Les travaux de recherche de Sylvie Pédron Colombani portent essentiellement sur les phénomènes religieux en Amérique centrale. Ses principales publications portent sur :
-L’expansion du pentecôtisme. Cette thématique a fait l’objet de sa thèse de doctorat. Elle continue aujourd'hui à alimenter les débats en envisageant plus spécifiquement les interactions entre les Eglises pentecôtistes et d’autres mouvements religieux (tels les cultes religieux qui se présentent comme traditionnels et ancrés dans un passé indien local).
-La dynamique à la fois nationale et transnationale d’un culte issu des communautés indiennes mayas du Guatemala –le culte de Maximón-. Pour ce faire, elle a entrepris il y a quelques années un travail ethnographique au Guatemala afin de comprendre à la fois les origines du culte indien Maya Tzutuhil et son insertion dans différents milieux (populations urbaines, métisses, commerçantes, etc). Puis elle a élargi ses travaux de terrain au Mexique et aux Etats Unis afin d’analyser la relocalisation et re-signification de ce culte dit « néo-maya » en contexte californien. Ces dernier aspects de ses recherches l'ont amenée à développer une réflexion autour du rapport des populations migrantes au religieux. Elle envisage l'articulation de ce culte issu du monde indien maya avec d'autres éléments religieux,notamment les réseaux de spiritualité new-age, dans le cadre de la mondialisation.
-La patrimonialisation religieuse et la migration. Dans le cadre de sa participation à l’ANR FABRIQ’AM (la fabrique des patrimoines : mémoires, savoirs et politiques en Amérique indienne aujourd'hui) entre 2013 et 2017, elle a entamé l'analyse des processus de patrimonialisation à l'oeuvre autour des pratiques religieuses des migrants centraméricains aux Etats-Unis.
Maître de Conférences au département de sociologie de l’Université Paris Nanterre
Dans ce cadre elle dispense des enseignements allant de la L1 au M2 auprès de publics inscrits dans des cursus de sociologie, sciences sociales, psychologie, géographie, philosophie. Ces cours concernent essentiellement la sociologie générale, l’anthropologie générale, la sociologie des religions, la méthodologie en sciences sociales, la sociologie culturelle, la socio-anthropologie de l’Amérique latine
Il est des vies entièrement consacrées à l’activité religieuse, des figures bien connues et souvent emblématiques des différentes religions institutionnalisées – le prêtre, le pasteur, l’imam, le rabbin, le moine, le yogi, le chamane, le fakir, le lama, le renonçant, l’ermite, etc. Il est aussi des ritualistes, des devins, des exorcistes, des marabouts, des voyants, des barreurs de feu, etc. qui s’adonnent à leur activité, tout en ayant par ailleurs un autre métier, plus classique peut-être : ingénieur, charpentier, peintre, électricien, agriculteur. Il est enfin des personnes qui empruntent aux spécialistes certaines de leurs attributions, à leurs heures perdues, sans nécessairement se réclamer comme tels : des laïcs qui les remplacent (en partie) en cas d’absence (ou de manque) de religieux en titre, des musiciens qui, parfois contre toute apparence, jouent le rôle de spécialistes rituels. Autrement dit, il est un certain nombre de rôles tenus pour « religieux » ou aux abords du religieux qui nécessitent (ou pour le moins n’excluent pas) un cumul avec de toutes autres activités. Les raisons de la pluriactivité peuvent être multiples : quand il faut « travailler » par ailleurs, quand les rituels ou activités religieuses ne se font que de façon ponctuelle, quand il est difficile (ou contraire à une certaine éthique) de se faire payer pour de tels « services » – ou que la rémunération est considérée comme susceptible de causer la perte du don ou encore d’entacher l’engagement dévotionnel – et qu’il faut gagner sa vie par ailleurs, ou encore quand en contexte de crise politique ou de migration, certaines activités ne sont plus possibles et leurs responsables obligés d’embrasser d’autres métiers. Des officiants « à mi-temps » en quelque sorte. Ce sont ces spécialistes qui retiennent notre attention dans ce numéro de Terrains/Théories.
A menudo, las minorías culturales necesitaron buscar el apoyo de organismos internacionales para conseguir legitimar sus producciones artísticas o valerse de actores transnacionales para obtener reconocimiento en su contexto nacional y entablar un proceso de patrimonialización. En esta ponencia, A. Hémond y S. Pédron Colombani se enfocarán sobre los individuos - migrantes, artistas, mediadores culturales, militantes políticos o contestatarios, antropólogos, asociativos, institucionales - y las comunidades transnacionales que participan a transformar un objeto o una práctica desde su contexto acostumbrado hasta el mundo de la conservación y de la animación cultural. ¿Cuales son los papeles y las formas de colaboración de estos actores en esta cadena patrimonial? ¿Cuáles son los recursos, las redes regionales, nacionales y transnacionales que les permiten desarrollar sus acciones? Para contestar a estas preguntas, las dos autoras se apoyarán en dos estudios de caso: el primer caso se enfoca en las mutaciones patrimoniales de las pinturas sobre papel de corteza llamadas amates, realizadas por los pintores nahuas del río Balsas (suroeste de México); en el segundo caso, se trata del proceso de patrimonialización de una práctica religiosa originaria de Guatemala - el culto de San Simón - en la ciudad de Los Ángeles. Estos dos casos les permitirán abordar las formas de valorización internas y externas puestas en ejecución, su evolución en el tiempo, sus apuestas, y el papel de las movilidades en los procesos de reconocimiento y de patrimonialización.
En una sociedad déterminada, ¿en qué momento y por qué prácticas rituales, objetos, formas discursivas, se hacen "patrimonio"? Esta pregunta implica una variedad de actores, de estrategias y de desafíos específicos. La abordaremos partiendo de tres ángulos principales: las formas de interacción y de colaboración entre los diferentes operadores y los colectivos implicados; las diferentes modalidades y procedimientos de traducción en juego; las diferentes escalas movilizadas - local y/o extraterritorializadas. Cualquiera que sea la escala de acción, las formas de negociación, de creación y de tensiones observadas plantean cuestiones en torno a la legitimidad de la construcción de un objeto patrimonial, la legitimidad también de los investigadores e intelectuales indígenas, de los antropólogos, de la ONG e instituciones gubernamentales.
Maximón est un personnage religieux au statut ambigu -entre dieu et saint- issu du système des confréries de Santiago Atitlán, municipalité de l’ouest du Guatemala dont la population est essentiellement composée de paysans d’origine Maya Tzutujil. Au cours de la semaine sainte -époque de renouveau qui correspond à la fois à la période pendant laquelle les catholiques fêtent la résurrection du Christ, à la fin de la saison sèche dans la région et au Uayeb des anciens Mayas- il est au centre d’un ensemble de rites de fertilité agricole. Dans cet article, l’auteur analyse la relation instaurée entre les hommes et leur divinité à cette occasion, centrant son attention sur une offrande de fruits tropicaux et à sa préparation, soulignant sa dimension à la fois alimentaire et sexuelle.
"Identifiés comme des perpétrateurs de violences, les « mauvais sujets » peuvent aussi en être la cible. Les processus de (re)production de la violence par des individus qui la subissent ont souvent été analysés en termes de traumatisme. S’intéresser aux catégorisations locales face aux discours politiques permet d’éclairer une partie des enjeux autour non plus des figures de « mauvais sujets », mais des individus qui sont assignés à cette définition ou qui pourraient l’être, ainsi qu’à ceux qui les côtoient. Ces catégorisations sont le reflet d’une réalité sociale où les multiples niveaux de sens renvoient à la position du locuteur dans un espace social et relationnel. Elles s’inscrivent bien évidemment dans des rapports de pouvoir : le pouvoir d’imposer ou non une définition normative et hégémonique du « mauvais sujet », mais aussi le pouvoir que possèdent ou que manient ceux qui correspondent à cette définition". [Source : 4e de couv.]
Le laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (Lesc–UMR 7186, CNRS/Université Paris Nanterre), propose un dispositif de soutien aux candidat.es au concours 2025 au poste de chargé.es de recherche au CNRS se reconnaissant dans les perspectives scientifiques du laboratoire et souhaitant leur rattachement au Lesc en cas de recrutement. Plus d'informations ici