[English version below]
Anthropologue linguiste, Valentina Vapnarsky a développé des recherches sur différents thèmes (la temporalité et l'historicité, la catégorisation, l’agentivité, les relations aux savoirs, la traduction), abordés à partir d’une analyse des interactions verbales quotidiennes et rituelles mayas (mayas itza' au Guatemala, et surtout mayas yucatèques au Mexique, où elle a réalisé sept ans de terrain depuis 1991). Elle a également produit des analyses de la grammaire des langues mayas et travaillé sur leurs écrits, depuis les textes coloniaux jusqu’à la poésie maya contemporaine.
Ses travaux intègrent une perspective comparative, interdisciplinaire et théorique, mise en œuvre dans le cadre de projets de recherche internationaux qu’elle a dirigés tels que l’ANR POLYCAT « La polyvalence catégorielle : un paramètre linguistique universel ? Approches grammaticales, sémantiques et cognitives » (2006-2010), l’ANR FABRIQ’AM « La fabrique des ‘patrimoines’ : mémoires, savoirs et politique en Amérique indienne aujourd’hui » (2013-2016), le groupe de recherche sur les Discours rituels mayas : une approche vocale de l’ANR DIADEMS (2013-2016) ou plus récemment le réseau de recherche internationale (GDRI/IRN) RITMO « Créer, détruire, transformer en Mésoamérique : les modalités des actions rituelles et leurs inscriptions temporelles » (2015-2018) et « De la répétition à l’innovation en Mésoamérique : Approches interdisciplinaires de la transmission et du changement dans les sociétés passées et présentes » (2020-2024).
Parallèlement, elle est impliquée dans des projets de restitution tel que SAWA « Savoirs autochtones wayana-apalaï (Guyane) – Une nouvelle approche de la restitution et ses implications sur les formes de transmission » (LabEx Les Passés dans le Présent, LESC, musée du quai Branly, 2025-2021). Poursuivant la réflexion sur la valorisation des savoirs autochtones, elle coordonne l'axe Promoting Indigenous Theories, Methodologies and Languages in the Renewal of Science and Education du Projet Européen EDGES Entangling Indigenous Knowledges in Universities (2024-2027).
Linguistic anthropologist, Valentina Vapnarsky’s research has developed around various themes (temporality and historicity, categorisation, agency, relations to knowledge, translation), primarily through an analysis of Mayan quotidian and ritual verbal interactions (Mayas itza’ in Guatemala, and mainly Yucatan Mayas of Mexico, where she completed seven years of field work starting in 1991). She has also analysed the grammar of Mayan languages and studied their writing systems, from colonial texts to contemporary Mayan poetry.
Her work integrates a comparative, interdisciplinary, and theoretical perspective that is present in her international research projects, such as l’ANR POLYCAT “Categorial polyvalence: a universal linguistic parameter? Grammatical, semantic and cognitive approaches”.(2006-2010), l’ANR FABRIQ’AM “La fabrique des ‘patrimoines’ : mémoires, savoirs et politique en Amérique indienne aujourd’hui” (2013-2016), the research group on Maya Ritual Speech : A Vocal Approach of the ANR Project DIADEMS (2013-2016) or more recently the International Interdisciplinary Research Network on Mesoamerica RITMO, on the topics“Ritual actions and time: Creation, destruction, transformation in Mesoamerica (2015-2018) and "From repetition to innovation in Mesoamerica: Interdisciplinary approaches to transmission and change in past and present societies” (2020-2024).
Parallelly, she is involved in return projects such as SAWA “Wayana-Apalaï Indigenous Knowledges (Guiana) – A New Approach to Restitution and its Implications for Forms of Transmission” (LabEx The pasts in the Present, LESC, Quai Branly Museum, 2015-2021). Continuing her work on the valorization of indigenous knowledge, she coordinates the workpackage Promoting Indigenous Theories, Methodologies and Languages in the Renewal of Science and Education of the European Project EDGES Entangling Indigenous Knowledges in Universities (2024-2027).
Présidente de la Société des américanistes
Membre du comité éditoral du Journal de la Société des américanistes (JSA)
Membre du comité éditorial de Estudios de Cultura Maya
Membre du comité éditorial de Terrain
Membre du comité éditorial des Annales de la Fondation Fyssen
Membre du jury des bourses du musée du quai Branly
2016 - Documentaire Naachtun, la cité maya oubliée - Films à Cinq/ Arte
Anthropologie linguistique du religieux, Séminaire de l'École Pratique des Hautes Études
Anthropologe linguistique, cours de Master au Département d'Anthropologie, université Paris Nanterre et en Master Sciences du Langage, INALCO
Maya yucatèque (niveau 1 et 2), INALCO, Langues et Cultures Mayas
2025-2029 Co-responsable de l’Axe « Construction et représentation de l’Antique », du Grand Programme de recherches PSL FAN Les fabriques de l’antique. Construire et représenter les temps anciens
2024-2027 Work Package Leader of WP "Promoting Indigenous Theories, Methodologies and Languages in the Renewal of Science and Education". EDGES Entangling Indigenous Knowledges in Universities, Projet Européen HORIZON-MSCA-2022-SE-01
2023-2025 Co-responsable du collectif de recherche Vocalités rituelles du LESC
2020-2024 Responsable de l'IRN RITMO2 « De la répétition à l’innovation en Mésoamérique : Approches interdisciplinaires de la transmission et du changement dans les sociétés passées et présentes »
2015-2018 Responsable du GDRI RITMO « Créer, détruire, transformer en Mésoamérique : les modalités des actions rituelles et leurs inscriptions temporelles »
2016-2021 Responsable du projet LabEx SAWA « Savoirs autochtones wayana-apalaï (Guyane) – Une nouvelle approche de la restitution et ses implications sur les formes de transmission »
2016-2024 Responsable du projet "Chilam Balam de Noj Kaaj Santa Cruz x Balam Nah K'ampok'ol Che'. Áak'ab tsíib/ Escritos Nocturnos" (LESC, UQRO, UNAM)
2013-2016 Responsable LESC de l'ANR FABRIQ'AM « La fabrique des « patrimoines » : mémoires, savoirs et politique en Amérique indienne aujourd’hui »
2006-2010 Responsable du projet ANR POLYCAT « La polyvalence catégorielle : un paramètre linguistique universel ? Approches grammaticales, sémantiques et cognitives »
Ruins and remnants of the past are endowed with life, rather than mere relics handed down from previous generations. Living Ruins explores some of the ways Indigenous people relate to the material remains of human activity and provides an informed and critical stance that nuances and contests institutionalized patrimonialization discourse on vestiges of the past in present landscapes. Ten case studies from the Maya region, Amazonia, and the Andes detail and contextualize narratives, rituals, and a range of practices and attitudes toward different kinds of vestiges. The chapters engage with recently debated issues such as regimes of historicity and knowledge, cultural landscapes, conceptions of personhood and ancestrality, artifacts, and materiality. They focus on Indigenous perspectives rather than mainstream narratives such as those mediated by UNESCO, Hollywood, travel agents, and sometimes even academics. The contributions provide critical analyses alongside a multifaceted account of how people relate to the place/time nexus, expanding our understanding of different ontological conceptualizations of the past and their significance in the present. Living Ruins adds to the lively body of work on the invention of tradition, Indigenous claims on their lands and history, "retrospective ethnogenesis," and neo-Indianism in a world where tourism, NGOs, and Western essentialism are changing Indigenous attitudes and representations. This book is significant to anyone interested in cultural heritage studies, Amerindian spirituality, and Indigenous engagement with archaeological sites in Latin America.
This book presents a collection of chapters on the nature, exibility and acquisition of lexical categories. These long-debated issues are looked at anew by exploring the hypothesis of lexical polycategoriality – according to which lexical forms are not fully, or univocally, speci ed for lexical category – in a wide number of unrelated languages, and within di erent theoretical and methodological perspectives. Twenty languages are thoroughly analyzed. Apart from French, Arabic and Hebrew, the volume includes mostly understudied languages, spoken in New Guinea, Australia, New Caledonia, Amazonia, Meso- and North America. Resulting from a long-standing collaboration between leading international experts, this book brings under one cover new data analyses and results on word categories from the linguistic and acquisitional point of view. It will be of the utmost interest to researchers, teachers and graduate students in di erent elds of linguistics (morpho-syntax, semantics, typology), language acquisition, as well as psycholinguistics, cognition and anthropology.
Le premier volume, intitulé L’agentivité : ethnologie et linguistique à la poursuite du sens (Ateliers d’anthropologie, 34|2010), proposait des matériaux principalement issus des cultures amérindiennes afin d’inscrire dans un projet d’ethnolinguistique l’étude des relations entre les humains et toutes autres entités entretenant avec eux des interactions langagières, sonores, gestuelles…, dans des contextes quotidiens et rituels. L’ethnosyntaxe était un horizon théorique propice à ces études, fruit des réflexions d’un séminaire du LESC réunissant ethnologues et linguistes « à la poursuite du sens ». Dans le second volume, les contributeurs approfondissent l’étude des actions et transactions tant entre humains qu’entre humains et non humains, tout en s’attachant à élucider ce qui définit les relations d’agentivité dans chaque cas analysé. La démarche tend à s’affranchir d’un modèle intentionnaliste et subjectiviste de l’action, en explorant les autres dimensions en jeu (type de causalité, contrôle, induction, engagement, responsabilité…). La perspective est relationnelle et contextuelle, et accorde un rôle central au langage. Les contributions, qui concernent des sociétés amazoniennes et mésoaméricaines, étudient ces transactions dans leur matérialité signifiante, en s’intéressant aux caractéristiques sémantiques et pragmatiques de la communication (rituelle, narrative, conversationnelle) et aux propriétés grammaticales de l’agentivité, que mettent au jour des études textuelles, dialogiques et interactionnelles de contextes précis de communication. Les articles analysent les formes de causalité impliquées dans divers types de narrations ou d’interactions rituelles ; ils abordent les termes et les constructions grammaticales, variables selon les langues, qui pourraient encoder sur le plan sémantique des significations sociales et culturelles ; ils soulignent le partage entre ce qui revient en propre à la syntaxe et ce qui est attribuable aux stratégies discursives des énonciateurs ; ils scrutent les liens entre actions, gestes et paroles (de la pragmatique gestuelle et rituelle explicite jusqu’aux routines inconscientes, du lexique jusqu’aux structures syntaxiques) ; ils recherchent ce qui compose et noue les actes illocutionnaires. Les auteurs, dans leur diversité, s’interrogent sur comment et à quels niveaux de profondeur cognitive peuvent s’articuler analyse linguistique et analyse anthropologique.
Ce numéro est consacré au thème de l’agentivité, analysant et comparant les relations diverses de dépendance et de causalité entre les humains et les entités « surnaturelles » manifestées par les ...
Amerindian languages have often borrowed the lexical terms of colonial languages that refer to "culture," "tradition," or "heritage," or else created neologisms for them. Amerindian languages, however, express related notions through grammatical forms, rather than with lexical terms. In contrast to lexical terms, grammatical elements are normally more constrained, less open to reflexivity for the speaker but nonetheless manipulable while also being the product of recurrent verbal and interactional practices. This article focuses on three grammatical domains: temporal configurations, expressions of person and agency, and epistemicity. For each of these, we study the contextual use of relevant linguistic constructions, especially in situations in which speakers can resort to different expressions to refer to "cultural" practices, each of which implies different attitudes towards "culture." The study is based on three languages—two Mayan languages from Mexico (Yucatec and Chol), and one Tupian from Brazil (Suruí of Rondônia)—whose speakers experience very different situations regarding the definition of their "culture," by themselves and by others.
À partir de la découverte récente de carnets manuscrits mayas vieux de plus d’un siècle retrouvés chez un sorcier bibliomane, qualifiés d’écriture nocturne et reliés à des généalogies d’écrits sacrés et subversifs, cet article s’attache à élucider les différents sens que ces carnets et l’écriture revêtent dans la société maya des descendants des Mayas cruzo’ob de la guerre des Castes (Quintana Roo, Mexique). L’article débute par un récit personnel d‘Hilario Chi Canul, à qui furent remis ces écrits. L’article est publié dans un dossier "Livres sorciers".
Cette session est consacrée à une réflexion sur l’interaction entre les régimes de temporalité et d’historicité des sociétés amérindiennes, et les nouvelles pratiques patrimoniales qui aujourd’hui s’y développent ou s’y refusent. La temporalité est comprise à diverses échelles, depuis les conceptions du devenir des objets les plus quotidiens jusqu’aux relations entretenues avec les vestiges les plus monumentaux, depuis le temps éphémère de ce que l’on abandonne ou détruit, jusqu’aux différents temps longs de ce que l’on conserve ou transforme, régénère ou remémore. Les études vont des Andes aux Basses Terres amazoniennes pour remonter jusqu’en Mésoamérique. Elles offrent des comparaisons jouant de différents contrastes (culturels, sociopolitiques et historiques) qui permettent de décliner des réactions variées à des initiatives extérieures, lesquelles tendent à mettre l’accent sur la pérennité et la continuité des choses et des relations, alors que les configurations temporelles et présentielles locales suivent souvent d’autres chemins., Esta sesión tiene como principal enfoque la interacción entre los regímenes de temporalidad y de historicidad de las sociedades amerindias, y las nuevas prácticas patrimoniales que se desarrollan, o se rechazan, en dichas sociedades. La temporalidad se entiende a diferentes niveles, desde las concepciones del destino de los objetos más cotidianos hasta las relaciones con los vestigios más monumentales, desde el tiempo efímero de lo que se abandona o destruye, hasta los diversos tiempos de larga duración de lo que se conserva o convierte, regenera o recuerda. Los estudios abordan áreas que van desde los Andes hasta Mesoamérica, pasando por Amazonía. Las comparaciones que se presentan juegan con contrastes (culturales, sociopolíticos e históricos) que permiten declinar diversas reacciones frente a inciativas externas de patrimonialización. Éstas suelen centrarse en la perennidad y la continuidad de las cosas y de las relaciones, mientras que las configuraciones temporales y presenciales locales siguen a menudo otros caminos.
Este artículo contribuye a demostrar que el recurso discursivo del paralelismo en la tradición maya juega un papel esencial en diferentes niveles de organización discursiva, y no sólo en cuanto al verso y unidades contiguas como se ha señalado generalmente. Analizamos la variedad de niveles en los cuales se pueden desarrollar los paralelismos, así como la relación con otras figuras retóricas, en especial la ciclicidad, que se destaca como un recurso importante para el despliegue de paralelismos entre unidades distanciadas. El análisis se hace mediante el estudio detallado de un diálogo ritual de la peregrinación de San Juan Bautista entre los mayas macehuales (cruso’ob) de Quintana Roo (México). Confirma que los paralelismos discursivos se deben considerar no sólo como elementos estéticos o poéticos, con sus efectos emocionales y enfáticos, sino también como procesos de organización macrodiscursiva, con funciones temáticas, semánticas y pragmáticas.
Nearly all psychological research on basic cognitive processes of category formation and reasoning uses sample populations associated with large research institutions in technologically-advanced societies. Lopsided attention to a select participant pool risks biasing interpretation, no matter how large the sample or how statistically reliable the results. The experiments in this article address this limitation. Earlier research with urban-USA children suggests that biological concepts are (1) thoroughly enmeshed with their notions of naive psychology, and (2) strikingly human-centered. Thus, if children are to develop a causally appropriate model of biology, in which humans are seen as simply one animal among many, they must undergo fundamental conceptual change. Such change supposedly occurs between 7 and 10 years of age, when the human-centered view is discarded. The experiments reported here with Yukatek Maya speakers challenge the empirical generality and theoretical importance of these claims. Part 1 shows that young Maya children do not anthropocentrically interpret the biological world. The anthropocentric bias of American children appears to owe to a lack of cultural familiarity with non-human biological kinds, not to initial causal understanding of folkbiology as such. Part 2 shows that by age of 4-5 (the earliest age tested in this regard) Yukatek Maya children employ a concept of innate species potential or underlying essence much as urban American children seem to, namely, as an inferential framework for understanding the affiliation of an organism to a biological species, and for projecting known and unknown biological properties to organisms in the face of uncertainty. Together, these experiments indicate that folkpsychology cannot be the initial source of folkbiology. They also underscore the possibility of a species-wide and domain-specific basis for acquiring knowledge about the living world that is constrained and modified but not caused or created by prior non-biological thinking and subsequent cultural experience.
Surprising as it may sound, today’s Yucatec Maya tend to be rather unfamiliar with the most spectacular remnants of their forebears’ architecture. Indeed, while minor ruins—sometimes little more than heaps of stones—play a prominent role in their daily spiritual lives, this is not the case when it comes to pyramids, temples, palaces, and other majestic ruins.¹ This became clear to me while I was filming a documentary on the concept of vestiges, and I invited a group of Maya comadres, compadres, and friends from the villages I have been visiting for almost twenty-five years to explore the Coba...
Tikal in Guatemala, Machu Picchu in Peru, Marajó in Brazil, broken pots or stone axes in grandma’s kitchen hut, most anywhere in Native South American or Mesoamerican villages … Many if not most contemporary Amerindian peoples live surrounded by ruins, relics, and other vestiges of the past. Some, such as pyramids, fortresses, or petroglyphs, are tokens of bygone splendor. Others are mere heaps of stone or modest pottery sherds half buried in backyards, swidden gardens, or the garbage piles of abandoned villages. Some are major tourist attractions, well-maintained or even revered; others are simply ignored, by locals and foreigners alike,...
This article aims to disentangle values related to evidence, epistemic judgement, and (inter)subjectivity as conflated in two epistemic markers of Yucatec Maya. The particles míin and ma’ak are partial support inferential markers that contrast on the (inter)subjectivity parameter. The analysis, based on a wide and varied corpus approached through token-level usage, provides support for considering (inter)subjectivity as a separate dimension of epistemicity, and proposes that it should be organized among three poles (subjective/intersubjective/ collective-general knowledge).
Over the years, research in ethno-linguistics contributed to gather corpora in a wide range of languages, cultures and topics. In the present work, we are investigating ritual speech in Yu-catec Maya. The ritual discourse tends to have a cyclic structure with repetitive patterns and various types of parallelisms between speech sections. Previous studies have revealed an intricate connexion between a speech's structure and vocal productions , in particular through temporal aspects including rhythm, pauses and durations of different speech sections. To further investigate our findings by relying more strongly on the acoustic recordings, automatic speech recognition tools may become of great help, in particular to test various linguistic and ethno-linguistic hypotheses. Unfortunately, Yucatec Maya, with less than one million native speakers, is an under-resourced language with respect to digital resources. As a total, 24 minutes of ritual speech from three performances were manually transcribed by expert linguists in Yucatec and a basic pronunciation dictionary for Yucatec was created accordingly. The transcribed acoustic recordings were then automatically time-aligned on a phonetic and lexical basis. Automatic segmentations were used to measure tempo changes, durations of breath units as well as to examine their link with the structure of the ritual text.
De la Bolivie au Mexique, en passant par le Brésil, tour d'horizon des idiomes des peuples autochtones et des politiques linguistiques qui s'y rapportent.
Les recherches de Valentina Vapnarsky se sont déroulées en pays maya mexicain. Nous verrons trois questions : l’importance de la parole dans les rites, les mouvements prophétiques du Yucatan au XIXe siècle, dont la mémoire structure la compréhension de l’Histoire et dont le style engendra une forme particulière d’expression du futur. Enfin, nous verrons l’expression en maya de nos notions de « culture, coutume, tradition ». V. Vapnarsky a publié des analyses de phrases qui font place à des conceptions sous-jacentes de l’ordre de ce que nous nommons ainsi – sans qu’un mot porte à lui seul l’un de ces contenus.
La restitution physique d’objets collectés, souvent spoliés, à l’époque coloniale et postcoloniale est un thème qui suscite depuis plusieurs années de très vifs débats. D’autres demandes, matières et formes de restitution, telles que celles à l’oeuvre au sein du projet SAWA et du portail WATAU passent souvent plus inaperçues. Pourtant, elles constituent pour les populations qui en font la demande et les chercheurs qui s’efforcent de les mettre en place des enjeux tout aussi importants d’un point de vue socioculturel, politique et éthique. Elles pourraient même parfois être vitales pour la transmission de savoirs, la continuité d’un groupe, voire l’existence d’individus.
Le laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (Lesc–UMR 7186, CNRS/Université Paris Nanterre), propose un dispositif de soutien aux candidat.es au concours 2025 au poste de chargé.es de recherche au CNRS se reconnaissant dans les perspectives scientifiques du laboratoire et souhaitant leur rattachement au Lesc en cas de recrutement. Plus d'informations ici