Évènements

Soutenance de thèse de Camille Devineau

Soutenances (thèses, HDR)

Vendredi 20 Décembre 2019 14:00 - 17:00
Salle 308F du LESC (3e étage)
MSH Mondes (bât. Ginouvès)
21, allée de l’Université, Nanterre

Présentation

En présence des génies : musique, danse et joie rituelles dans la performance des Masques Blancs chez les Bwaba du Burkina Faso

Thèse réalisée sous la direction de Michael Houseman et Susanne Fürnisss

 

Le jury sera composé de :
- Michael Houseman, Directeur d'Études, EPHE, Directeur de thèse
- Susanne Fürniss, Directrice de Recherche, CNRS, Codirectrice de thèse
- Michèle Coquet, Directrice de Recherche, CNRS, Rapporteur
- Georgiana Wierre-Gore, Professeur émérite, Université Clermont Auvergne, Rapporteur
- Alain Sanou, Professeur à l'Université de Ouagadougou, Examinateur
- Olivier Tourny, Directeur de Recherche, CNRS, Examinateur
- Laurent Gabail, Maître de Conférences, Université Toulouse 2, Examinateur

 

Résumé
Le fonctionnement du rituel de la danse des masques blancs chez les Bwaba du Burkina Faso est sous-tendu par l’articulation de trois modes d’expression (musical, dansé et émotionnel) qui mettent en forme son enjeu principal : rendre manifeste une relation entre humains et génies. Bien que rattaché au culte principal des Bwaba, le do, c’est son affiliation au groupe des griots et le lien qui y est développé avec les génies qui priment. En offrant un espace intermédiaire d’interaction entre les dimensions du visible et de l’invisible, ce rituel rend perceptibles certains aspects de la relation qu’entretiennent les griots avec les génies. En mettant conjointement en œuvre les systèmes musicaux et dansés auxquels sont adjoints plusieurs types de manifestations émotionnelles de joie stipulées par le rituel, les participants peuvent faire l’expérience de la présence et de l’implication bienveillante des génies dans le rituel. Tandis que la musique ancre le rituel dans la dimension visible, la danse masquée permet l’intrusion de l’invisible dans la dimension visible des humains. Pour sa part, l’expression émotionnelle de joie garantit l’aspect bienveillant, recherché dans ce rituel, de la relation entre humains et génies. Musique, danse et expressions émotionnelles forment alors un ensemble qui garantit la réussite plus ou moins grande d’une danse de masques blancs par un ressenti concret.

Abstrat
The interplay of three expressive modes (music, dance and emotional display) underlie the workings of the White Mask dance ritual among the Bwaba people of Burkina Faso, giving shape to its main concern which is to make manifest a relationship between humans and bush spirits. Although tied to the principal Bwaba cult of the do, it is this ritual’s close association with griots and the connection with bush spirits that it puts into effect counts the most. By providing an intermediary space allowing for interactions between visible and invisible realms, this ritual renders certain aspects of the relationship between griots and bush spirits perceptible. By jointly implementing musical and dance forms, as well as a number of stipulated expressions of delight, White Mask performances allow participants to experience bush spirits’ presence and their benevolent involvement. While music anchors the ritual in the visible realm, the masked dance allows the invisible to intrude into the visible, human one. As for expressions of delight, they bear witness to the benevolent nature of the relationship between humans and bush spirits that this ritual seeks to bring about. Music, dance and emotional expression, then, compose a totality whereby the greater or lesser success of a White Mask performance can be appreciated in terms of concrete feelings.

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