This book focuses on the documents relating to the Uyghur classes that were organised in Moscow between 1925 and 1935, and the presentation of the University of the Workers of the East (KUTV). The book poses and answers three key questions relating to this: why was it deemed necessary to educate classes of Oriental workers, who was in charge of it and how was the pedagogical project developed? By studying the formation and circulation of elites, political elites of a revolution in the making, this book deems the project a failure. In the second part, reconstructed biographies of the KUTV students are presented, covering their living conditions, their ups and downs, their level of education, and their moral and physical conditions. After considering the causes and reasons for the failure of this Comintern enterprise, the book posits that it could have been brilliant if it had succeeded in setting itself up against both Chinese and Soviet control.
Les marchands sogdiens n'ont pas seulement contribué à l'importation de la soie chinoise en Occident ; ils ont aussi, à l'instar d'autres peuples centrasiatiques, comme les Ouighours ou les Tokhariens, participé à la reformulation du canon bouddhique avant son adoption par les Chinois. Les descendants de Gengis Khan n'ont pas seulement adopté la langue turque ; ils sont aussi passés au persan et ont établi la culture persane dans l'Inde du nord. Les Grecs nourris d'Aristote n'ont pas seulement rencontré à Aï Khanoum, dans l'actuel Afghanistan, les peuples de la steppe ; ils ont aussi laissé des traces dans les textes zoroastriens de la Perse. Les cinéastes russes réfugiés à Tachkent dans les années 1940 n'ont pas seulement apporté à l'Ouzbékistan des techniques nouvelles ; ils ont enrichi le cinéma soviétique de motifs centrasiatiques... La Route de la soie, cette invention du XlXe siècle, nous invite à aborder l'histoire du monde sans préjugés européocentristes. L'Asie centrale : lieu mythique, creuset exceptionnel d'influences lointaines, où les religions, les moeurs, les arts et les techniques se sont trouvés inextricablement mêlés. Ses territoires recouvrent l'ensemble des anciennes républiques soviétiques centrasiatiques et les territoires avoisinants du Xinjiang, de la Mongolie, de l'Afghanistan, de l'Iran, de l'Azerbaïdjan et de la Turquie. Ils offrent tous une stratification extrêmement complexe de transferts culturels aussi bien synchroniques que diachroniques. Un voyage dans le temps, à la rencontre de peuples et de civilisations qui se sont illustrés par une production artistique d'une richesse inouïe. Et la première synthèse accessible en français sur cette aire culturelle qui a depuis des siècles fasciné voyageurs et savants. [Source : 4e de couverture]
Un million de Ouïgours seraient internés dans des camps de rééducation chinois, les témoignages des rescapés sont insoutenables. La volonté de contrôle chinois sur le Xinjiang n’a cessé de s’intensifier, rappelant la sinisation du Tibet. Que reste-t-il de la culture ouïgoure dans le Xinjiang ?