Évènements

Journée d'étude en l'honneur de Brigitte Baptandier : Le féminin et le religieux

Journées d’étude

Jeudi 30 Juin 2016 09:30
Salle 308F du LESC (3e étage)
MSH Mondes (bât. Ginouvès)
21, allée de l’Université, Nanterre

Présentation

Dans l’introduction de La Dame-du-bord-de-l’Eau (1988), paru en anglais sour le titre The Lady of Linshui. A Chinese Female Cult (trad. K. I. Fryklund, 2008), Brigitte Baptandier explicite clairement l’une des intentions qui ont animé ses recherches en Chine (à Taiwan puis dans la province du Fujian) : « L’idée première de ce travail était de mettre au jour ce que représentait, en Chine, la notion de féminité et de porter un regard délibérément féminin sur l’ethnologie chinoise. Autrement dit, il s’agissait à la fois de se demander comment, et par où, on envisage la civilisation chinoise lorsqu’on adopte à son sujet un point de vue féminin, mais aussi d’essayer de remonter aux racines de ce que signifie symboliquement être une femme en Chine, afin de chercher à tenir sur les coutumes et usages particuliers s’y rapportant un autre langage. »

La tradition liturgique et chamanique taoïste étudiée par Brigitte Baptandier s’est avérée un champ fertile pour aborder l’idée même du féminin : le corps de certains médiums y est en soi pensé comme un possible « champ sémantique de la féminité ». Dans le même mouvement, le féminin s’est montré véritablement précieux dans ce contexte pour comprendre le religieux : l’histoire religieuse taoïste repose sur la conception du Yin et du Yang qui associe à la notion pivot de féminité son nécessaire pendant, si bien que « quand il s’agit de féminité, il n’est pas seulement question de femmes ». Cette journée d’étude se propose de continuer à explorer ce que le féminin et le religieux tenus ensembles peuvent nous dire de la Chine et plus généralement des sociétés que nous étudions. Elle voudrait également inviter à une réflexion anthropologique plus large :

Quelle est la part du féminin dans le religieux et quels sont les liens complexes et multiples qui les relient ? Question de méthode, comme de posture de l’ethnologue. Peut-on suggérer, d’une part, qu’une anthropologie du féminin existe en soi et non uniquement dans un jeu de miroir avec une anthropologie du masculin ? D’autre part, les « découvertes » de l’ethnologue sont-elles indifférentes à son genre, chercheur ou chercheuse ?

Doit-on considérer le masculin et le féminin comme le pendant l’un de l’autre et donc à part égale, ou bien peut-on/doit-on au contraire les considérer sur des plans différents dès lors que l’on observe certaines formes d’asymétrie entre les hommes et les femmes ? La part de l’un comme de l’autre dans le religieux viendrait-elle éclairer une forme de valence différentielle ? Dans cette perspective, quelle contribution spécifique l’étude du féminin et du religieux est-elle susceptible d’apporter à l’anthropologie ?
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