[English version below]
Depuis 1977, Jean-Michel se consacre à la caractérisation des musiques des basses terres d’Amérique du Sud, ce qui l’a conduit à des travaux ethnographiques chez différents peuples de cette grande région : Wayãpi, Kali’na et Parikwene (Guyane française), Takana, Chacobo et Weenhayek (Bolivie).
De 1984 à 1988, il a initié la caractérisation systématique des musiques et danses kanaks, tout en conduisant la formation de jeunes chercheurs kanaks et en participant à l’action culturelle dans toutes les régions de la Grande Terre et des Îles Loyauté.
Il enseigne depuis 1988 l’ethnomusicologie générale et l’anthropologie de la danse à l’université Paris Nanterre et il a enseigné à l’Université fédérale du Minas Gerais (Brésil) en 2002 et 2003.
Au delà de ces monographies, sa recherche a porté sur les musiques orchestrales d’Amazonie (clarinettes « tule »), en analysant notamment les corrélations entre organisation sociale et musicale, ainsi que les significations produites par ces actes de musique.
Enfin, depuis 1995, JMB concentre ces diverses recherches sur l’étude du mouvement et des cultures chorégraphiques des basses terres d’Amérique du Sud.
Since 1997, Jean-Michel Beaudet has dedicated himself to characterizing the music of South America's lowlands, which led him to undertake ethnographic works among various peoples of this region: the Wayãpi, Kali'na, and Parikwene (French Guiana), and the Takana, Chacobo and Weenhayek (Bolivia).
From 1984 to 1988, he undertook a systematic characterization of the Kanaks' music and dance, all while leading the training of young Kanak reserchers and participating in cultural action in the Grande Terre and Loyalty Islands regions.
Since 1988, he haus taught general ethnomusicology and ethnology of dance at the University of Paris Nanterre, and also taught at the Federal University of Minas Gerais (Brazil) in 2002 and 2003.
Beyond this, his research focuses on the orchestral music of Amazonia ("Tule" clarinets"), namely analysing the correlations between social organisation an musical organisation, as well as the meanings these musical acts produce.
Finally, since 1995, JMB has concentrated his research on the sudy of movement and on choreographic cultures of the South American lowlands.
Anthologie de grands chants cérémoniels en langue wayãpi. Le wayãpi appartient à la grande famille des langues tupi-guarani. L'enregistrement, l'écoute, la transcription et la traduction de ces chants ont été l'occasion de très nombreux échanges intergénérationnels. Ce recueil est aussi une image de la fierté de tout un peuple, pour la richesse de ses cérémonies dansées. Vous pourrez écouter un extrait sonore de chaque chant, tout en suivant la transcription de ses paroles et de sa musique'.
Que peut apporter l’anthropologie aux études en danse ? Comment une attention rapprochée à l’égard des pratiques cinétiques peut-elle enrichir l’anthropologie générale ? D’une ethnographie du mouvement à une ethnographie par le mouvement, il s’agit de porter son attention sur toute dynamique posturale, toutes motricités et kinesthésies avant de considérer d’éventuels langages et textes chorégraphiques. À partir d’études de cas issues de plusieurs régions du monde (Pérou, France, Italie, Brésil, Bolivie, Turquie et Burkina Faso), ce numéro ouvre différentes perspectives analytiques sur le mouvement. Entrant dans le vif de la matière corporelle, chaque contribution propose une manière particulière d’observer, de décrire et de rendre compte de la singularité des danses et des actes cinétiques. Cette approche pragmatique du mouvement est par ailleurs nourrie d’expériences kinesthésiques partagées avec les interlocuteurs et interlocutrices de nos ethnographies, que ce soient des gestes de danse, des libations, des gestes techniques ou agricoles, des façons de porter un vêtement. Les articles de ce volume ont pour question commune celle de l’intergestualité, c’est-à-dire la volonté de penser tout geste, ainsi que la perception que nous en avons, comme un mélange à la fois intime et collectif, fruit et créateur d’interactions culturelles.
Cet ouvrage se veut support de transmission ; nous souhaitons y montrer la richesse des musiques vocales et instrumentales parikwene (palikur), et contribuer plus généralement à une meilleure connaissance de cette culture. Lors de la préparation de ce livre, les séances de travail, collectives, ont permis d’identifier les répertoires et de les décrire, de commenter les modalités de leur transmission, d’engager un travail d’écriture à plusieurs mains. Chants des femmes, orchestres de clarinettes aramtem, solo de flûte ou berceuse, le CD qui accompagne l’ouvrage est le premier consacré exclusivement à l’art poético-musical parikwene. Pival, musicien, grand connaisseur de sa culture, et en particulier des danses pour clarinettes aramtem. Berchel Labonté, responsable culturel, président de l’association culturelle Takaa. Ady Norino, responsable culturel, chargé des archives parikwene. Jean-Michel Beaudet, chercheur – enseignant, anthropologue de la musique et de la danse.
Comment devient-on chef en chantant ? Quand peut-on séduire une jeune fille en jouant de la flûte ? Pourquoi les musiciens d'une fête se font-ils attaquer par le serpent anaconda ? C'est à une véritable mise en scène du souffle que nous convient les Wayãpi lorsqu'ils jouent des tule, ces grandes clarinettes en bambou : alternances de timbres qui renvoient aux principes mêmes des musiques d'Amérique du Sud, jeux entre soliste et groupe qui expriment et produisent des interactions sociales à l'intérieur du village. Les sessions musicales sont relatées de manière concrète, avec les commentaires et les mythes qui s'y rapportent, pour mettre en lumière la façon dont les Wayãpi vivent la musique.
Ce bref ensemble présente deux gestes — l’un de femme, l’autre d’homme — associés à une grande cérémonie dansée chez les Wayãpi du haut Oyapock. On y voit d’abord que certains gestes peuvent être sexués : ici, de même que la « répartition sexuelle » des tâches est très marquée, la répartition sexuelle des gestes est bien perceptible, et s’apprend tôt. Mais surtout, nous tenterons de détailler les aspects plastiques de ces gestes en laissant percevoir les distinctions et les croisements entre geste quotidien et geste d’appareil au sein d’un même événement, l’ensemble de la cérémonie.
Ceci est un strip sonore, une brève série de sons décrits. Je propose ici un tableau avant tout sonore, d'un village, posé sur le sable entre deux estuaires, à la frontière de la Guyane et du Suriname. Il s'agit de décrire un milieu, en partant du son lui-même, des sons entendus, même s'il est évident que cette approche par le sonore est inséparable d'une prise en compte des autres modes de perception. Au passage, ces annotations auditives offrent des éléments de compréhension des relations entre les habitants et leur milieu, ainsi que de certaines manières de faire de la musique. Enfin, il m'apparaît comme nécessaire qu'une telle présentation soit datée et localisée.
Ce projet vise à documenter et à favoriser la transmission du patrimoine culturel Wayãpi lié aux chants. Par le biais d'ateliers d'ethnomusicologie tenus à Trois-Sauts (commune de Camopi) associant transcription et traductions des chants, enregistrements et organisations de sessions collectives de chant, les experts locaux, détenteurs des savoirs relatifs aux chants Wayãpi, transmettent le répertoire aux jeunes générations.
DVD-ROM. CRILLASH, Cayenne, CADEG, Université des Antilles. Conception et coordination: Apollinaire Anakesa
Une journée portes ouvertes destinée aux candidat·es au concours externe 2024 de chargé·e de recherche au CNRS en section 38 qui souhaitent demander, en cas de recrutement, leur rattachement au Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (Lesc, UMR7186), est prévue mardi 9 janvier 2024 à partir de 10h30.