Membre d’Instances scientifiques et administratives
Membre nommé de la Commission - SHS (CSS4) de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), 2017-2020
Secrétaire de la bourse Eugène Fleischmann, 2018-2020
Membre du Comité Consultatif de Discipline (CCD), Section 20, Université de Paris-Nanterre, depuis 2017
Membre du Collège doctoral de la ComUE Université Paris Lumières, depuis 2016
Membre de Comités de sélection et Jurys de concours
Membre du Comité de Lecture du prix du livre ICAS-GIS ASIE 2018
Membre du jury du Prix de thèse du GIS ASIE 2018
Jury bourse de thèse ComUE Univeristé Paris Lumières 2017
Membre du Comité de rédaction de L'Homme. Revue Française d'Anthropologie (éditions de l'EHESS), http://editions.ehess.fr/revues/lhomme/
Membre du conseil d'administration de la Société d'ethnologie - http://www.mae.u-paris10.fr/societe-ethnologie/
Membre du comité de rédaction de SAMAJ - South Asia Multidisciplinary Academic Journal - http://journals.openedition.org/samaj/
Membre du comité de rédaction de Monde Commun.
Activités Collectives
Co-organisateur de l'Atelier mensuel Asie du Sud - Himalaya (ASH), LESC - Université Paris Nanterre, avec Nicolas Prévôt (Université Paris Nanterre), 2016-
Co-organisateur de l'Atelier Lectures, LESC, avec Sophie Houdart (CNRS), 2016-
Co-responsable de l'atelier thématique MOBILITES, CEIAS-EHESS, avec Aurélie Varrel (CNRS), 2014-
Programmes de Recherche
2017-2019, European Research Grant – Proof of Concept - Village Invest: low cost loans for unbanked people in coercive political economies. Basé au département d’anthropologie de University College of London et dirigé par Lucia Michelutti
2012-2015, Political Cultures in South Asia. Département d’anthropologie de University College of London. Economic Social Research Counci : Lucia Michelutti
2012-2015, Human Bondage in the Indian Ocean World: Roots, Structures and Transformations. ANR franco-canadien EHESS-Paris, et McGill University, Canada : Alessandro Stanziani, EHESS
2012-2014, Caste out of Development: civil society activism and transnational advocacy on Dalit rights and development. Département d’anthropologie, SOAS. Projet britannique, Economic and Social Research Council : David Mosse
2009-2011, Rural Microfinances and Employment – India, Mexico and Madagascar. ANR Les Suds–IRD : Isabelle Guérin
2010-2011, Cluster of Excellence Asie-Europe, Université de Heidelberg, Allemagne, postdoctorant
2010, Département d'anthropologie, Université de Sussex, U.K., postdoctorant
2009-2011, Rural Microfinances and Employment – India, Mexico and Madagascar, projet ANR dirigé par Isabelle Guérin (IRD), Postdoctorant, UMR 201–IRD–IEDES
2005-2009, Travail, Finances et Dynamiques Sociales. Doctorant associé à l’Institut Français de Pondichéry – UMIFRE 21 CNRS-MAEE (Inde)
[English version below]
Les recherches de David Picherit portent sur les articulations entre les relations de travail, les politiques de développement et les rapports de pouvoir dans une économie néolibérale. Elles s’appuient sur plusieurs terrains ethnographiques réalisés dans l’Etat de l’Andhra Pradesh en Inde du Sud.
Sa thèse intitulée Entre villages et chantiers : Circulation des travailleurs, clientélisme et politisation des basses castes en Inde explore comment la flexibilité croissante de la main-d’œuvre est associée à de nouvelles formes d’asservissement au travail, et comment les travailleurs résistent et s’adaptent aux modes de domination mis en œuvre par les chefs de villages et les employeurs dans le secteur informel de la construction. Le déclin du patronage au village et l’absence de protection sociale au travail favorisent de nouvelles formes de dépendance, multiples et temporaires, envers les propriétaires terriens et les marchands de main-d’œuvre. Ces transformations renforcent les luttes pour l’accès aux programmes sociaux de l’Etat, accaparés par les chefs politiques et redistribués selon des logiques clientélistes. Au-delà de divisions dominants/subalternes, ce travail analyse les micro-hiérarchies de classe, de caste et de genre et leurs manipulations par les marchands de main-d’œuvre et les intermédiaires politiques, à travers la camaraderie, la dette, la violence et l’alcool, mais aussi par les travailleurs.
Il s'intéresse désormais aux hommes de main de chefs de factions politiques, aux économies mafieuses et aux formes de la démocratie en Inde du Sud. Une question principale guide ces travaux : comment les violences politiques et économiques s’inscrivent-elles dans la fabrique des démocraties postcoloniales ? Il s'agit d'étudier, à partir d’une ethnographie des hommes de main de leaders de politiques de haute caste, comment les pratiques mafieuses et la violence s’inscrivent dans les relations de pouvoir à l’échelle d’une petite ville du sud de l’Inde, sans cependant s’y limiter.
Les recherches de David Picherit sont menées en collaboration avec différentes institutions de recherche où il fut accueilli comme postdoctorant (University College of London - UCL, School of Oriental and African Studies - SOAS, Heidelberg en Allemagne, Université de Sussex - UK) et doctorant (Institut Français de Pondichéry - CNRS).
David Picherit’s research concerns the relationships between work, development politics, and power dynamics in a neoliberal economy. It builds upon several ethnographic missions conducted in the state of Andhra Pradesh in Southern India.
His thesis entitled Entre villages et chantiers: Circulation des travailleurs, clientélisme et politsation des basses cates en Inde explores how workers resist and adapt to the domination practiced by the village chiefs and employers in the informal construction sector. The decline of patronage in the village and the lack of social labour protection favours new forms of dependence, multiple and temporary, on landowners and labour merchants. These transformations emphasize the fights for access to state social programs, monopolized by the political leaders and redistributed according to clientelist logics. Beyond dominant/subaltern divisions, this work analyses the micro-hierarchies of class, caste, and gender and their manipulations by labour merchants and political intermediaries, via camaraderie, debt, violence , and alcohol, but also by laborers.
Picherit now focuses on political faction chiefs’ henchmen, mafia economies, and forms of democracy in Southern India. A key question guides his work: how is political and economic violence embedded in the fabric of postcolonial democracies? To respond, he explores, based on an ethnography of high castes’ political leaders’ henchmen, how mafia practices and violence are intertwined with, but not confined to, the power relations on the scale of a small city of Southern India.
David Picherit’s research is led in collaboration with different research institutions where he worked as a postdoc (University College of London – UCL, School of Oriental and African Studies – SOAS, Heidelberg in Germany, University of Sussex – UK), and studied as a doctoral student (Institut Français de Pondichéry – CNRS).
Why and how do labour migrant brokers engage with henchmen of bosses, small-time criminals and violent politicians? What significance do labour brokers’ political relations have in the fabric of labour circulation? This article argues for migration brokerage to be examined along a broad continuum of brokerage to explore the local fabric of labour circulation in the Indian construction sector. Considering migration brokerage as part of a broader landscape of brokerage firstly allows look at how migration brokers concretely navigate the worlds of labour and politics to pursue their activities and to further their own agendas. It secondly offers insight into how the everyday relations between migrant brokers and henchmen of bosses shape the lives of migrant labourers in the urban construction sector. Based on a detailed ethnography of the relation between a Dalit labour maistri and a Dalit henchman of a boss in a context of violent criminal political economy, this article explores the roles of Dalit politics in shaping the Dalit fabric of labour circulation and labour broker’s trajectories in South India. It further looks at the ambivalent production and mobilisation of Dalit identities in the making of an ideal Dalit migrant labourer.
This paper explores the relations between the trajectories of Dalit assertion and of faction politics in contemporary Rayalaseema in rural Andhra Pradesh. Based on a case study of a local hybrid alliance between a Dalit NGO and a Dalit agricultural labour union, it examines how Dalit organisations deal with the state and politics at village and town levels in a context of economic and political insecurities. It shows how the decline of Dalit collective forms of mobilisation in the 2000s has reinforced feelings of disempowerment among Dalit activists who look at goondaism and bossism as concrete and direct modes of assertion. The article then investigates the ambivalent relations between Dalit agenda, individual social mobility and dependence on faction leaders.
Se explora cómo los trabajadores rurales migrantes en el sur de la India negocian y conciben el endeudamiento en un contexto de relaciones de empleo y de poder cambiantes. El rechazo a ataduras, su búsqueda de dignidad y la transformación de la migración laboral se combinan con las relaciones renovadas de patronazgo en el contexto de pobreza estructural y precariedad. Esto los conduce a formas diversas de empleo, crédito y protección. A través de un estudio de caso etnográfico de trabajadores migrantes se muestra cómo las reformulaciones de la protección a los trabajadores y las relaciones de poder que implican son cruciales para comprender los límites entre endeudamiento y sobreendeudamiento. Se argumenta que el sobreendeudamiento aparece cuando laobligación moral de pagar se combina con la ausencia de protección estable y un quebranto eventual del estatus.