De 2016 à 2019, Florence Revelin a développé des enseignements sur le thème de l’approche anthropologique des paysages culturels et de la gestion du patrimoine dans le cadre du Master européen DYCLAM (Dynamiques des paysages culturels et gestion du patrimoine) Erasmus + pour lequel elle est coordinatrice pédagogique et chargée de la coopération internationale pour le MNHN. Elle a en particulier coordonné (avec Richard Dumez, MC Muséum national d'Histoire naturelle) les enquêtes ethnographiques collectives menées chaque année autour d’une problématique patrimoniale sur un nouveau terrain de recherche (2016 : Causses et Cévennes, 2017 : Climats du Vignoble de bourgogne, 2018 : PNR du Golfe du Morbihan).
Elle a par ailleurs dispensé des enseignements de niveau Master dans différents établissements (UJM, MNHN) sur les techniques d'enquêtes en anthropologie, l'anthropologie du patrimoine, l'anthropologie du tourisme.
Nous avons encore peu de recul sur la manière dont les communautés productrices de matériaux de recherche se saisissent des enjeux de l’ouverture des données dans le contexte actuel du Big Data et de la Science Ouverte, dépeint par Jim Gray comme l’ère du nouveau paradigme de la "Science dirigée par les données massives" (Hey, 2009). En particulier, lorsque ces communautés rassemblent différentes cultures épistémiques, impliquant une pluralité de rapports à la donnée. En prenant appui sur l’expérience d’un programme de recherche portant sur les relations en agriculture et littoral en Bretagne (Parchemins, 2016-2020), nous décrivons comment une équipe de 10 chercheurs et ingénieurs issus d’horizons divers (agronomie, sciences et techniques de l’information, anthropologie et étude sociale des sciences) a intégré cet objectif en lien avec son ambition interdisciplinaire et transdisciplinaire, et a co-construit un système d’information modulaire et interopérable pour y répondre. Dans quelles mesures l’objectif de mise en partage des matériaux de recherche à un niveau à la fois interne et ouvert, favorise-t-il l’hybridation des approches scientifiques et l’ouverture de la science vers la société? La description fine de l'instrumentation technique et numérique du partage des matériaux de recherche nous permet de mettre en lumière et de discuter une partie de ces formes d’hybridation.
In the Laponian Area, a Mixed World Heritage (WH) Site in Northern Europe, sacred sites are notable as outstanding components of the landscape. These places are important in the traditional Saami culture and are called sieidi in the Saami language. They relate to rock formations and reliefs that the Saami indigenous people-who traditionally live on reindeer herding and from the land-encounter when they move or migrate within their lands for reindeer transhumance. Sacred values associated with these sites are inherited from the time when the traditional shamanist religion was practiced by the Saami. Sieidi are still of great importance in understanding the Saami's cultural perception of landscapes. Some of these spectacular places are also valued for their aesthetic and ecological values since the beginning of the 20th century, when the area started to become a tourist destination, and were included in the first national parks created in Europe (1909). Today, they are part of the mosaic of protected areas listed as the Laponian Area WH Site in 1996, and crystallise part of the cultural and natural values of Laponia's landscapes.