Évènements

Soutenance de thèse d'Elisabeth Rossé

Soutenances (thèses, HDR)

Lundi 10 Octobre 2016 14:00
Bâtiment Grappin (B), salle René Rémond B015
200 avenue de la République, Nanterre

Présentation

Ancestralité et migrations urbaines. Le cas de Tandroy de Toliara (Madagascar).


Thèse réalisée sous la direction de Sophie Blanchy.

Le jury est composé de :

Mme Sophie BLANCHY, , directrice de recherches au CNRS (Directrice)
M. Michael LAMBEK, professeur, University de Toronto Scarborough, Canada (rapporteur)
M. Solofo RANDRIANJA, professeur, Université de Toamasina, Madagascar (rapporteur, ne pourra être présent)
M. Marc-Eric GRUENAIS, professeur, Université de Bordeaux
M. Michael HOUSEMAN, Directeur d'études, Ecole pratique des hautes études
M. Laurent BERGER, maître de conférences, Ecole des hautes études en sciences sociales
M. Nicolas PREVOST, maître de conférences, Université de Paris Ouest Nanterre La Défense

Résumé
Cette thèse traite de la manière dont les Tandroy, population originaire de l’extrême Sud de Madagascar, produisent leurs identités collectives en situation de migration urbaine dans la ville de Toliara. Les Tandroy, qui vivent depuis près d’un siècle en état de circulation à travers l’île, sont le plus souvent assignés à un statut de migrants précaires, pour lesquels la ville demeure un espace étranger. Je montre, à travers une ethnographie de situations rituelles, comment la migration peut être considéré comme un espace de transition, dans lequel se joue le passage d’un état de mobilité à un état d’ancrage. Je montre également comment ce passage implique la remise en cause d’une identité collective construite avec la colonisation et cristallisée au début des années 1970, époque où éclate dans le Sud une révolte paysanne menée par Monja Jaona, leader politique tandroy d’envergure nationale. Mes enquêtes se situent dans deux domaines, celui de la politique et celui de la possession. Dans les deux cas, l’ancrage en ville s’exprime de manière paradoxale à partir du maniement de symboles ancestraux pourtant fragilisés par le phénomène migratoire et jugés inadaptés à l’espace urbain : le poteau sacrificiel hazomanga et l’esprit de possession kokolampo. Je m’intéresse à la manière dont ces éléments participent à l’élaboration de constructions symboliques confrontant des catégories identitaires articulées à l’expression d’une mémoire collective, et je porte une attention particulière à la musique produite dans les situations ethnographiées, laquelle peut amener à une forme alternative de relation à l’identité collective, favorisant l’expérience de l’ancrage.
Mots-clefs : migration urbaine, ancestralité, rituel, possession, politique, musique, Madagascar

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