Journée d’étude internationale et pluridisciplinaire proposée par le Centre de recherches ibériques et ibéro-américaines (CRIIA- EA Études Romanes) de l'Université Paris Nanterre, l’association Lupuna et le Centre Enseignement et recherche en ethnologie amérindienne (Lesc-Erea) dans le cadre de l’ANR AMAZ.
Organisation : Catherine Heymann (CRIIA), Nancy Ochoa (Association Lupuna), Philippe Erikson (Lesc-Erea).
Au cours des 25 dernières années, l’Amazonie – les Amazonies – ont connu des évolutions importantes : exploitation de gaz et de pétrole, d’or et d’autres minerais, qui a attiré les investisseurs ; intérêt pour le potentiel hydroénergétique, les bio-carburants ; construction de routes, de voies navigables ; présence commerciale et entrepreunariale accrue du Brésil et de la Chine. Par ailleurs, la population a augmenté de manière significative, désormais plus urbaine que rurale. Les populations autochtones, longtemps laissées de côté, se sont fait une place politique grâce à leurs organisations et leur engagement. Elles sont aujourd’hui des acteurs impliqués et revendicatifs, en particulier au niveau régional.
Trois thèmes seront privilégiés dans le cadre de cette journée :
Depuis maintenant trois décennies, les sociétés indigènes d’Amazonie occupent sur l’échiquier politique, un rôle de plus en plus actif. Leurs organisations sont entrées en force dans l’arène politique nationale, leurs membres accédant parfois aux postes stratégiques de hauts représentants de l’État. Ces mêmes organisations deviennent également les acteurs principaux dans des centaines de conflits dits « environnementaux » qui secouent la région, contre les entreprises et les appareils d’État. Toutefois, leurs motivations et leur projet politique restent ambigus, et leur rhétorique complexe. Le présent projet a pour objectif d’analyser de manière comparative un tel processus, en essayant de faire affleurer les spécificités propres à chaque pays de la région et la façon dont s’y déplacent désormais les frontières du politique. Ce projet vise également à analyser les logiques historiques et sociales que ces dynamiques stimulent au sein des peuples amérindiens aux valeurs culturelles contrastées.