[English version below]
Charlotte Pescayre s'intéresse aux expressions artistiques en Mésoamérique. Sa ligne de recherche articule l'ethnographie et l'ethnohistoire des pratiques acrobatiques mésoaméricaines, les spectacles rituels et rituels festifs et spectaculaires. Sa recherche actuelle porte sur les processus de patrimonialisation de la maroma, ainsi que sur sa "cirquisation" et son artification.
Elle a réalisé son premier film ethnographique "la maroma à l'ancienne" qui porte sur la reconstruction de la mémoire portant sur la maroma dans le village zapotèque de Santa Teresa Sochiapan Veracruz. Son projet de sauvegarde de la maroma dans son contexte festif et communautaire "Correspondencias maromeras" a été lauréat des fonds du Crespial, Centre régional pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel d'Amérique latine.
Étant également artiste fildefériste, elle crée et produit des spectacles mêlant maroma, musique traditionnelle, cirque contemporain et audiovisuel menant son projet Transatlancirque au delà des frontières.
Thesis entitled: Mexican Maroma Faced with Processes of Heritage
Charlotte Pescayre is interested in Mesoamerican artistic expressions. Her research focus puts ethnography and ethnohistory of Mesoamerican acrobatic practices, ritual spectacles and spectacular and celebratory rituals into conversation. Her current research explores the processes of heritage in Maroma, as well as on its “circusisation” and “artification.”
She directed her first ethnographic film La Maroma à l’Ancienne, which focuses on the Maroma reconstruction of memory in the Zapotec village of Santa Teresa Sochiapan Veracruz. Her preservation project of the Maroma in its communal and festive context, “Correspondencias maromeras” was named Laureate of the Crespial collections, regional centre for the preservation of immaterial cultural heritage of Latin America.
Also being herself a high-wire artist, she creates and directs shows mixing maroma, traditional music, and contemporary and audio-visual circus, leading her project Transatlancirque beyond country borders.
2021-2023, enseignante vacataire à l’Université d’Evry Val d’Essonne UEVE Licence Arts du spectacle, UE "Les Arts du Cirque"
2016-2020, membre du comité tutoral de doctorat de Montserrat Patricia Rebollo Cruz, Escuela Nacional de Antropología e Historia, INAH, Mexique
2016, membre titulaire du jury de Master de Montserrat Patricia Rebollo Cruz, “Procesos de patrimonialización y salvaguarda del patrimonio cultural inmaterial en México. La ceremonia ritual de voladores, Papantla, Veracruz” Escuela Nacional de Antropología e Historia, 27 juillet
2015, cours magistral “Patrimoines et changements sociaux”, Master Culture et Patrimoine, Université Picardie Jules Verne, Amiens, 17 novembre
2014, intervention au PIF (Proyecto de Investigación formativa) « Patrimonialización en el marco de la globalización » de Jesús Antonio Machuca, Dirección de Etnología y Antropología Social, INAH, 14 octobre
La maroma (corde épaisse utilisée par les marins) a donné son nom à une expression spectaculaire, rituelle et festive pratiquée par des groupes d’artistes-paysans indigènes et métis dans les régions rurales du Sud du Mexique. Le « spectacle » inclut des acrobates, danseurs de corde, clowns, trapézistes, musiciens, et s’effectue à l’occasion de festivités communautaires. Actuellement, les collectifs de maromeros sont à la fois pris dans des processus de patrimonialisation et de « cirquisation ». Ce dernier s’instaure à partir de l’autodéfinition des collectifs de maromeros en tant que « cirque indigène » et de la revendication de cette tradition indigène par des cirques classiques qui souhaitent asseoir leur réputation. Cet article examine ces différents processus ainsi que les transformations esthétiques, sociales et culturelles qu’ils engendrent au niveau local.
Une ethnologue funambule rencontre les Maromeros zapotèques de Santa Teresa Veracruz au Mexique. Ensemble, ils décident de refaire la Maroma, expression acrobatique rituelle et spectaculaire du sud du Mexique, comme elle avait lieu avant de devenir un "cirque indigène". « La maroma à l'ancienne » est une reconstruction de la mémoire à travers les récits de l'ethnologue et de différentes générations de maromeros. Le film donne à voir tout le processus de construction des agrès, depuis le choix des arbres, les rituels de pétition et de protection, le spectacle de maroma et l'intégration de l'ethnofunambule dans un collectif masculin. C’est à travers le récit d’anciens et jeunes maromeros que cette tradition ancestrale est mise en image.