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La face obscure de la clairvoyance. Machines à mesurer l’aura, Emmanuel Grimaud (CNRS, LESC)

Anthropologie de la nuit

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Friday 06 April 2018 10:00 - 12:00
Salle 304F du LESC (3e étage)
MSH Mondes (bât. Ginouvès)
21, allée de l’Université, Nanterre

Présentation

girmaud nuitAux marges des personnes, les auras font l’objet d’un débat sur leur tangibilité. Il faut revenir en arrière dans l’histoire pour s’apercevoir de l’ancienneté du problème posé par la détection et la mesure de l'aura. Le désir d’expérimenter s’y est révélé volontiers polymorphe et frénétique, entre les expériences des clairvoyants, celles des sciences expérimentales qui l’ont soumise à toutes les épreuves possibles dès la fin du XIXe, jusqu’à aujourd’hui, où s’inventent des appareils de mesure des « bioénergies » qui lui donnent une nouvelle matérialité. Les enjeux soulevés par cette course à la clairvoyance seront abordés à partir d'un ingénieur indien en géologie appliquée qui travailla pendant plus de trente ans au département d’Energie Atomique pour repérer les zones aquifères. Mannem Murthy mit au point dans les années 90 un appareil qu’il nomma Universal Aura Scanner. Cet appareil était la version améliorée d’un autre appareil qu’il avait conçu appelé Hydro Scanner et qui avait pour fonction d’identifier les sources d’eau. Il se mit ensuite à fabriquer des appareils utilisables par la police et l’armée pour détecter la présence d’explosifs, avant de concevoir le Scanner Universel qui devait permettre de mesurer soi-même les fréquences ‘auriques’, les émanations de tout objet (vivant ou inanimé) et leurs interactions magnétiques. Ses recherches, disait-il, allaient bien plus loin que celles de l’ingénieur russe Semyon Kirlian sur l’électro-photographie (datant de la fin des années trente) et auraient des conséquences écologiques bien plus importantes, dans la mesure où il serait possible à n’importe qui d’évaluer et de mesurer par soi-même les transferts d’énergie.

image nuit 07102011 iceberg devant Mittimatalik webLe séminaire de recherche « Anthropologie de la nuit » réunit des chercheurs de plusieurs disciplines ayant pour objectif de contribuer à la construction de l’objet « nuit » en anthropologie. Phénomène physique dont la durée varie selon la position géographique et le moment de l’année, la nuit est l’objet de perceptions et de représentations culturelles diverses ; celles-ci impliquent des constructions du temps, de l’espace, des êtres et de leur agentivité, qui sont jusqu’à présent moins étudiées en elles-mêmes que comme complément du savoir et des activités diurnes.

Abordée depuis plusieurs disciplines, la nuit se révèle bien davantage que le cadre du sommeil ou des activités non diurnes. Ce champ de recherche concerne l’ensemble des objets et des processus étudiés par l’anthropologie (le corps et ses techniques, la notion de personne, la culture matérielle, les échanges économiques, les croyances et les représentations du monde surnaturel, les conceptions de l’espace et du temps).

Deux questions sont au cœur de ce programme : les organisations spécifiques de la nuit sont-elles soumises à des contraintes physiologiques qui régulent leur fonctionnement ? Limitent-elles l’espace d’autonomie des acteurs, ou à l’inverse l’institution de ces ordres collectifs parvient-elle à reconfigurer les rythmes biologiques des individus ? Comment la cognition, les techniques au sens large, la gestion de l’espace et du temps dans le groupe étudié, sont-elles affectées par les contraintes particulières liées à des activités instaurées dans le temps nocturne ?

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