Ismaël Moya

 
Ismaël Moya
Chargé de recherche
Ismaël Moya
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Domaines de recherche

Sénégal

Parcours universitaire et professionnel

[English version below]

- Anthropologie sociale et économique du sahel musulman : genre, islam et migration

- Anthropologie de la socialité urbaine à Dakar : parenté, castes, rituels et échanges cérémoniels

- Anthropologie des formes de la représentation à Dakar

- Anthropologie du fondamentalisme religieux à Dakar

- Anthropologie de la parenté

- Anthropologie de la sexualité

- La comparaison en anthropologie

- Social and economic anthropology of Muslim Sahel: gender, Islam, and migration

- Anthropology of urban sociality in Dakar: kinship, castes, rituals, and ceremonial exchanges

- Anthropology of representation forms in Dakar

- Anthropology of religious fundamentalism in Dakar

- Anthropology of kinship

- Anthropology of sexuality

- Comparison in anthropology

Fonds Louis Dumont pour la recherche en Anthropologie Sociale

Membre du comité de rédaction de la revue Terrain. Anthropologie et sciences humaines

Membre du comité de rédaction de la revue Ateliers d'anthropologie

Moya, I., 2017, De l’argent aux valeurs: femmes, économie et société à Dakar (Nanterre, Société d’ethnologie) [Sociétés africaines, 23].
Moya, Ismaël et Alice Doublier (éds), 2023, Capitalisme sauvage (Nanterre, s.n.) [Terrain, 78].
Capitalisme sauvage. Et non sauvagerie du capitalisme ou capitalisme des sauvages. Ce numéro explore les altérités déroutantes produites par le capitalisme contemporain. Car la richesse n’est pas nécessairement vouée à être domestiquée pour accroître son rendement, mais peut être captée pour alimenter des formes de vie sociale différentes de la nôtre. De l’Amazonie à la Chine, en passant le Tadjikistan, Dakar ou encore la Géorgie, on découvre les pratiques, les attentes, les désirs de grandeur et les contradictions de celles et ceux qui, aujourd’hui, bouleversent la logique de l’accumulation jusqu’à s’en plaindre. Il y a assurément d’autres mondes, mais ils sont dans celui-ci !
Moya, Ismaël, André Iteanu et Cécile Barraud (éds), 2016, Puissance et impuissance de la valeur. L’anthropologie comparative de Louis Dumont (Paris, CNRS Éditions).
Vienne, Emmanuel de, Vanessa Manceron et Ismaël Moya (éds), 2016, Renaître (s.l., s.n.) [Terrain, 66].
Moya, Ismaël et André Iteanu (éds), 2015, Special Section : Comparison Made Radical (s.l., s.n.) [HAU Journal of Ethnographic Theory, 5 (1)].
Moya, I., 2023, Orgueil et gaspillage, Terrain, 78 : 112-133, en ligne : https://journals.openedition.org/terrain/25026.
À Dakar, toutes les relations sociales ont une dimension financière. La vie sociale ne s’est pas pour autant transformée en un gigantesque marché : les circuits financiers sont polarisés par les cérémonies familiales au détriment de l’économie et de l’accumulation. Les dépenses cérémonielles et ostentatoires sont considérées comme une tradition de « gaspillage ». Cet article rend compte du paradoxe qui consiste à se plaindre de ses propres pratiques financières. En explorant le rôle de l’orgueil et des griots, il propose de prendre au sérieux les apparences comme une dimension objective de la vie sociale wolof contemporaine.
Moya, I., 2023, La part sauvage, , 78 : 04-25, en ligne : https://journals.openedition.org/terrain/25291.
Dans une planète abîmée par les humains et sous l’emprise du capitalisme globalisé, les mondes préservés des transformations modernes ont disparu. L’intensification du capitalisme se heurte cependant à d’autres obstacles que ceux que lui opposent la nature et le pouvoir (celui de l’État comme de la résistance militante). Ces étranges points de butée de la dynamique de l’accumulation, c’est la part sauvage du capitalisme, où la richesse produite n’est pas domestiquée pour accroître son rendement en vue de l’accumulation, mais captée pour alimenter des formes de vie sociale différentes. Le sauvage est le pôle d’une relation d’altérité au capitalisme devenu une ressource, parfois même une proie.
Moya, I., 2022, An aesthetics of norm-adherence: discourse and power in matrimonial and marabout relationships in Dakar, Journal of Anthropological Society of Oxford, XIV : 85-100, en ligne : https://hal.science/hal-03928926.
This article shows the homology between two hierarchical relationships defined by Islam: husband-wife and marabout-disciple. Wives and disciples ostentatiously declare their submission to the authority of their husbands or marabouts although these stereotyped statements are not directly related to reality. Such contradictions are the form of these relationships rather than a demonstration of power. What matters is the conformity of the discourse -and not the actions of people- to the principles that govern these relationships. In ethnographic as well as daily interactions, people strive to say what is the most ‘beautiful’ and keep up appearances according to a moral system that values discretion and harmonious relations. The preservation of appearances and the ostentatious recognition of authority are not indexes of power relationships. Instead, they provide the ‘dominated’ a form of autonomy within the framework of hierarchical relationships.
Moya, I., 2017, Perles de hanches et fumées d’encens, Terrain, 67 [Jouir] : 186-207, en ligne : http://terrain.revues.org/16204.
À Dakar, la sexualité ordinaire des couples mariés est décrite comme un combat. Elle implique d’importants préparatifs et de longs préliminaires. Les femmes ont pour tâche de susciter le désir de leur conjoint et mobilisent un véritable arsenal : draps coquins, encens provocateurs, perles de hanches aux tintements excitants, sous-vêtements érotiques… Les maris doivent être capables de répondre sans défaillir aux provocations de leur(s) épouse(s) et font parfois appel à une pharmacopée bien fournie. La jouissance des femmes, qui maîtrisent ce processus, est secondaire et le plaisir du mari se traduit par un cadeau offert à l’épouse. L’orgasme est fondamental, sans être l’horizon ultime de la relation sexuelle.
Moya, I., 2016, L’esthétique de la norme : discours et pouvoir dans les relations matrimoniales et maraboutiques à Dakar, Autrepart, 73 : 181-197, en ligne : http://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=AUTR_073_0181.
Cet article montre l’homologie entre deux relations hiérarchiques instituées par l’islam : époux-épouse et marabout-disciple. Épouses et disciples proclament ostentatoirement leur soumission à l’autorité de leur mari ou marabout bien que ces discours stéréotypés n’aient pas de lien direct à la réalité. Cette contradiction n’est pas une manifestation de pouvoir, mais la forme de ces relations hiérarchiques. Ce qui importe n’est pas la conformité de l’action, mais du discours aux principes qui régissent ces relations. Dans les interactions quotidiennes aussi bien que dans la relation ethnographique, il s’agit de dire ce qui est le plus « beau » et sauvegarder les apparences dans le cadre d’un système moral valorisant la discrétion et l’harmonie des relations. Ainsi, la préservation des apparences et la reconnaissance ostentatoire de l’autorité ne sont pas le signe d’une relation de pouvoir et permettent à l’inverse aux « dominés » une forme d’autonomie dans le cadre de ces relations hiérarchiques., This article shows the homology between two hierarchical relationships defined by Islam : husband-wife and marabout-disciple. Wives and disciples ostentatiously claim their submission to the authority of their husbands or marabouts although these stereotyped speeches are not directly related to reality. Contradiction is the form of these relationships rather than a demonstration of power. What matters is the conformity of speech – not of action – to the principles governing these relations. In ethnographic as well as daily interactions, people strive to say what is the most "beautiful" and keep up appearances according to a moral system which values discretion and harmonious relations. The preservation of appearances and ostentatious recognition of authority is not a sign of power. Instead, it gives the "dominated" a form of autonomy within the framework of hierarchical relationships.
Vienne, E. de et I. Moya, 2016, Renais-toi toi-même. Quand les départs sont des retours, Terrain, 66 [Renaître] : 6-23, en ligne : http://terrain.revues.org/15926.
Renaître est devenu, dans les sociétés occidentales contemporaines, un passage obligé de la construction du sujet, sous la forme d’une expérience de régénération à faire de son vivant sans en passer par la mort. Cette injonction se retrouve aussi bien dans les nouvelles spiritualités et les thérapies alternatives que dans l’évangélisme. De quelle histoire cette idée procède-t-elle et quels mécanismes met-elle en œuvre ? Ces expériences de renaissance sont-elles comparables aux initiations étudiées de longue date par les anthropologues ? Cette introduction au nouveau Terrain esquisse des réponses à ces questions en passant en revue quelques exemples de ce que renaître peut vouloir dire dans différents contextes passés et présents.
Bloch, M., I. Moya et E. de Vienne, 2016, La double nature du social. Une conversation sur le temps, le transcendental, la vie etc. Entretien avec Maurice Bloch, Terrain, 66 [Renaître] : 156-171, en ligne : http://terrain.revues.org/16028.
Comment théoriser les mille façons de renaître que l’ethnographie révèle ? L’homme a-t-il l’apanage de ces secondes naissances ? Peut-on renaître sans rituel ? Maurice Bloch revient dans cet entretien sur ces questions qu’il a souvent croisées au cours de sa carrière, fort ici de sa nouvelle théorie selon laquelle l’humain est le seul à disposer de ce qu’il appelle le « social transcendantal » – cette capacité à construire des rôles et des communautés imaginées.
Moya, I., 2015, Unavowed value: Economy, comparison, and hierarchy in Dakar, HAU: Journal of Ethnographic Theory, 5 (1) : 151-172, en ligne : https://www.haujournal.org/index.php/hau/article/view/hau5.1.008.
According to Louis Dumont, comparison is the starting point of any anthropological analysis: an experiment that elicits differences to provide ideas and justify analytical standpoints. Yet what difference might fuel a comparative experiment in a global African metropolis such as Dakar, the capital of Senegal? I suggest a comparison with the autonomy and primacy of the economic in Euro-America to produce a radical constrast. This text first examines Dumont’s work on the "economic" as a value conflicting with the political in Euro-America. Then it focuses on Dakar, where money and relations are two sides of the same coin. Following the money trail, it explores Dakar’s sociality, in which women’s exchange ceremonies of birth and marriage are more highly valued than the local economy, yet vividly condemned in discourses as a local custom preventing the full realization of economic development and Islam. Confronting these moral contradictions and the primacy of women’s exchange ceremonies over the economic in Dakar’s sociality, the text proposes to distinguish between morality and values and acknowledges women’s ceremonies as an "unavowed" value. It then argues that moral contradictions of this kind mark the contrast between different levels of value and the existence of a hierarchy that articulates incompatible conceptions within the same social formation.
Iteanu, A. et I. Moya, 2015, Introduction: Mister D.: Radical comparison, values, and ethnographic theory, HAU: Journal of Ethnographic Theory, 5 (1) : 113-136, en ligne : https://www.haujournal.org/index.php/hau/article/view/hau5.1.006.
This article argues that the relevance of Louis Dumont’s work for ethnographic theory today is his radical conception of comparison as an experiment on difference that collapses anthropological analysis and epistemology. The text applies Dumont’s own method—comparison—to his anthropology. In the first part, we follow the trail of Dumont’s ethnographical encounter with the Indian caste system and the radical contrast he drew with Euro-America to provide an insight into his comparative method and his core notions (value, hierarchy, encompassment). In the second part, Dumont’s anthropological strategy is put into perspective with two other radical comparative projects: Marilyn Strathern’s on Melanesia and Eduardo Viveiros de Castro’s on Amazonia.
Moya, I., 2016, L’économie et la différence, Puissance et impuissance de la valeur. L’anthropologie comparative de Louis Dumont (Paris, CNRS Éditions) : 141-164.
Moya, I., 2016, Introduction, Puissance et impuissance de la valeur. L’anthropologie comparative de Louis Dumont (Paris, CNRS Éditions) : 11-40.
Carbonnel, L., N. Puig et I. Moya, 2016, « Organisation », panel "Les acteurs de l’animation festive et rituelle. Propriétés et modes d’action", 4e rencontres des Etudes Africaines en France, Paris.
Blanchy, S., I. Moya, A. Kedzierska-Manzone, L. Gabail et M. Buckner, 2014, « Organisation », panel "Le terrain ethnographique en Afrique aujourd’hui", 3e rencontres des études africaines en France, Bordeaux.
Moya, I. et E. Vezzadini, 2013, « Organisation », journée d’étude internationale "Relations, dispositifs, histoires. "Castes" et esclavage dans le Sahel Musulman", IISMM-CEAf, EHESS, Paris.
Moya, I., 2018, « Only in it for the money. The griot revisited : person, object and action in Dakar, Sénégal », Friday Seminar, London School of Economics.
Moya, I., 2018, « La situation urbaine. Argent, socialité et prestations cérémonielles à Dakar (Sénégal) », séminaire de la chaire Anthropologie de la Nature, Collège de France, Paris.
Moya, I., 2017, « L’argent au bout du sexe (Dakar, Sénégal) », séminaire "Anthropologie à Bruxelles", Université Libre de Bruxelles, Belgique.
Moya, I., 2016, « Does Being There Really Matter? Money, Migration, and Absence­in­Person in Dakar, Senegal », congrès de l’American Anthropological Association, Minneapolis.
Moya, I., 2016, « Les aménagements des salafistes face aux contraintes familiales (Dakar) », colloque international "Les objets contemporains du religieux. Matérialités, espaces privés, trajectoires individuelles", Université Gaston Berger, Saint Louis, Sénégal.
Moya, I., 2016, « Le radicalisme à la peine. Individualisme, valeurs et socialité urbaine à Dakar », rencontres de la Chaire d’études africaines comparées "Comparer les salafismes. Regards croisés Sénégal/Maghreb", EGE-Rabat, Maroc.
Moya, I., 2016, « La société des absents. Migration, relations financières et absence en personne à Dakar », séminaire de la Chaire d’études africaines comparées, EGE-Rabat, Maroc.
Moya, I., 2016, « Les acteurs de l’animation festive et rituelle. Propriétés et modes d’action », 4e rencontres des Études africaines en France, Paris.
Moya, I., 2016, « Neutraliser la distinction de sexe dans le Sahel Occidental musulman ? Premiers éléments d’une comparaison régionale (vocabulaire de parenté et système rituel) à partir de Dakar (Sénégal) », séminaire "Parenté et logiques relationelles", LAS, Collège de France, Paris.
Moya, I., 2016, « Islamic Fudamentalism from Below. Dakar, Senegal », Program of African Studies, Northwestern University (IL).
Moya, I., 2015, « Reforming Religious and Cultural Traditions in Dakar », colloque "Reform and tradition in Muslim and Christian communities in Southeast Asia, Africa and Latin-America From the early 20th century to the present", University of Bergen.
Moya, I., 2014, « Le déplacement comme méthode », 3e rencontres des études africaines en France, Bordeaux.
Moya, I., 2014, « Only in it for the money. The griot revisited : person, object and action in Dakar, Sénégal », Guest lecture, Department of Anthropology, University of Copenhagen (Danemark).
Moya, I., 2014, « Negotiating radicalism: Salafi accomodations in Dakar, Senegal », Guest lecture, Centre for Middle Eastern and Islamic Studies, University of Bergen (Norvège).
Moya, I., 2014, « Gender and the City. Ritual, kinship and exchange in Dakar (Senegal) », Guest lecture, Anthropology Department, Münster University, Allemagne.
Moya, I., 2013, « Of Comparability and Comparison. Melanesian Models in an Muslim African City; with comparative prolegomena on Economy », The genesis of value. Comparison in Anthropological Studies of Religion, MSH-Paris.
Moya, I., 2013, « Baraka as a Value. Islam, Ritual and Society in Dakar (Sénégal) », Guest lecture, Center for Middle Eastern and Islamic Studies, Bergen University.
Moya, I., 2013, « Beyond Change and Continuity. Economy, Ritual and Urban Sociality in Dakar (Senegal) », seminar of the Anthropology Department, Bergen University.
Moya, I., 2016, « La scène familiale du fondamentalisme. Formes, limites et paradoxes du réformisme islamique à Dakar (Sénégal) », "Passions et pouvoir. Rencontres Recherche et Création en Avignon", ANR/Festival d’Avignon, Avignon.
Moya, I., 2015, « Comment/no comment: Figures d’épouses », journées "L’ethnologie va vous surprendre", Musée du quai Branly, Paris.
Faure, G., I. Moya, T. Lohéac et X. de La Porte, 2018, Tracasseries, épisode #24, L’heure de pointe (Paris, Radio Nova), en ligne : http://www.nova.fr/podcast/lheure-de-pointe/tracasseries-episode-24.
Faure, G., T. Lohéac, I. Moya et X. de La Porte, 2018, Tracasseries, épisode #23, L’heure de pointe (Paris, Radio Nova), en ligne : http://www.nova.fr/podcast/lheure-de-pointe/tracasseries-episode-23.
Moya, I., 2016, Le salafisme au Sénégal, L’entretien de la mi-journéeMedi1radio), en ligne : https://www.medi1.com/episode/le-salafisme-au-s%C3%A9n%C3%A9gal-130067.
Moya, I., 2017, Objets de plaisir : les armes des femmes à Dakar, The Conversation, en ligne : http://theconversation.com/objets-de-plaisir-les-armes-des-femmes-a-dakar-86261.
Moya, I., 2017, Les armes de séduction massive des femmes dakaroises, Le Monde.fr, 27 octobre 2017, en ligne : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/10/27/les-armes-de-seduction-massive-des-dakaroises_5206943_3212.html.
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