Les free parties proposent un dispositif festif original. Sans début ni fin marqués, occupant des espaces inédits et squatés (usines ou entrepôts en friche, ruines, clairières, prairies), ces événements ménagent un flux sonore constant de musique élecronique assuré par les DJ et les lives qui s'y succèdent. Les musiciens n'y sont pas visibles la plupart du temps, et le plus emblématique de ces fêtes reste les grosses enceintes qui en structurent l'espace, souvent personnalisées par les sound-systems organisateurs. Les participants s'y immergent littéralement dans le son et se laissent prendre librement par la musique qu'elles diffusent, dont ils apprécient les effets qu'elle procure sur leur corps et leur esprit, la qualifiant de "mentale", "puissante", "acide", "méchante"...
Guillaume Kosmicki
Né en 1974, Guillaume Kosmicki a suivi des études de musicologie à l'université d'Aix-en-Provence. Il s'est spécialisé dans les musiques électroniques populaires, dont il a été en France un des premiers spécialistes à partir de 1995. Toutefois, loin de rester cantonné à une unique spécialité, il a toujours ouvert ses recherches vers de nombreuses autres voies, comme la musique classique et l'opéra, ou la musique savante du XXème siècle, qu'il aborde fréquemment dans ses présentations.
Guillaume Kosmicki habite aujourd'hui en Bretagne. Il est chargé de cours à l'Université Paul Verlaine de Metz et à l'Université de Provence. Depuis 1998, il est enseignant-conférencier indépendant et intervient régulièrement en France pour partager le fruit de ses recherches dans de nombreux contextes (médiathèques, salles de musiques actuelles, facultés, universités du temps libre, conservatoires etc.). Il est invité à participer à des colloques universitaires. Il a enseigné la musique assistée par ordinateur au Conservatoire d'Aix-en-Provence.
À l'image de cet éclectisme dans ses centres d'intérêts, Guillaume Kosmicki joue de la musique électronique live depuis 1996 sous le nom de Tournesol, en solo ou au sein du collectif Öko System, dans lequel il est guitariste, violoniste et chanteur. Il est également violoniste classique dans l'Orchestre de Chambre de Vannes.
Outre plus d'une dizaine d'articles sur les musiques électroniques et la co-direction d'un ouvrage sur le rap à Marseille, Guillaume Kosmicki a publié trois ouvrages chez Le mot et le reste (
Musiques électroniques : Des avant-gardes aux dance floors, 2009,
Free party : Une histoire, des histoires, 2010,
Musiques savantes : De Debussy au mur de Berlin - 1882-1962 - tome 1, 2012). Son quatrième livre chez le même éditeur paraît en mars 2014 (
Musiques savantes : De Ligeti à la fin du monde, et après... 1963-2013 - tome 2).
Cette séance fait partie d'une série de trois sur le théme
Modes d'existence et formes d'action dans l'expérience auditive (coord.
Victor A. Stoichiță). Les deux autres sont :
The CREM (Centre for Research in Ethnomusicology) seminar takes place on two Mondays per month, from 10:00 to 12:00. Members of the CREM (doctoral students included) and invited researchers present their ongoing work. The presentations last 50 minutes, and are followed by a coffee break and discussion hour.
Occasionally, the seminar takes the form of a workshop which brings together several researchers around a common theme. In these cases, the seminar takes place over an afternoon, or sometimes an entire day.
Participation in the seminar is open to everyone. It is also integrated into the Master’s degree in ethnomusicology at the Universities of Paris Nanterre and Paris Saint-Denis.