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Ayant obtenu un master en Ethnologie et anthropologie sociale à l'EHESS en 2019, Simone Spera s'intéresse à la tradition des pédagogies émancipatrices au Liban entre les années 1960 et 2020, à partir des programmes d’alphabétisation des adultes avec la méthode de Paulo Freire jusqu’aux écoles en forêt et démocratiques fondées plus récemment. Sa recherche interroge la dimension utopique de ces projets éducatifs, entravés mais aussi déclenchés par les crises économiques et les violences politiques qui ont jalonné l’histoire du pays.
Simone Spera est membre du programme ANR IMAGIN-E (Alter-citoyens au Moyen-Orient. Inventer les résistances en temps de violence).
After obtaining a master's degree in Ethnology and Social Anthropology at the EHESS in 2019, Simone Spera is doing research on the tradition of emancipatory pedagogies in Lebanon between the 1960s and the 2020s, ranging from adult literacy programmes with Paulo Freire’s method to present-day forest and democratic schools. His research tackles the utopian dimension of these educational projects, which have been hampered as much as triggered by the economic crises and political violence punctuating the country’s history.
Simone Spera participates in the ANR program IMAGIN-E (Alter-Citizens in the Middle-East. Inventing Resistance in Times of Violence).
Les membres du Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative (UMR 7186, Université Paris Nanterre/CNRS) réunis en Assemblée générale le 11 février 2025, expriment leur désaccord à la mise en place du label « Key Labs » que la Présidence du CNRS entend imposer.
Chercheur·es et enseignant·es-chercheur·es statutaires, personnels d’appui à la recherche, doctorant·es et docteur·es du Lesc, joignent leur voix aux nombreuses prises de position déjà exprimées à ce sujet, notamment par la Coordination des responsables des instances du Comité national de la recherche scientifique (C3N), la Conférence des présidents de sections du Comité national (CPCN), les Conseils scientifiques d’institut du CNRS, les sections (dont la 38), les présidences d’université, les directions d’unités de recherche, les sociétés savantes, associations et syndicats représentatifs de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Ils affirment leur désaccord avec la méthode employée et l’absence de concertation et de transparence dont fait preuve la direction du CNRS. Ils expriment leur opposition aux objectifs et conséquences de ce projet, visant à concentrer les moyens du CNRS sur 25% des UMR actuelles. En labellisant un quart des laboratoires, cette réforme tend à hiérarchiser les unités et leurs agents, à déstructurer les collectifs de travail au fondement d’une recherche collaborative, au sein des unités et entre unités, et met en péril le foisonnement et la diversité nécessaire de la recherche.
Face à l’importance de la contestation suscitée par ce projet, Antoine Petit a annoncé un moratoire de plusieurs mois jusqu’à « l’été 2025 ». Les membres du Lesc demandent que les « Key Labs » soient définitivement abandonnés. Ils invitent en outre le CNRS à engager une véritable concertation avec les universités sur le financement et l’appui à l’ensemble des UMR dans le but d’assurer les conditions d’une recherche pérenne, juste et indépendante.