Évènements

Soutenance de thèse de Magali De Ruyter

Soutenances (thèses, HDR)

Lundi 18 Janvier 2016 14:00
Salle 308F du LESC (3e étage)
MSH Mondes (bât. Ginouvès)
21, allée de l’Université, Nanterre

Présentation

Lundi 18 janvier 2016 à 14h

J’ai le plaisir de vous inviter à la soutenance de ma thèse en ethnomusicologie intitulée :

Musiques et musiciens en « pays Mobongo »

Fondements musicaux et performatifs des dynamiques interethniques dans les monts du Chaillu (Gabon)

Sous la direction de Michael Houseman

Le Jury est composé de :

Jean-Michel Beaudet, Professeur, Université Paris Ouest Nanterre
Julien Bonhomme, Maître de conférences, École Normale Supérieure
Susanne Fürniss, Directrice de recherche, Muséum National d’Histoire Naturelle
Michael Houseman, Directeur d’études, École Pratique des Hautes Etudes
Jerome Lewis, Professeur, University College of London
Emmanuelle Olivier, Chargée de recherche, École des Hautes Études en Sciences Sociales

Résumé
Dans le sud du Gabon et le Congo limitrophe, les Pygmées Babongo constituent un groupe disséminé dont l’homogénéité demeure à démontrer. Ils ont jusqu’à récemment fait l’objet de peu d’investigations scientifiques, vraisemblablement en raison de leur apparente moindre adéquation avec les stéréotypes associés aux Pygmées en Afrique centrale. Fondée sur une ethnographie focalisée sur les monts du Chaillu, cette thèse contribue à leur meilleure connaissance.
Le partage, par ces Babongo, des institutions sociales et culturelles de leurs voisins non-pygmées Mitsogo et Masangu invite d’emblée à penser l’analyse en termes de relations interethniques. La thèse s’attache ainsi à caractériser la relation Pygmées/non-Pygmées, qui se distingue de la relation entre non-Pygmées par sa qualité foncièrement bivalente et asymétrique. Deux cadres d’analyse sont mobilisés à cette fin : le « pays mobongo » (sing. de babongo) et la musique principalement rituelle.
L’expression analytique « pays mobongo » souligne en termes géographiques le rôle central des Babongo dans la reproduction d’une société pluriethnique malgré leur statut de cadets sociaux. La musique, dont l’expertise est créditée aux Babongo, est envisagée comme un mode de communication articulant un contenu et une relation. Différentes échelles d’observation sont mobilisées : le matériau sonore et ses règles ; la performance ; la performance dans sa récurrence. Ce jeu d’échelles permet de considérer tant la production que la perception de la musique. Il interroge également en termes communicationnels les régimes de plasticité du changement musical.
La logique de la relation Pygmées/non-Pygmées émerge quant à elle du plan méta-communicationnel de la pratique musicale rituelle. L’analyse de cette dernière met en évidence les perspectives babongo et voisines sur la relation interethnique, ainsi qu’une analogie entre les relations Babongo/voisins et femmes/hommes. En outre, la bivalence caractéristique de la relation interethnique est suggérée comme relevant notamment de la co-adhésion des Babongo à deux systèmes normatifs. Il apparaît enfin que ce qui distingue les Babongo de leurs voisins les rapproche en définitive d’autres populations pygmées d’Afrique centrale.
Mots-clefs : musique – rituel – performance – circulation – relations interethniques – Pygmées – Gabon

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