Les restructurations du capitalisme du demi-siècle dernier ont fait de la mode « le rêve », à savoir la projection idéale des imaginaires capitalistes, mais aussi un horizon désirable pour les subjectivités que le capitalisme même produit. Dans la mode, les productions d’imaginaires et les productions matérielles sont étroitement imbriquées. En outre, l’économie de la mode repose sur une règle du jeu selon laquelle les métiers et les prestations professionnelles les plus valorisés sont les moins payés. Le prestige et le pouvoir symbolique conférés par le fait d’« être là », dans la mode, y sont indissociables d’un certain degré de domination et de précarité. Dans mes recherches, j’explore de diverses formes de précarité, de travail et d’exploitation dans le capitalisme contemporain. À partir du système-mode, j’analyse les circulations globales des imaginaires, des produits et des travailleurs, aussi bien que les productions de subjectivités et les modes d’assujettissement qui sont propres à cette industrie.
« Anthropologie à Nanterre » est un séminaire d’anthropologie généraliste, organisé par le Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative et le Département d’anthropologie de l’université Paris Nanterre. Le séminaire a lieu un mardi sur deux de 14h à 16h à la MSH Mondes, bâtiment René-Ginouvès, salle 308F (3e étage).
Le programme : semestre 2
Les séances sont ouvertes à toutes et tous.
Organisation : Estelle Amy de la Bretèque, Emmanuel de Vienne (semestre 1) ; Pascale Dollfus, Anne Yvonne Guillou (semestre 2)