Évènements

Soutenance de thèse de Muriel Champy

Soutenances (thèses, HDR)

Lundi 10 Octobre 2016 14:00
Salle 308F du LESC (3e étage)
MSH Mondes (bât. Ginouvès)
21, allée de l’Université, Nanterre

Présentation

Faire sa jeunesse dans les rues de Ouagadougou. Ethnographie du bakoro (Burkina Faso).

Thèse réalisée sous la direction d'Anne Marie Peatrik.


Le Jury est composé de :

Mme Sylvaine CAMELIN, Maître de Conférences, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Mr Yvan DROZ, Chargé d’Enseignement et de Recherches, Graduate Institute Geneva (rapporteur)
Mr Laurent FOURCHARD, Directeur de Recherche, Sciences Po Paris
Mr Pierre-Joseph LAURENT, Professeur, Université Catholique de Louvain (rapporteur)
Mr Olivier LESERVOISIER, Professeur, Université Paris 5
Mme Anne-Marie PEATRIK, Directeur de Recherche émérite, CNRS (directeur de la thèse)

Résumé
Cette thèse porte sur les bakoroman, ces enfants et jeunes adultes qui vivent et dorment dans les rues de la capitale du Burkina Faso. Par le vol, la mendicité et les petits boulots, les bakoroman s’insèrent dans différentes niches de l’économie urbaine qui assurent leur survie au quotidien, l’accès à de nombreux loisirs et la possibilité d’envoyer occasionnellement de l’argent à leurs parents. Après deux ans d’observations ethnographiques, d’entretiens biographiques et de travaux quantitatifs auprès de bakoroman, d’anciens bakoroman et de leurs familles, je démontre que ce mode de vie erratique ne peut être interprété à priori comme un marqueur de désaffiliation du fait que la mobilité juvénile constitue localement une forme tolérée d’individualisation temporaire. Ainsi les bakoroman se présentent-ils comme de simples aventuriers « à la recherche de l’argent ». Leur position souvent fragile au sein de leur lignage d’origine, aggravée par un mode de vie désormais marqué par l’illégalité et la déviance, rend cependant invraisemblable la possibilité de ce retour réussi qui transformerait leur départ souvent chaotique en une expérience d’affirmation individuelle. Lorsqu’ils atteignent finalement l’âge de s’établir, les bakoroman comprennent que la conquête d’un statut valorisé ne passe pas par l’argent éphémère du bakoro mais par la capacité à soutenir durablement leur lignage, à inscrire leur propre « nom » dans sa généalogie et à assurer ainsi la perpétuation générationnelle.
Mots-clefs : bakoroman, âges de la vie, enfants de la rue, migrations, ethos lignager, Burkina Faso

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