabilités et identités urbaines dans la ville du Cap, à partir d’une ethnographie des mondes de la salsa et des danses af ro-latines dans cette ville. \n X-ALT-DESC;FMTTYPE=text/html:
Avec Alice Aterianus-Owanga *< /p>
>“Something was very wrong in my life. But I couldn't fix it b ecause I didn't know what it was. And nobody else knew what it was. But the n I went to salsa.”
Ibrahim, trentenaire issu d’une famille coloured des townships du Cap et aujourd’hui inscrit dans les classes moyennes aisées, débute ainsi son récit d’apprentissage de la salsa, et son explication de la dimension profondément transformatrice des rencontres vé cues et des efforts consentis pour parvenir à entrer en « connexion&nb sp;» avec ses partenaires de danse. La découverte de la salsa a représenté le point de départ d’un parcours de refondation de sa manière d’être aux au tres et au monde, le conduisant du statut d’« inapte social » à c elui de camarade et de partenaire apprécié au sein de cette communauté d’am ateurs.
Les références à ce pouvoir transformateur de la connexion et de l’apprentissage de la danse abondent dans les conversations ordinaires et entretiens collectés auprès des danseurs de salsa et d’autres danses afr o-latines au Cap. Si les récits diffèrent en fonction des origines sociales , le dénominateur commun de nombre de témoignages de passionnés repose sur la lecture psychologique de ces expériences des corps en contact, et sur l’ utopie de résolution des maux individuels et des cicatrices collectives qu’ elles viendraient incarner. Ainsi, la connexion apparaît comme le ferment d e production d’une communauté de passionnés dont les liens déborderaient le registre du « semi-anonymat » décrit à propos d’autres danses de couple (Törnqvist, 2018), et qui romprait avec l’effet de « clique&nb sp;» et de ségrégation caractéristique de la société post-apartheid du Cap (Lemanski, 2007 ; Turok et al. 2021).
Ma présentation t âchera de réconcilier différentes lectures qui pourraient être apportées à propos ces pratiques du développement personnel et de la recherche du bonhe ur par la connexion, entre une lecture phénoménologique des technologies d’ enchantement et des dispositifs sensoriels impliqués dans ces expériences, un examen du contexte sociohistorique dans lequel ils se développent (celui de revendication de droit à la consommation, à la ville et au cosmopolitis me des nouvelles classes moyennes du Cap), et une prise en considération de s rapports de pouvoir et paradigmes néolibéraux qui les imprègnent. En part ant de diverses narrations de soi d’amateurs de danses afro-latines, je dis cuterai de la façon dont cet univers est nourri par une éthique du développ ement personnel imprégné de la littérature de psychologie populaire, et la volonté d’exister comme être social au-delà de certaines assignations racia les et genrées, en résonance avec différents idéaux promus dans la société sud-africaine. Nous verrons qu’une compréhension nuancée de ces pratiques n écessite de penser à l’intersection de plusieurs niveaux de compréhension, et donc de (ré)concilier le social et le sensible (Laplantine 2005). < /p>
* Alice Aterianus-Owanga est anthro pologue, actuellement boursière Marie Skłodowska-Curie à l'Université de Ge nève et à l'Université du Cap. Spécialiste de l’anthropologie des musiques et des danses dans l’Afrique postcoloniale et sa diaspora, elle a dirigé pl usieurs numéros de revue sur ces questions, et elle est l’auteure de nombre ux articles dans des revues de sciences sociales (Journal of African Cu ltural studies, Critical African studies, Ethnologie française, Politique A fricaine, Open cultural studies, Gradhiva, etc.). Sa monographie ( Le rap, ça vient d’ici ! Musiques, pouvoir et identité dans le Gabon c ontemporain, MSH Éditions) a été primée en 2018 par l’Académie de musique Charles Cros. Elle a également réalisé quatre films documenta ires.
Ses recherches ont d'abord porté sur les rapports entre m usiques urbaines, politique et identité au Gabon, ainsi que sur la patrimon ialisation des sociétés initiatiques depuis les indépendances. Elle a par l a suite développé un projet à propos des circulations des danses sénégalais es entre l'Europe (France et Suisse) et le Sénégal, et analysé les rencontr es postexotiques que ces danses génèrent. Elle travaille actuellement sur l a production tactile des sociabilités et identités urbaines dans la ville d u Cap, à partir d’une ethnographie des mondes de la salsa et des danses afr o-latines dans cette ville.
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