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Fantômes - Terrain 69

Edited and collective volumes

Présentation

« Il y a des morts dans les maisons comme il y a des plateaux avec des fruits ! » Pour cette Islandaise (citée par Christophe Pons), la présence des morts parmi les vivants est une évidence. Et elle n’est pas seule à le penser.

C’est ainsi que ce volume 69 de la revue Terrain s’attache à comprendre la présence des fantômes, en se consacrant aux apparitions, aux fauteurs de troubles évanescents, bref, à tous ces morts qui se manifestent dans le monde des vivants.

Des soldats de la seconde guerre mondiale errant dans les bunkers, aux outils savants et rituels de possession permettant de communiquer avec les défunts, Terrain se plonge dans ce quotidien parfois presque routinier que l’humain entretient avec ceux qui semblent invisibles. Parfois nous partageons un repas avec eux ; dans d’autres situations, les morts prennent corps à travers l’iconographie qu’elle soit bouddhique, européenne et médiévale ou encore musicale, artistique et contemporaine.

Tout l’intérêt de la recherche anthropologique est aussi d’observer comment ces êtres invisibles font à leur tour apparaître des choses qui, jusqu’alors, n’étaient pas tout à fait perceptibles ou dicibles pour les témoins et leurs contemporains.

Ces apparitions peuvent ainsi rendre visible un passé traumatique. Heonik Kwon raconte comment, au Vietnam, les fantômes de jeunes soldats n’ayant pas reçu de sépulture durant la guerre trouvent enfin un foyer chez les villageois. Ailleurs, il faut les éloigner, comme sur les rives de la Hooghly, au Bengale Occidental, explique Laura Bear dans un article que l’on retrouvera sur le site en ligne de la revue. Dans l’enfer des chantiers navals, les accidents tragiques dont sont victimes les ouvriers rappellent que « les fantômes sont ce qui arrive quand on croit pouvoir se passer de la mort ».

Richement illustrée grâce au travail des étudiants de 4e année de l’école d’art graphique Penninghen et forte de sa tradition interdisciplinaire, la revue Terrain a ainsi mis à contribution pour ce numéro non seulement des ethnologues aux terrains très divers mais aussi un philosophe, une archéologue, un historien de l’art, des médiévistes, des artistes et un romancier inuit… Leurs contributions variées donnent à voir la matière dont l’invisible est fait.

Ainsi, conclut Grégory Delaplace, « les morts n’ont pas attendu que les vivants, anthropologues ou non, veuillent bien les prendre au sérieux pour exister – ce sont plutôt les vivants qui espèrent un peu partout être pris au sérieux par leurs morts ».

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