[English version below]
Charlotte Gruson prépare une thèse qui se construit autour d'un concept très présent dans la culture populaire occidentale actuelle : le circuit de la récompense, aussi appelé le système de valeurs. Il s’agit d’une recherche qui vise à comprendre les méandres de ce circuit/système, ainsi que leur manipulation. Elle s’intéresse à la connaissance que l’on produit à son sujet – tant dans le domaine biologique que dans les domaines théoriques et culturels –, particulièrement au sein des laboratoires de neurosciences sur le territoire français. L'objectif est donc de réaliser un portrait historico-conceptuel du circuit de la récompense tout en répondant à la question suivante : Qu’est-ce qui est antérieur : l’usage ou bien la découverte du concept ?
Charlotte Gruson is working on a thesis built around a concept that is a large part of current western popular culture known as “the brain reward system” or “the brain value system”. The objective of the research is to understand the complexities of the reward system and its manipulation by society. Specifically, this research will explore the knowledge developed in regards to this system that comes from the biological, the theoretical, and the cultural fields with a strict focus on neuroscience laboratories on the French territory. The objective is to carry out a historical-conceptual tracing of the reward system/value system and to answer the next question : Which was first, the use or the discovery of the concept?
2024-2025 : TD Textes Fondamentaux II, L2, charge de 48h au Département d'Anthropologie de l'Université Paris Nanterre.
2025 : CM Anthropologie en Europe, cours "Anthropologie des sciences de la vie et du vivant", L3, charge de 2h au Département d'Anthropologie de l'Université Paris Nanterre.
Les membres du Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (UMR 7186, Université Paris Nanterre/CNRS) réunis en Assemblée générale le 11 février 2025, expriment leur désaccord à la mise en place du label « Key Labs » que la Présidence du CNRS entend imposer.
Chercheur·es et enseignant·es-chercheur·es statutaires, personnels d’appui à la recherche, doctorant·es et docteur·es du Lesc, joignent leur voix aux nombreuses prises de position déjà exprimées à ce sujet, notamment par la Coordination des responsables des instances du Comité national de la recherche scientifique (C3N), la Conférence des présidents de sections du Comité national (CPCN), les Conseils scientifiques d’institut du CNRS, les sections (dont la 38), les présidences d’université, les directions d’unités de recherche, les sociétés savantes, associations et syndicats représentatifs de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Ils affirment leur désaccord avec la méthode employée et l’absence de concertation et de transparence dont fait preuve la direction du CNRS. Ils expriment leur opposition aux objectifs et conséquences de ce projet, visant à concentrer les moyens du CNRS sur 25% des UMR actuelles. En labellisant un quart des laboratoires, cette réforme tend à hiérarchiser les unités et leurs agents, à déstructurer les collectifs de travail au fondement d’une recherche collaborative, au sein des unités et entre unités, et met en péril le foisonnement et la diversité nécessaire de la recherche.
Face à l’importance de la contestation suscitée par ce projet, Antoine Petit a annoncé un moratoire de plusieurs mois jusqu’à « l’été 2025 ». Les membres du Lesc demandent que les « Key Labs » soient définitivement abandonnés. Ils invitent en outre le CNRS à engager une véritable concertation avec les universités sur le financement et l’appui à l’ensemble des UMR dans le but d’assurer les conditions d’une recherche pérenne, juste et indépendante.